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Le fait du jour : Physique – chimie au collège : un rapport de l’I.G. appelle à revoir les programmes et les pratiques

« La présente enquête met en évidence la grande prise de conscience des professeurs quant aux enjeux de l’acquisition par les élèves d’une culture scientifique concrète, en prise sur les réalités quotidiennes et les interrogations contemporaines, l’intérêt des élèves pour les matières scientifiques et plus spécifiquement les démarches expérimentales, mais aussi leurs interrogations et les limites de leurs investissements personnels dans les champs scientifiques. Cette étude montre aussi la marge de progression qui existe quant à la mise en œuvre pratique, concrète, dans la classe des objectifs de l’enseignement des sciences à l’Ecole ». En termes fort diplomatiques, le rapport de l’Inspection générale sur l’enseignement de la physique et de la chimie au collège (rapporteur Gilbert Pietryk) met surtout en évidence un enseignement resté traditionnel.

L’échec de l’expérimentation. Ainsi, la démarche d’investigation est connue mais rarement mise en pratique. « De nombreux professeurs pratiquent déjà la recherche de situations-problème et l’appropriation du problème par les élèves. Les autres étapes leur semblent souvent plus difficiles à mettre en œuvre, et on voit bien que nombre d’entre eux craignent en particulier de « perdre le contrôle » en laissant trop la main à la classe, dans des phases cruciales comme celles de l’émergence des représentations des élèves, d’élaboration conjointe de propositions, ou de discussions. Quant à la phase d’opérationnalisation des connaissances, elle semble pour la majorité des professeurs hors de portée ». L’expérimentation est encore rarement pratiquée.  » La moitié des enseignants consacrent aux travaux pratiques moins de 40% de la durée hebdomadaire. Ne devraient-ils pas, à l’instar de l’autre moitié, y consacrer davantage de temps afin d’impliquer les élèves dans l’appréhension des phénomènes et leur donner ainsi le goût des sciences expérimentales ? Il semble que lorsque le professeur ne dispose pas de groupes à effectifs réduits (70% des groupes comportent plus de 20 élèves), les élèves manipulent peu ». Les problèmes de matériel ont aussi leur importance. Ainsi les TP d’Exao « sont pratiquement inexistants du fait de l’absence de dispositifs de carte d’acquisition et d’ordinateurs dans les salles de sciences ».

Les TICE sinistrées. Car les TICE sont les grandes absences de la physique- chimie.  » Les collèges disposent presque toujours d’une salle multimédia bien équipée, qui fait la fierté de l’équipe de direction et des collectivités territoriales. Elle n’est cependant pratiquement pas utilisée par les professeurs de sciences physiques : le taux de fréquentation ne dépasse pas 8% »… Pour la moitié des enseignants, les outils de base des TICE (traitement de textes, tableur etc.) sont encore méconnus ». Pourtant la demande de formation aux TICE arrive en premier chez les enseignants (49% !) et Internet est leur première source d’information scientifique. L’Inspection demande un ordinateur par poste de T.P. Actuellement 4 professeurs sur 10 ne disposent pas d’ordinateur dans leur salle spécialisée, seuls 5% ont une salle de physique – chimie équipée d’ordinateurs pour les élèves.

Vers une refonte des programmes. Ses vœux se portent aussi vers les programmes.  » Force est de constater que les professeurs, dans l’ensemble, ne traitent pas l’intégralité des programmes, jugés trop lourds. Ceci est particulièrement le cas du programme de troisième… Une réflexion générale sur l’écriture des programmes s’impose donc avec force, réflexion d’autant plus naturelle que la mise en place du socle commun conduit à l’évidence à s’interroger sur ce point. Une écriture non linéaire des programmes, le repérage des points de passage obligés, liés aux compétences-clés du socle, doit faciliter la lecture et la compréhension des attentes de l’institution et permettre ainsi aux enseignants de mieux prendre en charge la gestion raisonnée des apprentissages ».

L’interdisciplinarité ne tient qu’aux IDD. L’interdisciplinarité, jugée nécessaire, n’est effective que dans le cadre des Itinéraires de découverte (IDD), un dispositif que le ministère laisse mourir, alors que les élèves les apprécient (d’après le rapport).

Les Zep maltraitées. La dernière information du dossier concerne les Zep. On aurait pu s’attendre à un effort d’équipement pour favoriser l’accès des enfants de milieu défavorisé aux sciences. Ce que montre le rapport c’est que les Zep sont plutôt mal outillées et ont des groupes élèves équivalents aux collèges non-zep. « Seuls 30% des groupes comptent 20 élèves ou moins, ce qui n’est guère mieux que dans l’ensemble des collèges ».
Le rapport (en pdf)
Pour lire les pdf

Editorial : Le Cartable savoyard et les modèles éducatifs

« Certains travaux [(rapport IGEN, 2002) et (Puimatto, 2006)] montrent une certaine incompatibilité entre la logique spatio-temporelle des Espaces Numériques de Travail (ENT) et la logique pédagogique traditionnelle liée à la « forme scolaire ». En effet, l’intégration d’un ENT (le cas du cartable électronique®) rompt l’unité de temps, de lieu et d’espace (1 professeur, 1 classe, 1 discipline, 1h de cours…) de la « forme scolaire ». Et la logique de réseau, entrant en divergence avec l’organisation scolaire, implique un élargissement et une redéfinition de la communauté éducative ainsi qu’un changement de paradigme d’enseignement et d’apprentissage.

L’utilisation du cartable électronique® en particulier et des ENT en général mettent en tension deux types d’environnement aux caractéristiques assez divergentes. D’une part, l’environnement numérique présente une structure réticulaire tournée vers des utilisateurs nomades, en proposant des ressources accessibles hors de la classe. D’autre part, l’environnement scolaire fournit une organisation pédagogique et administrative très fortement tributaire des contraintes de temps, de lieu et d’espace » Alors que les ENT sont appelés à entrer prochainement dans les établissements (2007 ? 2008 ?), évaluant les usages pédagogiques du Cartable électronique de l’Isère, le rapport de Françoise Poyet et Sylvain Genevois aborde indirectement la question plus globale de l’intégration des ENT. Ceux-ci sont-ils susceptibles de faire évoluer l’Ecole ? Sont-ils compatibles avec elle ?

L’étude sur le cartable électronique met l’accent sur l’écart entre la conception de la plate-forme et les usages qui en sont faits. Ainsi il montre que les usages pédagogiques, limités, sont souvent restés traditionnels.  » Malgré des réticences, on observe un début d’appropriation du « cartable » par les enseignants qui l’ont plutôt utilisé comme un bureau virtuel. La dimension externalisée du « cartable » est ignorée au profit d’utilisations pédagogiques en salle informatique ou sur le réseau pédagogique de l’établissement, ou encore confondu avec l’utilisation d’Internet. Les modes d’apprentissage restent relativement traditionnels pour différentes raisons, dont certaines sont liées à des contraintes pratiques ou sécuritaires. Par exemple, les enseignants préfèrent que les élèves conduisent des recherches sur Internet à partir d’une liste de liens fournis par le professeur, plutôt que de prendre le risque qu’ils ne se perdent sur la Toile… Les vrais enjeux d’une plate-forme d’enseignement collaborative et à distance sont peu perçus, ou seulement de manière indirecte voire confuse. En conséquence, le « cartable » … n’a pas encore permis de construire des usages raisonnés et régulés au sein de l’espace éducatif des établissements concernés nécessitant des ajustements conceptuels ». Ce qui semble particulièrement manquer c’est la prise en compte pédagogique par les enseignants et les élèves des possibilités d’enseignement à distance de cet ENT.

Comment expliquer cette situation ? L’étude évoque la méfiance des enseignants (peur d’être débordé), le manque de temps et le manque de formation.

S’agissant des ENT en général, d’autres hypothèses peuvent être émises. Ainsi, évoquant une riche expérience de plate-forme en première, Christian Perrier avait pu montrer dans un article du Café (http://www.cafepedagogique.net/disci/pratiques/74.php) l’importance des représentations des élèves dans l’utilisation, ou le refus d’utiliser, la plate-forme.  » Ca marche mal avec les élèves scolaires, classiques, habitués à une pédagogie transmissive. Leur conception très classique de l’enseignement est un frein. Si on ne va pas vers une pédagogie plus collaborative on aura du mal à utiliser ces outils. Le problème n’est pas technique. Les élèves savent se débrouiller avec les logiciels. L’obstacle est idéologique, dans la représentation qu’on se fait de l’enseignement, du travail scolaire. Dans le fait qu’on a encore un enseignement qui est transmissif ou il y a peu de place donnée à la créativité et à l’initiative personnelle des élèves. Les Tic ne peuvent pas prendre leur place. Il faut réfléchir à la manière d’orienter notre pédagogie ».

Ces observations ne remettent pas en cause l’utilité des ENT. Ces outils sont à même de modifier fortement les relations entre professeurs et élèves comme entre parents et professeurs. Elles peuvent ainsi influer sur le climat d’établissement et sur les motivations des élèves et être un puissant appui à la réussite scolaire.

Ce que nous montre plutôt l’expérience du Cartable c’est la nécessité d’un accompagnement de leur déploiement. On ne peut pas attendre de l’ENT qu’il modifie à lui seul les pratiques pédagogiques. Il ne peut qu’accompagner des équipes qui auraient envie et la possibilité administrative de changer le rapport pédagogique. Il doit donc trouver place dans une réflexion plus globale sur l’Ecole.

C’est dire que cet accompagnement est à saisir au sens le plus large du terme. A défaut, on risque d’avoir des utilisations très limitées de cet outil, par des minorités fortement impliquées par exemple.

On aurait ainsi manqué une occasion de faire évoluer le rapport pédagogique. On aurait aussi joué contre la rentabilité des ENT. Car un récent rapport a aussi montré que la rentabilité des ENT sera directement fonction de leur acceptation par les enseignants et les parents. Ce sont les économies réalisées par la numérisation de nombreux actes de la vie scolaire qui couvriront le budget de fonctionnement des ENT. On ne saurait dire plus clairement que leur avenir est lié à leur acceptation.
Le rapport
Sur le cartable : entretien avec Sylvie Mignardot
Le Blog ENT

Le système : Un Guide officiel pour appliquer la loi sur le tabac

« Une signalisation apparente, rappelant que l’école, l’établissement scolaire ou le centre de formation d’apprentis est entièrement non-fumeur, devra être apposée aux différentes entrées de l’établissement ainsi qu’à l’intérieur dans des endroits visibles. Cette signalisation sera aussi apposée sur les aires de stationnement, les stades et les terrains de sport ». C’est le premier point rappelé par le Guide édité par le ministère pour faire appliquer la loi qui condamne le tabac dans les établissements scolaires à partir du 1er février.

En 10 fiches il aborde la réglementation, le règlement intérieur et la gestion des situations particulières. Les pages consacrées à la prévention sont sommaires. L’aide au sevrage est mentionnée sans qu’on puisse assurer qu’elle prenne réellement forme partout. Néanmoins il propose quelques documents types comme une lettre aux parents.

Parmi les questions abordées il y a celle de la sortie des élèves pour aller fumer. « La circulaire n°96-248 modifiée du 25 octobre 1996 relative à la surveillance des élèves précise pour les collèges qu’« en aucun cas, les élèves ne peuvent être autorisés à quitter l’établissement durant les temps libres inclus dans les périodes scolaires fixées par l’emploi du temps »… Pour les lycées : qu’afin notamment de « prendre en compte l’âge et la maturité des élèves », le règlement intérieur peut prévoir, le cas échéant, des sorties libres entre les cours uniquement à l’occasion de la pause méridienne ou d’une heure de permanence, à l’exclusion des inter-classes, sous la condition d’une autorisation écrite de leurs parents pour les élèves mineurs. En tout état de cause, ces autorisations de sorties ne peuvent être justifiées par la possibilité de quitter l’établissement scolaire pour fumer, de telles autorisations étant contraires aux objectifs de protection de la santé publique qui ont précisément justifié l’interdiction de fumer dans les établissements scolaires ».

Reste la question du fumoir des enseignants, interdit à partir du 1er février. « Il est demandé au chef de service ou d’établissement de mettre en œuvre et de veiller au respect de cette interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif et de proposer aux personnels une information préventive sur l’aide au sevrage tabagique… Mesures à prendre en cas de manquement à la loi : éviter les tensions et favoriser le dialogue avec les personnels de l’établissement; si le chef d’établissement constate un problème persistant avec un membre du personnel de l’établissement, il se doit de le signaler à l’inspecteur d’académie afin de n’être pas mis lui-même en faute ».

Dans L’Expresso du 7 décembre nous avions pu montrer comment la lutte contre le tabagisme dans les établissements scolaires a été abordée au Québec, dans des circonstances très proches de celles de la France.

L’approche semble sensiblement différente. Pour que l’interdiction de fumer soit effective, le document québécois met en évidence l’importance de convaincre des groupes clés : le conseil d’établissement, les parents et le conseil des élèves. Il s’appuie beaucoup sur les délégués élèves.  » Dans l’esprit d’une démarche concertée, la collaboration des jeunes de l’école est essentielle à l’élaboration et à la mise en œuvre de la stratégie. Il est reconnu que leur implication directe dans l’organisation d’actions de sensibilisation auprès de leurs pairs est des plus efficaces pour mobiliser ceux-ci et avoir un effet positif sur leurs attitudes et comportements… La stratégie devrait être conçue de manière à refléter la réalité et les préoccupations du milieu à l’égard du tabac tout en tenant compte des ressources et des activités déjà en place. Les individus qui se reconnaîtront dans les principes de la stratégie trouveront une plus grande motivation à lui apporter leur soutien que ceux qui n’y verront qu’une simple application de mesures restrictives ». Pour cela il incite à organiser un sondage chez les adultes et chez les élèves sur leur attitude face au tabac et à l’interdiction. Ces documents serviront également à évaluer l’efficacité des mesures prises.
Le guide
Rappel : Le guide québécois

Le système : Contre le décrochage, la Journée Réussite pour tous

Mercredi 24 janvier, le pédopsychiatre Marcel Rufo était invité à la Journée « Réussite pour tous » organisée par le Conseil régional d’Ile de France. « Réussite pour tous » vise à prévenir le décrochage scolaire des lycéens, menacés de quitter le système scolaire sans qualification reconnue. Le dispositif soutient actuellement 102 projets touchant 6 500 lycéens, dont 4 000 pris en charge par les trois missions générales d’insertion (MGI). La journée du 24 janvier regroupait tous les acteurs : services académiques, région, lycées, organismes de formation et associations. Le Café avait envoyé ses reporters…
Le reportage

Le système : Education à la santé

Réalisé avec l’Inpes, le guide « Education à la santé en milieu scolaire » sera envoyé dans les établissements scolaires. « Cet ouvrage est un outil d’accompagnement pour les équipes éducatives et les intervenants désireux d’entreprendre des actions d’éducation à la santé en milieu scolaire » annoncent les deux auteurs Sandrine Broussouloux et Nathalie Houzelle-Marchal.

Le guide présente les principales étapes du développement d’un projet d’éducation à la santé en milieu scolaire. Des fiches détaillent une partie ou la totalité de l’étape du projet. Une deuxième partie illustre les étapes de la démarche de projet à partir de quatre actions concrètes menées en milieu scolaire. Enfin le guide se termine par une partie plus théorique qui rappelle les principales notions employées en éducation à la santé et une bibliographie.
Le guide (en pdf)

La recherche : L’association Française pour la Lecture (AFL) va-t-elle disparaître ?

Comme d’autres mouvements pédagogiques, l’AFL est en grave difficulté financière. Depuis plusieurs mois, elle est notamment victime d’un refus total de soutien de la part du ministère qui a notamment refusé de donner le label RIP à ses dernières productions, dont Ideographix.

Largement inspirée des travaux de Jean Foucambert, l’AFL a continué à explorer les voies d’un enseignement de la langue et de la lecture qui est aujourd’hui très attaqué.

Souvent assez intransigeante dans ces choix, l’AFL est en tout cas un lieu de recherche et d’intelligence qui ne doit pas disparaître. Les récents travaux d’Yvane Chenouf sur la littérature de jeunesse, plébiscités au dernier salon du Livre de Montreuil, en sont un exemple. Mais on pourrait aussi citer le travail sur les logiciels (après ELMO, Idéographix), les classes-lecture qui restent des pistes de travail à explorer plus largement. Vous pouvez, vous aussi, soutenir la diversité de la recherche pédagogique. Une diversité qui est aussi utile à l’Ecole qu’à la biologie.
L’AFL

L’élève : Les lycéens en congrès

Les 27 et 28 janvier, les deux syndicats lycéens, l’Unl et la Fidl, ont tenu congrès. Il s’agit pour eux de choisir le programme de leurs représentants aux Conseil supérieur de l’éducation et d’être présents dans la campagne électorale.

 » Avant le CPE on n’était pas vraiment consultés, on était les petits, tandis que maintenant on a un poids, sans être obligés de descendre dans la rue » a déclaré la présidente de l’Unl à l’AFP. Ils entendent faire connaître leurs revendications.

La Fidl affiche les programmes de ses candidats. Ils demandent l’abaissement du nombre d’élèves par classe, jusqu’à 15 élèves en zep, la suppression de l’apprentissage à 14 ans et du travail de nuit dès 15 ans, le renforcement de la démocratie au lycée.
Dépêche AFP
Le congrès Unl
La Fidl

L’élève : Quelle politique pour les jeunes doués ?

Tous les pays européens sont confrontés à la question des enfants intellectuellement précoces. Cette étude européenne fait le point sur les politiques éducatives suivies en Europe. « Si l’ensemble des pays européens s’accorde sur la nécessité d’offrir aux jeunes dotés d’aptitudes exceptionnelles, comme à tous les jeunes, l’occasion de développer au mieux leurs talents naturels et de grandir harmonieusement au sein du système scolaire, il existe malgré tout des visions contrastées sur les différentes manières de répondre à leurs besoins… D’un côté, le premier modèle théorique se caractérise par une politique «intégrative» de la prise en charge des jeunes doués. Aucun terme particulier n’est utilisé officiellement pour les désigner et aucun critère d’appartenance n’est défini. Sur le plan éducatif, aucune mesure spécifique n’est mise en place. Leurs besoins – tout comme les besoins des autres jeunes – sont satisfaits par une politique éducative générale basée sur la différenciation et l’individualisation pédagogique en classe ordinaire. Si la Norvège se positionne au plus près de ce pôle, trois autres pays nordiques (Finlande, Suède et Islande)… s’en rapprochent également. À l’opposé, la politique éducative adoptée en la matière pourrait être qualifiée de «hautement sélective». Dans cette approche, la population des jeunes talentueux a un terme officiel. Les critères d’appartenance à ce groupe sont définis clairement et se basent généralement sur des critères de performance et d’acquis, couplés parfois à des critères liés à des tests d’aptitudes… Dans ce modèle, un grand nombre et une grande variété de mesures spécifiques sont inscrites dans un cadre législatif et la constitution de groupes uniformes de ces jeunes est privilégiée… Aucun pays européen n’opte radicalement pour ce modèle. Néanmoins, certains semblent s’en rapprocher plus que d’autres. C’est le cas, par exemple, de la République tchèque, de la Lettonie et de la Pologne… La majorité des pays se situe entre ces deux pôles et optent pour une approche combinant des mesures intégratives en milieu scolaire avec la formation de groupes séparés, et ce particulièrement dans le cadre des activités extrascolaires. Quasiment tous les pays pratiquent l’avancement plus rapide de ces enfants dans la scolarité ».
Le rapport

L’élève : Les étudiants vont mal affirme la LMDE

Selon une enquête menée par la Mutuelle des Etudiants (LMDE) auprès de 50 000 étudiants, les étudiants mangent mal : un sur trois n’a pas une alimentation équilibrée, un sur cinq ne prend pas de petit déjeuner, deux sur trois ne consomment pas de fruits chaque jour. 30% des hommes et 47% des femmes se sentent fatigués. Ces problèmes de santé sont pour un étudiant sur trois lié à un manque d’argent. Du coup, les étudiants s’inscrivent plus rarement à une mutuelle : le pourcentage a doublé depuis 2002. Résultat un étudiant sur quatre déclare avoir renoncé à des soins dentaires ou ophtalmologiques.

Le service universitaire de médecine préventive est incapable de faire face à la demande étudiante. Il compte un médecin pour 10 267 étudiants, une infirmière pour 6 479, un psychologue pour 43 821 étudiants !

Ce n’est pas tout. 83% consomment de l’alcool, et presque un étudiant sur deux (47% des hommes, 39% des femmes) du cannabis.
Enquête

Collège : Nouvelle application pour l’ASSR en 2007

Les 1 800 000 candidats à l’Assr, l’Asr et l’Aer utiliseront cette année un nouvel outil informatique test@ssr, annonce Eduscol.

Cette application permet le passage individuel des épreuves en 30 minutes avec tirage aléatoire des questions et la création d’une base nationale des résultats. Elle devrait être déployée dans les établissements en mars. Vu la complexité de la tâche, il est prévu pour les établissements qui n’auraient pu installer l’application le prêt d’un DVD…
Assr

EPS : Le Snep continue à mobiliser les parents

« La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) et le Syndicat national de l’éducation physique (SNEP–FSU) réaffirment ensemble leur attachement au service public du sport scolaire au sein de l’Education nationale… Ils dénoncent les projets de décrets et d’arrêtés du ministre de l’Education nationale modifiant les obligations réglementaires de service des enseignants de second degré et remettant en cause l’attribution à chaque enseignant d’EPS d’un forfait de 3h pour l’animation des associations sportives ». Après une déclaration commune avec la Peep, le Snep publie continue à mobiliser les parents contre le projet de décret sur les décharges.

Celui-ci supprime les 3 heures prévues pour l’animation des associations sportives et les soumet à condition. Il envisage même la disparition de ces associations.
Communiqué
Communiqué
Sur la question des décharges

Sciences : Vers un portail mondial ?

Selon le BE Etats-Unis, le ministre américain des sciences et la British Library se sont entendus pour développer « Science World ». Ce nouveau site devrait associer les ressources des deux organismes pour devenir le portail mondial d’accès à l’information scientifique. Il s’interfacera avec d’autres portails nationaux.
Article du BE Etats-Unis

EEDD : Séminaire Villes et développements durables

Organisé par la Desco, le Crdp d’Amiens et l’Inspection générale, ce séminaire national réunira les responsables de la mise en œuvre du programme d’EEDD. Les 1er et 2 février les participants bénéficieront de conférences sur les villes du Nord et du Sud. Des ateliers (villes et santé, risques, mobilités, la nature en ville, etc.) permettront d’aborder la pédagogie du développement durable.
Le programme
La rubrique EEDD du Café

SES – Géographie : La Chine, l’Inde et l’économie globale

« Jamais d’aussi importantes économies, avec une population combinée de 2,3 milliards d’hommes, ont connu une croissance aussi rapide et aussi longue : la croissance du PNB chinois est de 9,1% sur la dernière décennie et celle de l’Inde de 6,1%. Certains ont peur : la Chine et l’Inde vont-elles dominer l’économie mondiale ? Vont-elles consommer les rares ressources de la terre ? Vont-elles faire baisser les salaires dans le monde entier ? » Sous le titre « Danse avec les géants », la Banque mondiale publie une remarquable étude sur l’impact du développement chinois et indien sur l’économie mondiale.

Elle réfléchit aux conséquences sur la croissance de la gouvernance, de la croissance des inégalités, du stress environnemental sur la croissance économique de ces pays. Elle considère les interactions entre ces pays et le système financier international.

Dotée d’un riche appareil statistique, l’étude arrive à des conclusions très intéressantes. Pour la Banque mondiale, « la croissance de ces géants offre des opportunités de gain économique à la plupart des pays » mais elle peut amener certains à des ajustements importants. Elle contribuera à la hausse des prix énergétiques mais ne sera pas la principale cause. Elle participera également à la croissance des émissions de CO2. Les deux pays deviendront des acteurs influents du système financier mondial même si des pressions vont se faire sur la Chine pour qu’elle réduise ses surplus de devises.

 » À l’heure actuelle, l’économie chinoise représente près de 5 % du PIB mondial et celle de l’Inde, 2 %. Selon M. Winters, elles ne sont pas destinées à s’installer en tête des économies mondiales à moyen terme, ni peut-être même à devenir les principales puissances commerciales, mais elles vont acquérir une prééminence accrue ».

L’étude est pour le moment disponible en anglais. Mais c’est déjà une source d’information incontournable.
L’étude (en pdf)