La guerre d’Algérie
Benjamin Stora, dans Le Monde du 18 mars, évoque l’histoire du souvenir du conflit. Les générations actuelles, des deux cotés de la Méditerranée, construisent cette mémoire dans un éclairage nouveau : « Quarante ans après, la mémoire « ancienne combattante », celle qui veut toujours vivre avec, rejouer toujours la guerre, s’épuise. Ceux et celles qui vont devoir faire et font déjà l’Algérie et la France de demain n’ont aucune responsabilité dans l’affrontement d’hier. La majorité des jeunes considèrent l’indépendance de l’Algérie comme un fait inévitable, nécessaire, normal. Le drame franco-algérien ne devient qu’une page de leur histoire. Ils veulent lire cette page avec méthode, loin du bruit et de la fureur longtemps entretenus par leurs aînés, acteurs de cette histoire. Ils entendent sortir de l’enfermement du traumatisme colonial, sortir des litanies de l’ancienne victime et des autojustifications aveugles de l’ancien agresseur, pour forger des valeurs d’égalité sur les ruines du mépris, de la haine. Le travail pour retrouver la mémoire de la guerre d’Algérie n’est donc pas fini ». D’autres articles du quotidien précisent ces mémoires.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232–267153-,00.html