|
||
Â
La loi DADVI est elle applicable ? En France neuf millions de français tĂ©lĂ©chargent illĂ©galement de la musique sur le Net. « La loi peut bien rĂ©guler et punir. Les internautes renâclent. Ils refusent d’acheter ce qu’ils trouvent gratuitement sur la Toile. C’est le b.a.-ba de l’Ă©conomie marchande. Le micmac qui rĂ©sulte de ce texte mal perçu parce que mal Lampe dynamo conçu, inappliquĂ© parce qu’inapplicable, appelle une clarification. Soit la prochaine majoritĂ© persiste Ă codifier une rĂ©alitĂ© par essence mouvante. Soit elle renonce au postulat selon lequel la gratuitĂ© c’est le vol. Car la gratuitĂ© de la musique en ligne est aujourd’hui perçue comme lĂ©gitime, sinon lĂ©gale. Les fans des Beatles trouvent aussi naturel de se connecter Ă un site d’Ă©changes que d’Ă©couter Yellow Submarine sur Radio Nostalgie sans bourse dĂ©lier. La radio, prĂ©cisĂ©ment, n’a ruinĂ© ni les fabricants de 78-tours ni les organisateurs de concerts. C’est mĂŞme l’inverse. Et pourtant, les uns et les autres le redoutaient. Simplement, au fur et Ă mesure que la TSF prenait son envol, un nouveau modèle Ă©conomique a vu le jour, basĂ© aujourd’hui sur la publicitĂ©, la redevance et la rĂ©munĂ©ration des artistes. Un prĂ©cĂ©dent qui montre qu’il est nĂ©cessaire de faire preuve d’imagination plutĂ´t que tenir neuf millions de tĂ©lĂ©chargeurs pour des dĂ©linquants.  Un article de Bernard Legendre (Le Monde) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-900990,0.html |
||