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Photo Café pédagogique

« Personne n’utilise plus depuis longtemps la méthode globale. Quant à la méthode dite syllabique, elle n’a jamais fait la preuve de son efficacité car elle n’a jamais été évaluée ». Dans un communiqué publié par l’A.E.F. (Agence Education Formation), Michel Fayol, directeur du laboratoire de psychologie sociale et cognitive de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et membre de l’ONL, contredit les propos ministériels sur la lecture. Pourtant M. Fayol fait partie des scientifiques mentionnés par le ministre pour justifier sa circulaire sur la lecture.

« La seule chose que montrent les travaux scientifiques sur la lecture, c’est qu’une part considérable de l’apprentissage de la lecture dépend de la maîtrise de la phonologie et de la connaissance des noms et des sons des lettres. La question essentielle n’est pas l’usage de telle ou telle méthode de lecture, mais bien de savoir comment faire pour qu’un enfant qui arrive au CP puisse avoir été préparé à construire des phonèmes, qui ne sont pas des sons, mais des unités abstraites et difficiles à acquérir, et à les mettre en relation avec les lettres. Et cela n’a rien à voir avec la méthode syllabique. Lire les lettres et les sonoriser ne suffit pas pour que les enfants construisent le phonème. Si c’était vrai, toute la génération des années 1950 aurait appris à lire. Remettre au goût du jour la méthode syllabique n’est qu’une reconstruction idéalisée d’un monde qui n’a jamais existé ». Michel Fayol est très clair : il ne soutient pas le retour à la méthode syllabique. (extraits d’une dépêche de l’AEF (Agence Education Formation), reproduits avec son autorisation, www.L-aef.com et pour les chefs d’établissements www.educinfo.info).
Le dossier ministériel (pdf)
Rappel : L’Expresso du 17 janvier
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