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Photo Affaires étrangères

« L’enquête de terrain qui a été conduite a permis de découvrir que de nombreux établissements ont progressivement mis en place des structures légères de concertation avec les enseignants, souhaitant dynamiser leur projet d’établissement. Les établissements déjà engagés dans le conseil pédagogique dressent un bilan positif de l’expérience. Plusieurs d’entre eux font état du rôle mobilisateur de ce conseil qui a joué un rôle majeur dans la définition d’une politique pédagogique en faveur de la réussite des élèves ». Le conseil pédagogique a été institué par la loi Fillon. Le rapport de l’Inspectrice générale Ghislaine Matringe s’appuie sur les expérimentations de ce conseil dans plusieurs académies. Malgré les résistances rencontrées, elle les juge positivement. « Il faut impliquer plus étroitement les enseignants dans la gestion de leur établissement, leur donner la parole, écouter leurs propositions, dépasser les clivages anciens entre l’administration et la pédagogie pour progresser. Les chefs d’établissement doivent pouvoir s’appuyer sur des enseignants reconnus par leurs pairs. Le conseil pédagogique, instance consultative et non décisionnelle, permettra d’expliciter le fonctionnement de l’établissement, de montrer ses forces et ses faiblesses, son rôle sera essentiel en terme d’évaluation de la politique suivie, d’analyse des indicateurs de fonctionnement et surtout il sera force de proposition. Le chef d’établissement tout comme le conseil d’administration pourront alors véritablement centrer leur action sur la pédagogie ».

Elle préconise de « laisser l’initiative des thèmes de travail aux conseils pédagogiques dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants » et de ne les ouvrir qu’à des enseignants volontaires choisis par le chef d’établissement, dans le cadre, assez étroit, de la loi Fillon. « Structure souple, le conseil pédagogique doit rester une instance de réflexion, de concertation entre les enseignants et de propositions. Elle ne peut se substituer à d’autres instances comme la commission permanente, le conseil d’administration ou le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté. Sa généralisation pourra s’accompagner de quelques éléments de cadrage tout en préservant une indispensable souplesse mais nécessitera surtout aide et conseil aux équipes d’établissement ». Davantage d’autonomie c’est aussi davantage de pilotage. Mais comment faire ?
Communiqué
Le rapport (en pdf)
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