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L’idée de sécurisation des parcours professionnels, ou même de sécurité sociale professionnelle est souvent évoquée. Ségolène Royal l’a intégrée dans son pacte présidentiel, la majorité actuelle a promulgué une loi sur la formation tout au long de la vie. Mais cette notion est elle prise en compte par notre système éducatif ?

Penser qu’il faut sécuriser la vie professionnelle, c’est admettre que le CDI n’est plus la règle générale. Un individu est amené à changer plusieurs fois de travail dans sa carrière et donc plusieurs fois confronté à la recherche d’emploi. Le traitement de cette insécurité doit être gérée à la fois par la collectivité et par l’individu.

Au plan collectif, on cite souvent l’exemple de la flexisécurité danoise. Au Danemark, les demandeurs d’emploi sont mieux indemnisés qu’en France mais ils doivent justifier leur recherche d’emploi et ils ont accès plus facilement à des formations qui facilitent leur retour au travail.

Au plan individuel, il s’agirait de ne pas subir un sentiment d’insécurité professionnelle mais d’actualiser constamment ses compétences : à la fois au sein de son entreprise et en lien avec le monde qui l’entoure.

On entre ici de plein pied dans la notion de formation et d’éducation tout au long de la vie avec l’articulation entre formation initiale et formation continue.

Tous les salariés ne veilleront pas de la même façon à l’actualisation de leurs compétences. On constate aujourd’hui que la formation va aux formés et que les validations d’acquis de l’expérience vont plutôt au diplômé.

Comment développer un appétit d’apprendre dans la formation initiale ? Quels savoirs de base sont nécessaires pour que l’individu puisse agir activement sur son propre parcours professionnel et plus largement sur sa trajectoire de vie ?

Voilà une question qui concerne les méthodes et l’organisation autant que les programmes scolaires. Les directives rétros sur les apprentissages de la lecture ou du calcul sont loin de nous fournir des réponses. Et pourtant, il faut s’interroger. Le système scolaire d’aujourd’hui prépare t’il nos enfants à se diriger et s’épanouir dans le monde de demain ?

Monique Royer.