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« Aujourd’hui, quand un secteur est classé ZEP, les classes moyennes le fuient, le contexte social se dégrade et les résultats ne décollent pas. Le remède est presque pire que le mal. Pour faire revenir les classes moyennes, il faut désamorcer leur crainte de ne pouvoir scolariser leurs enfants ailleurs. Telle qu’elle est, la carte scolaire n’empêche absolument pas la ségrégation territoriale ». Pour Eric Maurin, CNRS, la carte scolaire aggrave les inégalités scolaires. Faux rétorque, dans un échange publié par L’Express, Gérard Aschiéri, Fsu, « l’expérience de Paris, où la carte scolaire des lycées a justement été assouplie, en supprimant de fait les secteurs, n’a fait que confirmer et renforcer les phénomènes de concurrence entre établissements, avec la promotion des uns et la marginalisation des autres. Et les premiers à en profiter sont toujours les mêmes – ceux qui savent et qui peuvent s’y retrouver. Tout simplement parce que les phénomènes sociaux à l’oeuvre fonctionnent toujours dans le même sens. Nous pensons, à la FSU, qu’il faut, plutôt qu’assouplir la carte scolaire, intervenir sur les établissements scolaires eux-mêmes ».
Article de L’Express