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« Je suis frappé par ce qui se passe aujourd’hui, y compris au regard des précédentes politiques de droite. Pendant la période gaullienne, il y a eu des innovations : la création du collège d’enseignement secondaire, la prolongation de la scolarité à seize ans, les IUT. Durant la période giscardienne, il y a eu le collège unique, plus ou moins abouti, mais dont la perspective est importante… Autrement dit, il y a eu du neuf. À chacun de juger si c’était synonyme de progrès, mais, quoi qu’il en soit, on cherchait de nouvelles solutions. Ce que fait de Robien est très différent. Il puise dans le passé pour répondre aux dysfonctionnements actuels. De tout temps, des gens ont occupé les estrades publiques avec une telle demande. En revanche, que les politiques s’inscrivent dans cette rhétorique, et uniquement dans cette rhétorique, c’est une première ».

Historien de l’éducation, Claude Lelièvre s’exprime dans L’Humanité du 2 février.  » Quand (de Robien) ne puise pas dans le passé, ses seules propositions sont d’externaliser les problèmes. Ce sont des solutions rustines et idéologiquement rustiques. Non seulement il n’y a plus d’ambition par l’école, mais il n’y en a plus pour l’école. L’idée qu’une série de questions qui lui sont normalement dévolues doivent être résolues en dehors est, elle aussi, une première ».
Article de L’Humanité
C. Lelievre dans Le Café 62