La circulaire de rentrée
 » Promouvoir l’Ă©galitĂ© des chances et amĂ©liorer les conditions de la rĂ©ussite scolaire pour une meilleure insertion sociale et professionnelle des jeunes sont les deux prioritĂ©s pour la rentrĂ©e 2006″ affirme la circulaire de prĂ©paration de la rentrĂ©e 2006 publiĂ©e au B.O. du 31 mars. Une fois dĂ©cryptĂ©e, cette phrase montre la place que prend l’enseignement professionnel et l’apprentissage dans le projet ministĂ©riel : accueillir massivement les Ă©lèves en difficultĂ©.
A l’Ă©cole primaire, le texte annonce la gĂ©nĂ©ralisation de l’Ă©valuation de dĂ©but de Ce1 et de la mise en place des PPRE (programmes personnalisĂ©s de rĂ©ussite Ă©ducative) selon des conditions encore Ă prĂ©ciser mais qui n’engageront aucun moyen supplĂ©mentaire :  » La mise en place des PPRE sera assurĂ©e par l’optimisation des moyens actuellement consacrĂ©s Ă l’expĂ©rimentation des CP dĂ©doublĂ©s et par la mobilisation des enseignants spĂ©cialisĂ©s des rĂ©seaux d’aide existants, ainsi que des maĂ®tres surnumĂ©raires dans les Ă©tablissements de l’Ă©ducation prioritaire ». L’enseignement d’une langue Ă©trangère devra ĂŞtre Ă©tendu Ă toutes les classes du cycle des approfondissements.
Au collège, les principaux changements concernent les nouveaux programmes en maths et sciences (5ème) et langues et la crĂ©ation d’une note de vie scolaire trimestrielle, prise en compte au brevet. La circulaire prĂ©voit le financement des collèges prioritaires (zep) par prĂ©lèvement d’une demi-heure hebdomadaire sur les horaires des 5èmes et 4èmes. Le texte Ă©numère les dispositifs en alternance en 4ème, la 3ème « dĂ©couverte professionnelle », les 3èmes d’insertion.
La voie professionnelle a dĂ©jĂ Ă©tĂ© largement Ă©voquĂ©e au collège. Le ministère entend favoriser l’accès aux stages, les relations avec les entreprises et dĂ©velopper l’apprentissage en EPLE.  » Pour les Ă©lèves âgĂ©s d’au moins 14 ans qui en feront la demande, des parcours d’initiation aux mĂ©tiers pourront ĂŞtre proposĂ©s dans les lycĂ©es professionnels et dans les centres de formation d’apprentis gĂ©rĂ©s par les EPLE. Ils permettront Ă ces Ă©lèves de poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances et compĂ©tences tout en dĂ©couvrant dans l’Ă©tablissement de formation et en entreprise l’exercice de diffĂ©rents mĂ©tiers ». Un dĂ©fi qui paraĂ®t irrĂ©alisable.
Au lycée, la circulaire rappelle les nouveaux programmes : maths en terminale L et Stg, philosophie en séries technologiques, histoire-géo en première Stg; eco-droit et enseignements technologiques en terminale stg.
Les Ă©tablissements (EPLE) sont invitĂ©s Ă mettre en place les conseils pĂ©dagogiques » prĂ©vus par la loi Fillon. Sa composition sera dĂ©terminĂ©e par chaque Eple en veillant Ă ce que  » les choix qui seront opĂ©rĂ©s en la matière fassent l’objet du plus large consensus possible de la part des Ă©quipes pĂ©dagogiques ». Les attributions du conseil paraissent des plus floues. La remarque vaut Ă©galement pour « le projet d’Ă©tablissement » dont chaque Eple devra se doter.
Les langues vivantes font l’objet de l’attention du ministère qui annonce la gĂ©nĂ©ralisation des « groupes de compĂ©tence » et l’extension des dĂ©doublements aux terminales technologiques et professionnelles (pour la première langue). S’y ajoutent des incantations :  » les recteurs veilleront Ă mettre en oeuvre les moyens permettant d’atteindre dans les prochaines annĂ©es les deux objectifs suivants : une augmentation de 20 % des sections europĂ©ennes en collèges et en lycĂ©es et une augmentation de 20 % de la part des Ă©lèves apprenant l’allemand ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/13/MENE0600903C.htm
La circulaire sur l’Ă©ducation prioritaire
PubliĂ©e au B.O. n°14, la circulaire sur l’Ă©ducation prioritaire reprend les orientations du « plan de relance » des Zep prĂ©sentĂ© le 8 fĂ©vrier. Elle porte d’abord sur l’organisation des rĂ©seaux zep. D’ici le 1er mai, des « comitĂ©s exĂ©cutifs » seront constituĂ©s dans les 249 « rĂ©seaux ambition rĂ©ussite ». Ce sera le cas avant la rentrĂ©e 2007 dans les autres rĂ©seaux. Chaque comitĂ© comprendra le principal du collège sur lequel s’appuie le rĂ©seau et les directeurs des Ă©coles du secteur. Le comitĂ© assurera le pilotage du rĂ©seau :  » Le comitĂ© exĂ©cutif prĂ©pare, harmonise, rĂ©gule les mesures destinĂ©es Ă faire vivre le rĂ©seau et rend compte de son activitĂ© aux conseils d’administration des EPLE, aux conseils d’Ă©cole et aux autoritĂ©s acadĂ©miques ».
Plus d’autonomie Chacun prĂ©pare un « contrat ambition rĂ©ussite » ou un « contrat d’objectifs scolaires » qui se substituent aux « contrats de rĂ©ussite scolaire » actuels en lien avec les partenaires (collectivitĂ©s locales par exemple).  » Dans le cadre de cette contractualisation, des expĂ©rimentations pourront ĂŞtre proposĂ©es… notamment l’organisation de la journĂ©e et de la semaine scolaires, ainsi que le dĂ©veloppement de passerelles entre les premier et second degrĂ©s, qui feront l’objet d’un soin particulier ».
Pour la mise en oeuvre de ces contrats, les rĂ©seaux ambition rĂ©ussite bĂ©nĂ©ficieront de 1000 enseignants « supplĂ©mentaires », financĂ©s en fait par la rĂ©duction des horaires d’enseignement dans les collèges. Ces enseignants « expĂ©rimentĂ©s » auront au moins un mi-temps de libre pour appuyer le rĂ©seau et par exemple suivre les PPRE.  » Les enseignants supplĂ©mentaires affectĂ©s dans les rĂ©seaux “ambition rĂ©ussite” pourront prendre part aux PPRE, co-intervenir dans les classes, partager leur service entre le premier et le second degrĂ©, intervenir dans le cadre de services croisĂ©s et en lien avec les maĂ®tres surnumĂ©raires du premier degrĂ©, le cas Ă©chĂ©ant participer Ă l’Ă©ducation Ă la citoyennetĂ©, prendre le service d’enseignants afin de permettre Ă l’ensemble des membres du rĂ©seau de profiter de la nouvelle organisation et de libĂ©rer du temps pour le travail en Ă©quipe… » Qui seront-ils ? Comme le laissait entendre la confĂ©rence de presse de fĂ©vrier, ces professeurs expĂ©rimentĂ©s seront simplement les moins jeunes des enseignants de zep actuels.  » La notion de professeurs “expĂ©rimentĂ©s” n’implique pas nĂ©cessairement un nombre prĂ©cis d’annĂ©es de service. En effet, nombre de jeunes professeurs ont acquis, après quelques annĂ©es d’enseignement, une vĂ©ritable expĂ©rience de terrain qui tĂ©moigne de leur investissement en faveur de la rĂ©ussite de leurs Ă©lèves ». Il pourrait aussi s’agir de PLP bivalents affectĂ©s en collège. D’une façon gĂ©nĂ©rale les enseignants des rĂ©seaux ambition rĂ©ussite bĂ©nĂ©ficieront d’une mobilitĂ© gĂ©ographique facilitĂ©e. Ces rĂ©seaux disposeront Ă©galement de 3 000 assistants pĂ©dagogiques qui feront de l’accompagnement scolaire, de l’aide au travail personnel.
L’adaptation des parcours scolaire voulue par le ministre concerne spĂ©cifiquement les PPRE et la dĂ©couverte du monde professionnel.  » Le programme personnalisĂ© de rĂ©ussite Ă©ducative (PPRE) est l’un des dispositifs qui doit permettre de conduire la totalitĂ© d’une classe d’âge Ă la maĂ®trise des connaissances et compĂ©tences constitutives du socle commun, Ă la fin de la scolaritĂ© obligatoire. Son usage doit ĂŞtre privilĂ©giĂ©. Il constitue tout autant une modalitĂ© de prĂ©vention de la difficultĂ© scolaire, visant Ă empĂŞcher un redoublement, qu’un accompagnement de celui-ci lorsqu’il n’a pu ĂŞtre Ă©vité » affirme la circulaire. Un livret de compĂ©tences suivra chaque Ă©lève.  » L’ouverture de l’Ă©cole sur la sociĂ©tĂ© sera favorisĂ©e. Des interventions de spĂ©cialistes (universitaires, chercheurs, professionnels, scientifiques, artistes…) et des actions (visites, mini-stages, projets…) confĂ©reront Ă l’enseignement une dimension concrète et favoriseront des choix d’orientation ouverts (lycĂ©es gĂ©nĂ©raux et technologiques, lycĂ©es professionnels, centre de formation d’apprentis, …) ». Enfin le ministre maintient une mesure qui a Ă©tĂ© très critiquĂ©e :  » dès la rentrĂ©e 2006, les Ă©lèves des collèges “ambition rĂ©ussite” ayant obtenu une mention très bien au diplĂ´me national du brevet auront la facultĂ© de demander leur affectation dans un lycĂ©e de leur choix parmi les lycĂ©es de leur acadĂ©mie ». Au risque de dĂ©sĂ©quilibrer davantage les lycĂ©es de la zone…
L’ouverture sur la sociĂ©tĂ© est un des leitmotiv du plan. L’idĂ©e est bonne mais cette partie de la circulaire est souvent peu convaincante.  » Une convention de partenariat sera signĂ©e au plus tard Ă la rentrĂ©e 2007 avec une institution culturelle, un complexe sportif de haut niveau, un laboratoire d’universitĂ©, un organisme de recherche ou Ă©ventuellement avec une personnalitĂ© reconnue. Cela permettra d’insuffler un nouvel esprit en dĂ©veloppant chez les Ă©lèves un sentiment fort d’appartenance et de fiertĂ© pour leur Ă©tablissement et en donnant Ă chaque rĂ©seau une dimension d’excellence… Pour faciliter l’accès aux stages obligatoires en milieu professionnel des Ă©lèves scolarisĂ©s en troisième, en lycĂ©e professionnel ou en formation postbac, les entreprises d’un bassin d’emploi inscrites dans l’opĂ©ration “objectif stage” s’engagent, dans une relation de confiance avec les Ă©tablissements scolaires, Ă accueillir les jeunes qui n’auraient pas trouvĂ© de stage par eux-mĂŞmes ». On voit mal comment l’Ă©ducation nationale pourrait apporter ces garanties.
La coordination avec la politique de la ville semble laissĂ©e dans un flou relatif.  » L’action engagĂ©e Ă l’Ă©cole et au collège a vocation, ici plus qu’ailleurs, Ă ĂŞtre en lien avec les activitĂ©s hors-temps scolaire et notamment avec les diffĂ©rents dispositifs qui, selon des modalitĂ©s diverses, tendent vers un dĂ©veloppement de l’autonomie et des compĂ©tences des Ă©lèves. Une rĂ©flexion globale doit ĂŞtre menĂ©e afin d’inventorier l’existant (aide aux devoirs, Ă©tudes surveillĂ©es, Contrat Éducatif Local ou Contrat Urbain de CohĂ©sion Sociale, Contrat Local d’Accompagnement Ă la ScolaritĂ©, Dispositif de RĂ©ussite Éducative, École ouverte, “Espaces ludiques en milieu scolaire”…), et de dĂ©finir les publics prioritaires pour chacun des dispositifs en rĂ©ponse au contexte local. Une cohĂ©rence devra ĂŞtre trouvĂ©e entre les diffĂ©rentes modalitĂ©s de prise en charge, en mettant notamment en regard les besoins spĂ©cifiques des enfants et la nature de l’accompagnement et de l’encadrement proposé ».
L’ensemble du Plan a Ă©tĂ© dĂ©battu au moment de sa publication. On trouvera les Ă©lĂ©ments du dĂ©bat dans le dossier ci-dessous.
La circulaire
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/14/MENE0600995C.htm
Rappel : dossier spécial du Café
http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/actu_70_accueil.aspx
Rappel : Entretien avec C Paillard (andev)
http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/tribune_69_accueil.aspx
L’Unsa Education condamne les mesures gouvernementales
« Le regard que porte le gouvernement sur la jeunesse est inquiĂ©tant. Les projets et les mesures qu’il dĂ©fend marquent autant de ruptures que de renoncements. Ils s’inscrivent dans une cohĂ©rence qui, de la prĂ©vention prĂ©coce de la dĂ©linquance au Contrat de première embauche en passant par le retour de l’apprentissage Ă 14 ans, jette le plus grand trouble, suscite la plus vive colère. Ces projets dĂ©stabiliseront Ă court terme la sociĂ©tĂ© ; ils signent la fin de l’ambition Ă©ducative qui, depuis des dĂ©cennies, voulait dĂ©mocratiser davantage l’accès Ă l’Ă©ducation et Ă la formation ». Patrick Gonthier, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Unsa-Education, dĂ©nonce un projet social inĂ©galitaire. « La sociĂ©tĂ© redessinĂ©e par ces projets n’aura plus le mĂŞme visage. Inclus contre exclus, gagnants contre perdants, elle ne sera plus une « sociĂ©tĂ© de semblables » ».
http://www.fen.fr/
Robien annonce de la grammaire et du calcul
« Le chantier de la rĂ©novation de l’enseignement de la grammaire sera très prochainement ouvert, avec le retour Ă des leçons d’apprentissage des règles. Il en sera de mĂŞme pour le calcul ». Dans un communiquĂ© prĂ©sentĂ© au Conseil des ministres du 12 avril sur le socle commun, le ministre de l’Ă©ducation annonce une rĂ©forme de l’enseignement de la grammaire et du calcul.
« Après avoir jetĂ© le doute sur les compĂ©tences professionnelles de milliers d’enseignants pour apprendre Ă lire, Monsieur de Robien s’apprĂŞte-t-il Ă recommencer sur la grammaire et les mathĂ©matiques ? D’un ministre de l’Education nationale, les enseignants sont en droit d’attendre d’autres prĂ©occupations qu’une dĂ©magogie politicienne simpliste ». Le Se-Unsa, qui n’a pas oubliĂ© les dĂ©clarations ministĂ©rielles sur la lecture, voit dans les propos de Robien une nouvelle provocation et avertit le ministre. « Le travail d’Ă©valuation, l’Ă©coute et la connaissance du terrain, la concertation sont assurĂ©ment indispensables en politique, comme le CPE l’a dĂ©montrĂ©. En pĂ©dagogie, encore plus ».
Le ministre semble ne pas entendre. MalgrĂ© ses Ă©checs sur la lecture et sur le Cpe, dans Le Figaro du 12 avril il pose en dresseur de syndicats. « Comme certains, j’aurais pu flatter les syndicats. On peut durer longtemps comme ça ici. Mais ce n’est pas ma façon de voir les choses ». Ce n’est peut-ĂŞtre pas non plus une façon de durer…
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/gouvernement/conseils-ministres_35/conseil-ministres-12-avril_803/socle-commun-connaissances-competences_55734.html
http://www.lefigaro.fr/france/20060412.FIG000000083_gilles_de_robien_riposte.html
Robien menace les profs
« Nous avons identifiĂ© quelques cas d’enseignants ayant mis dans le carnet scolaire des enfants un message leur demandant d’aller manifester. C’est un dĂ©ni d’esprit rĂ©publicain. Ils sont en passe d’ĂŞtre sanctionnĂ©s pour non-respect du devoir de rĂ©serve des fonctionnaires. Des avertissements ou des blâmes sont envisagĂ©s Ă leur encontre ». Dans Le Figaro, Gilles de Robien donne Ă croire que les professeurs manipulent leurs Ă©lèves et menace de les sanctionner.
Pour le Sgen,  » il y aurait du pathĂ©tique dans l’attitude du ministre si la situation n’Ă©tait pas aussi grave. Le ministre ignore le degrĂ© de conscience des jeunes, s’imagine qu’un seul claquement de doigt les fait agir. Curieuse conception de l’apprentissage de la citoyennetĂ©. Quant aux menaces de sanctions profĂ©rĂ©es contre les enseignants accusĂ©s de prosĂ©lytisme, elles s’ajoutent Ă la panoplie de la provocation. Le ministre de l’Éducation utilise comme seul argument le bâton ».
http://www.figaro.fr/france/20060331.FIG000000256_robien_je_demande_la_reouverture_des_lycees.html
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article.php3?id_article=1061
Robien a-t-il censuré la Dep ?
Nouveau cas de censure ? Les explications fournies par le ministère de l’Ă©ducation nationale pour expliquer le retrait du dossier 173 de la Dep ne sont pas convaincantes. Selon le ministère, le retrait s’explique par la nĂ©cessitĂ© d’imprimer de nouvelles pages de couverture afin de mentionner que l’Ă©tude de Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire n’engage pas le ministère. Mais cette mention apparaĂ®t dĂ©jĂ clairement en page 4, sous le titre du dossier : « Les rĂ©sultats de cette Ă©tude n’engagent que leurs auteurs, et ne sauraient en aucun cas engager la DEP ». D’autre part, le ministère est incapable de dire quand l’Ă©tude sera remise en circulation. On peut donc se demander si ce n’est pas plutĂ´t le contenu de cette Ă©tude qui gĂŞne le ministre.
En effet, l’Ă©tude de Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire Ă©tablit, en se basant sur une Ă©tude des effets de seuil, qu’une baisse sensible des effectifs Ă©lèves en Zep aurait un effet très positif sur les rĂ©sultats scolaires. Et l’affirmation tombe juste au moment oĂą le ministère publie son plan Zep. Un plan qui investit peu de moyens supplĂ©mentaires dans les zep.
Thomas Piketty ne comprend pas le subit changement de position du ministère. L’Ă©tude est toujours consultable sur son site personnel.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/04/index050406.aspx
http://www.jourdan.ens.fr/piketty/fichiers/public/PikettyValdenaire2006.pdf
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/04/index070406.aspx
Une nouvelle proposition de loi pour l’Ă©cole privĂ©e
« Si au moment du vote de cette disposition en 2004, la volontĂ© du lĂ©gislateur Ă©tait d’aligner les règles de participation des communes Ă la scolarisation des enfants dans les Ă©coles privĂ©es sur les règles applicables aux Ă©coles publiques, il paraĂ®t surprenant que les exceptions prĂ©vues pour celles-ci ne s’appliquent pas aux Ă©coles privĂ©es et que les communes de rĂ©sidence soient obligĂ©es de participer Ă leur financement alors mĂŞme qu’elles peuvent accueillir les Ă©lèves dans leurs Ă©coles publiques ». La loi du 13 aoĂ»t 2004 n’en finit pas de susciter des inquiĂ©tudes et des rĂ©actions. Yves DĂ©traigne, dĂ©putĂ© Udf, a dĂ©posĂ© une proposition de loi  » afin de rĂ©tablir l’Ă©quitĂ©, pour les communes, entre les conditions dans lesquelles elles doivent financer la scolarisation d’un enfant dans une Ă©cole publique autre que celle de sa commune de rĂ©sidence et les conditions dans lesquelles elles doivent financer la scolarisation d’un enfant dans une Ă©cole privĂ©e ».
La proposition de loi
http://www.senat.fr/leg/ppl05-284.html
Sur ce sujet l’analyse de l’Andev
http://www.andev.com.fr/depart.html
Un rapport Ă©pingle des Ă©coles hors contrat
SignalĂ© dans la Lettre mensuelle du site LaĂŻcitĂ© La Ligue, le rapport du Cercle laĂŻque pour la prĂ©vention du sectarisme met en cause les Ă©coles hors contrat du mouvement Steiner et certaines Ă©coles catholiques traditionnalistes. Ce document s’appuie sur des rapports d’inspection de l’Ă©ducation nationale, obtenus souvent difficilement.
Aux premières est reprochĂ©e la faiblesse des apprentissages.  » Aucun enfant n’est capable de lire, un seul semble pouvoir dĂ©chiffrer mais nous fait la confidence que cet apprentissage se rĂ©alise Ă la maison ou a Ă©tĂ© commencĂ© au sein d’une Ă©cole publique. Pour les autres, on perçoit la connaissance de quelques lettres mais uniquement en majuscules d’imprimerie, aussi sont-ils incapables de faire la correspondance avec les lettres scripts proposĂ©es dans les livres de lecture. (…)Les approches mathĂ©matiques de la numĂ©ration se limitent Ă quelques chiffres de 1 Ă 10, aucune situation problème n’est visible » relève un rapport d’inspection.  » Dans aucune des classes, nous n’avons pu repĂ©rer de signe de dĂ©veloppement de l’esprit critique et de pratique de l’argumentation ».
La situation est diffĂ©rente dans les Ă©coles intĂ©gristes oĂą  » les contenus s’inspirent des programmes officiels mais avec une orientation idĂ©ologique prĂ©cise ». Ainsi Zola, Nietzsche, Diderot, Voltaire seraient bannis des Ă©tudes.  » l’Ă©ducation Ă la citoyennetĂ©, Ă©lĂ©ment essentiel, constitue sans doute le point sur lequel les orientations idĂ©ologiques de l’Ă©cole (cf charte) conduisent Ă des insuffisances qui sont Ă la fois rĂ©elles et difficiles Ă mettre en Ă©vidence ». Le Clps estime que les contrĂ´les sur ces Ă©tablissements sont trop comprĂ©hensifs.
http://www.laicite-laligue.org
http://www.laicite-laligue.org/laligue/laicite-laligue/rubriques/mieux_comprendre/themes/sectes/clps_avril06.pdf
De jeunes allemands agressés dans le 93
Selon Le Monde, de jeunes Ă©lèves allemands venus, dans le cadre d’Ă©changes pĂ©dagogiques, dans des collèges de Seine-Saint-Denis ont Ă©tĂ© victimes les 21, 22 et 30 mars d’insultes et de violences. Ainsi au collège Jorissen de Drancy ils ont reçu des pierres et ont Ă©tĂ© poursuivis par des jeunes.
Pour le rectorat, « il semble peu probable que leur acte ait été motivé par la nationalité des victimes ».
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-757287@51-757389,0.html