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Boris Cyrulnik à La Londe - Photo CP

Ca fait six ans que ça dure, et manifestement ça ne se guérit pas. Plus de 400 enseignants des écoles qui traversent la France et paient leur place pour aller entendre, trois jours durant, une quarantaine de chercheurs en éducation… L’attrait de la mer et de l’été indien varois ? Certes, le bonus est apprécié. Mais il faut attendre la fin de la soirée (ou parfois la nuit) pour voir errer quelques grappes prenant l’air. Parce que de 8h 30 du matin à 22h, ça carbure… Toutes les deux heures, changement de cavalière. Le speed-dating de la pédagogie, le coq-à-l’âne professionnel : les maths, l’EPS, le sexisme à l’école, la maternelle la littérature de jeunesse, la place de l’art à l’école, la notation, l’informatique, l’école rurale, l’usage de sa voix (eh oui, c’est le premier outil professionnel…), la liaison CM2-6e… Comment choisir ?

Cette année encore, il a bien fallu constater que la potion a pris. Certes, les débats ne se sont pas forcément limités à l’empathie, thème de la conférence en plénière de Boris Cyrulnik : Goigoux ne s’est pas gêné pour discuter en toute franchise de ce qui fâche en lecture, Guérin a prôné le changement de structures scolaires en essuyant les doutes de la salle devant les carences de pilotage institutionnel, MC Courteix a défendu bec et ongle la nécessité de l’intégration des élèves handicapés, face à une salle confrontée chaque jour aux manques de moyens d’accompagnement, Garcia-Debanc a prôné un enseignement exigeant de l’ORL, Brissiaud et Charnay ont développé avec verve leurs options pour les maths…
Découvrez le dossier spécial du Café sur l’université d’automne du Snuipp.