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Photo Affaires étrangères

« Ségrégation, évitement scolaire… qu’ils soient explicites ou implicites, les déterminants à l’oeuvre dans l’affectation des élèves dans les établissements scolaires constituent un sujet souvent abordé dans le débat public sur l’éducation. Le niveau scolaire des élèves peut-il être considéré comme faisant partie de ces déterminants ? Autrement dit, dans quelle mesure l’affectation d’un élève dans un établissement scolaire est-elle liée à son niveau scolaire ? Si les « bons » élèves se concentrent dans certains établissements et les moins bons dans d’autres, les différences de niveau entre élèves d’un établissement sont réduites et les niveaux moyens des établissements sont très hétérogènes. Poussée à l’extrême, une telle répartition s’apparente à de la ségrégation ». La DEP (ministère de l’éducation nationale) a étudié les résultats scolaires des collégiens et lycéens et elle en propose une lecture géographique. Car la ségrégation et la mixité scolaire, et donc généralement sociale, varie d’une région à l’autre. Ainsi, l’ouest bénéficie d’une bonne dispersion de notes : le niveau scolaire y est homogène. Inversement, les académies franciliennes se signalent par de fortes disparités.  » En France métropolitaine, c’est dans les académies de Paris, Versailles et Lille que le niveau moyen des élèves varie le plus d’un collège à l’autre ». Paris a même la particularité d’augmenter encore cette disparité dans les lycées, alors que généralement elle diminue.

Changeant d’échelle, une autre étude identifie les établissements sélectifs. « Un quart des lycées a des élèves de seconde dont les caractéristiques sociales et scolaires sont significativement différentes de celles de l’ensemble des élèves issus des collèges qui les alimentent » affirme l’étude de la DEP. Elle identifie trois types d’établissements particulièrement sélectifs : de grands lycées généraux publics de centre-ville dotés de CPGE, des lycées généraux privés de petite taille implantés dans des villes moyennes, des petits lycées privés franciliens. Inversement les lycées technologiques accueillent plutôt des élèves défavorisés.
Etude DEP (en pdf)
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