Par Françoise Solliec Les organisateurs d’Intertice, qu’ils soient représentants des académies ou de la Cité des sciences et de l’industrie, ont bien voulu nous décrire leurs objectifs et nous faire revivre la préparation de cette manifestation.
Le travail de préparation mobilise les différents partenaires très en amont, puisque le choix de la date s’effectue près d’un an à l’avance, mais l’essentiel de l’activité s’est concentrée cette année sur les trois derniers mois avant la manifestation, après que les lieux aient été définitivement arrêtés. Le cadrage est en effet maintenant acquis et les acteurs bien rôdés, notamment les représentants des missions et des groupes disciplinaires TICE académiques volontaires pour participer à la manifestation. Néanmoins, le groupe opérationnel de six personnes mis en place pour décider de la répartition des espaces et coordonner les différentes propositions d’activités a eu fort à faire dans ce laps de temps pour finaliser l’occupation d’une cinquantaine de stands sur plus de 2000 mètres carrés, pas forcément bien adaptés à cet usage, et planifier la presque centaine d’animations, ateliers et conférences proposées pendant la journée.
Cette année, la priorité a été très clairement affichée de montrer des usages pédagogiques et l’utilisation des matériels n’est intervenue qu’en support de ces usages, y compris sur les stands des commerciaux comme Intel, Apple ou D-Link. Un important travail a été conduit pour présenter dans le salon tous les usages repérés dans les académies et donner des exemples dans les situations les plus variées, de manière à ce que chacun puisse s’y reconnaître ou y trouver un intérêt. Pour la première fois, les organisateurs ont aussi tenté de définir des parcours adaptés aux profils des visiteurs (premier degré, disciplines du second degré, ressources spécifiques utilisées par des communautés, évolutions des matériels), tant pour les guider dans la visite des stands que pour les aider à choisir parmi les animations. Un accueil spécifique a été mis en place pour les personnels de direction (un peu plus d’une cinquantaine en ont effectivement bénéficié) et les personnes ressources des établissements. Dans la très grande variété des thématiques et des exemples déjà signalée, on pouvait noter une entrée en force de l’utilisation de l’image numérique aussi bien comme ressource que comme outil. Une dimension supplémentaire a été donnée à cette édition d’Intertice, en en faisant le lieu d’événements spécifiques, tels la remise de prix du concours de Une du CLEMI, qui a attiré beaucoup des élèves primés et quelques parents, ou la distribution des clés USB aux néotitulaires de l’académie de Versailles. Les lycéens des CAVL, invités, ont pu s’entraîner à jouer les reporters et à interviewer quelques-unes des personnes présentes sur le salon. http://www.lyceens.ac-versailles.fr/article.php3?id_article=137 http://melies.ac-versailles.fr/webradio/
Pour la Cité des sciences de Paris-la Villette, qui a pourtant l’habitude de recevoir du public, Intertice représente l’une des plus importantes manifestations annuelles. Particulièrement soutenue par le Carrefour numérique, la cyber-base de la Cité dédiée à la découverte et à l’apprentissage des TIC, cette journée est l’occasion de renforcer les liens avec le public scolaire, en accueillant spécifiquement des enseignants. Les équipements ont beaucoup évolué dans les établissements et les animateurs de la cyber-base sont très intéressés à voir comment les experts pédagogiques utilisent les nouvelles plates-formes ou font du tableau interactif un instrument de création. Les technologies de l’information et de la communication fournissent une excellente opportunité de croisement entre les activités culturelles ou de loisirs exercées dans espaces publics numériques ou les maisons de jeunes et celles d’apprentissage et d’ouverture exercées dans le milieu scolaire. Un salon tel qu’Intertice devrait ainsi déboucher sur une programmation de mini événements plus pointus, où se retrouveront enseignants et animateurs.
La présence cette année de plus d’une centaine d’inspecteurs du premier et du second degré est aussi un gage de l’intérêt grandissant des personnels qui souhaitent renouveler leur pratique. Cependant, la faible participation des représentants des collectivités locales, une cinquantaine seulement, montre qu’il y a encore beaucoup à faire pour que les communes rentrent vraiment dans la problématique des utilisations pédagogiques de ces nouveaux outils. Ce n’est à l’évidence pas le cas pour le conseil régional d’Ile-deFrance, ni pour la plupart des conseils généraux qui, en même temps qu’ils soutiennent leur effort pour les dotations d’équipement, affichent un intérêt marqué pour les usages pédagogiques et la réussite scolaire.
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