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Couverture

« Ce matin-là, Zoé se prépare pour aller à l’école. Elle s’habille de vêtements légers en coton… Ses chaussettes rouges en coton lui racontent leur histoire. Elles ont fait un long voyage avant d’arriver jusqu’à Zoé. Avant d’être chaussettes rouges, elles n’étaient que de petites boules blanches de coton. Le coton a été planté et récolté par une paysanne au Mali, en Afrique. Ensuite, le coton a été transporté au Maroc pour être filé et tissé en usine. Les fils de coton sont utilisés pour fabriquer au Maroc des vêtements qui sont vendus en France en magasin… Pendant son voyage, le coton a mis en relation la famille de la paysanne malienne qui vit de la culture du coton, celle des ouvriers marocains, qui travaillent dans les usines de tissage et de confection, et enfin celle de Zoé, bien contente d’avoir des vêtements légers et à la mode pour l’été ». Christiane Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur, pense à nos enfants. Elle ne voudrait pas qu’ils aient une vision trop critique de la mondialisation.

Elle publie deux brochures tirées à 300 000 exemplaires pour expliquer la mondialisation aux enfants. Celle qui est destinée aux enfants du primaire oublie l’exploitation des enfants ou la misère des villes du Tiers-Monde. On y voit une jolie enfant blonde toute heureuse d’obtenir des objets servis par des travailleurs du monde entier…

La brochure destinée aux collégiens fait les mêmes impasses, évoque la mondialisation culturelle et politique, passe sous silence celle des hommes. Ces brochures ont l’avantage de mettre en valeur les aspects positifs de la mondialisation. Mais comme elles omettent totalement les défis et les retombées négatives, l’ensemble est décevant.
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