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Photo Morguefile

« Les jeunes d’origine maghrébine ayant quitté le système éducatif en 1992 avec un CAP ou un BEP en poche ont une probabilité 1,6 fois plus forte d’être au chômage au bout de trois ans de vie active que leurs homologues d’origine française ». Aux termes d’une étude du devenir de plusieurs générations, le Céreq met en évidence la discrimination à l’embauche aux dépens des jeunes issus de l’immigration maghrébine. Tous les jeunes :  » Les chiffres ne sont guère différents qu’il s’agisse des garçons ou des filles, même si ces dernières ont, quelle que soit leur origine, un niveau de chômage plus élevé ». Cette discrimination se retrouve pour les jeunes de la génération 1998 au même niveau.

Le diplôme l’atténue-t-il ? Non affirme le Céreq. « Les jeunes issus du Maghreb restent très pénalisés même lorsqu’ils sont plus diplômés, comme l’illustre le cas des jeunes hommes sortis du système éducatif en 1998 dont l’un des parents au moins est né à l’étranger et n’est pas un rapatrié. Lorsqu’ils n’ont pas le baccalauréat, leur probabilité d’être au chômage au bout de trois ans de vie active est de six points supérieure à celle de leurs homologues dont les deux parents sont nés français. S’ils ont au moins le baccalauréat, cette probabilité reste de quatre points supérieure à celle des Français d’origine ».

Le Céreq met en garde. « Dans ces conditions, on ne saurait attendre de la seule récente décrue du chômage, au demeurant limitée, la résolution des difficultés que rencontrent ces jeunes ».
Etude du Céreq (en pdf)