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Photo Alain Peuron

« Sur le rapport des présidents des groupes parlementaires et des responsables de la majorité, j’ai proposé au président de la République, qui l’a accepté, le remplacement de l’article 8 de la loi pour l’égalité des chances par des mesures en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté. La nouvelle proposition de loi sera présentée dès ce matin ». Le premier ministre a annoncé le 10 au matin la suppression du Cpe. Une proposition de loi devait être déposée par l’Ump à l’Assemblée nationale le 10 au soir. Elle sera examinée le 11.

Pour le syndicat des chefs d’établissement, Snpden, cité par l’AFP, « c’est une sage décision qui, prise plus tôt, aurait évité le développement d’une longue crise de deux mois dont nous avons mesuré l’ampleur et la gravité en même temps que les effets ». Les syndicats crient victoire. Pour l’Unsa, « après plus de deux mois de mobilisation intense les douze organisations syndicales d’étudiants, de lycéens et de salariés viennent de remporter une grande victoire… Cette victoire a été possible grâce à l’unité exemplaire des douze organisations syndicales durant cette période. Cette unité reposait moins sur un accord total que sur un rapport de force. Mais désormais se pose une question : que faire de cette victoire ? Au-delà du refus du CPE, le syndicalisme doit désormais imposer ses réflexions et travailler à des propositions de réforme visant à transformer notre modèle social. Plus ces propositions seront communes, plus elles seront fortes et crédibles ». Pour le Snes, « cette victoire renforce notre détermination et notre capacité à agir pour remettre en cause les autres aspects régressifs de la politique gouvernementale en matière économique et sociale ( loi sur l’école, loi sur la recherche, CNE, « apprentissage junior »,loi sur « l’égalité des chances »,… .) ».

Pour les lycéens de l’Unl, « c’est une grande victoire… historique face à une attaque qui elle-même était historique contre les jeunes… Aujourd’hui, il faut qu’on revienne sur les mesures imposées de la même manière que le CPE ». La Fcpe estime aussi que  » certaines mesures de la loi dite pour « l’égalité des chances » sont à combattre. La FCPE continuera à se battre dans les collèges contre l’apprentissage à 14 ans et son corollaire le travail de nuit dès 15 ans. Elle engage ses représentants dans tous les établissements à être particulièrement vigilants sur le contrat de responsabilité parentale, véritable dispositif de répression des familles en particulier des plus démunies ».

Après une mobilisation de cette ampleur, le conflit va-t-il s’arrêter ? Lycéens et étudiants maintiennent leur appel à manifester aujourd’hui 11 avril. Certains députés Ump ont déjà annoncé qu’ils ne voteraient pas l’abrogation du Cpe.
Discours du premier ministre
Communiqué snes
Communiqué Fcpe