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« Les politiques publiques contre les violences scolaires ne peuvent être simplement réactives à un événement. A chaque agression spectaculaire succèdent des annonces. J’ai vu l’affolement des cabinets ministériels face à de telles situations. Il y a là un manque de vision globale. A un problème complexe, on veut apporter une solution simple. Mais un plan national qui n’est pas relié aux acteurs de terrain a peu de chances d’aboutir ». Dans Le Monde du 4 janvier, Eric Debarbieux, directeur de l’Observatoire international de la violence à l’école, critique l’exploitation politique de l’incident survenu à Etampes.

Ce qui ne l’empêche pas de signaler la montée de la violence. « Notre pays se distingue par une montée de la violence anti-institutionnelle plus forte qu’ailleurs. Une des impasses françaises réside également dans le fait que l’établissement scolaire est déconnecté de la communauté de voisinage. Or, la proximité de l’école par rapport au quartier est un des points forts de la lutte contre la violence scolaire. Nous sommes au contraire dans une crispation identitaire de l’institution, des enseignants. Plus qu’ailleurs, ceux-ci expriment une méfiance à l’égard des parents d’élèves. Au lieu d’avoir une action commune, on recherche un coupable. On se prive ainsi des meilleurs alliés possibles ».
Article du Monde
Rappel : un dossier du Café