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« Trois mois après la publication officielle du texte relatif au « socle commun des connaissances et des compétences » à acquérir par tous les élèves, au moment où se mettent en place à Paris les groupes d’experts en charge d’expliciter ce socle, chacun s’interroge, avec juste raison, sur l’enjeu d’une telle réforme. « L’approche par compétences, écrit Philippe Perrenoud, ne rejette ni les contenus ni les disciplines, mais elle met l’accent sur leur mise en oeuvre »… A la veille de la relecture attentive des programmes…, il est une nécessité impérieuse et pourtant ancienne : réfléchir à la manière dont l’élève apprend, apprécier l’efficacité des différentes situations de formation, trouver un juste équilibre entre les connaissances à acquérir et les capacités à construire, concevoir une évaluation cohérente avec la formation dispensée ». Dans ce nouveau numéro de La Durance, la revue de l’académie d’Aix-Marseille, Jean Sérandour, IPR, évoque le cours magistral, vanté par les milieux conservateurs.

« Le cours magistral lui-même, quand il est bien conçu, peut parfois être porteur d’un véritable apprentissage. Mais il faut en concevoir soigneusement le projet et l’analyser sans indulgence. C’est, généralement, dans une alternance raisonnée des situations pédagogiques que l’élève se voit offrir de s’engager dans des exercices réellement formateurs… Il en va du cours magistral « à l’ancienne » comme des fiches d’activité qui ont eu leur heure de gloire : point trop n’en faut. L’abus du premier dissout le sens des questions étudiées, noie l’essentiel dans une accumulation des faits sans hiérarchie, confisque la possibilité d’exercer véritablement ses compétences en classe. La multiplication des autres introduit un traitement mécanique des faits et des idées, contraint à rester à la surface des choses, réduit l’activité réflexive de l’élève en guidant la tâche à l’excès ».

Dans le même numéro, Daniel Dalet présente la méthode de la prise de notes « à l’envers ».
La Durance