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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Darcos : la bivalence toujours à l’ordre du jour

ÉDITORIAL

Haro sur le bac !

LE SYSTÈME

Carte scolaire :les critiques de l’ARF l Meirieu : Eduquer et non contenir l La mixité raciale imposée aux écoles anglaises

L’ÉLÈVE

L’argent du foot expliqué aux ados l Une bière : 27 mois de prison

LA CLASSE

Eduquer à la bienveillance avec les Racines de l’empathie

LA RECHERCHE

L’efficacité des classes multi-âges à nouveau mise en question l Diminuer le tri social à l’école améliore les résultats de tous

CITOYENNETE

1er Salon des solidarités

LES DISCIPLINES

Maternelle : Des outils pour sensibiliser à l’écrit l Anglais :le bac sur ordinateur l Histoire-géo :les sujets du bac l Enseignement agricole :Journée découverte du GNIS

TICE

Failles dans Windows, IE et Outlook l YouTube en français l Nouvelle version de Leopard en octobre

Le fait du jour

Darcos : La bivalence toujours à l’ordre du jour

« J’ai dit aux syndicats que j’ai reçus que le projet (de bivalence) en soi ne devait pas être rejeté » a déclaré le ministre de l’éducation nationale à l’AFP. « Un professeur capable d’enseigner deux matières aura une carrière plus variée, il rendra plus de services, il sera utile lorsqu’il y a des flottements dans les emplois du temps, donc je trouve que la bivalence ne doit pas être rejetée, il faut que nous continuions à explorer cette piste ». On savait que les 3 000 postes supprimés par Robien n’étaient pas rétablis. Voilà que Darcos revient sur un autre point des décrets Robien annoncés pourtant comme « abrogés »….

Dépêche AFP

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Haro sur le bac !

L’offensive contre le bac est bien lancée. Elle traverse toute la presse de droite. Ainsi dans Le Figaro du 11 juin, un professeur relaie ce discours. Le bac serait coûteux et désorganiserait l’année scolaire. Il serait facile. Le diplôme serait dévalué et il devrait être remplacé par un concours d’entrée en université.

Le bac est-il facile ? Dans L’Humanité du 11 juin, deux professeurs de maths et de français donnent des exemples de sujets qui n’étaient pas traités dans le passé et sont maintenant au bac. On pourrait fournir d’autres exemples comme le relèvement très sensible des exigences au bac STG (100 000 candidats). Mais les détracteurs du bac ne s’arrêtent pas à ces détails. Ils mettent en avant le nombre de reçus : 80% des candidats. Ils oublient de dire qu’en fait seulement 64% d’une tranche d’âge obtient le bac. Un jeune français sur trois échoue à l’obtenir.

La France compte-elle trop de bacheliers ? Comparons avec nos voisins. Selon les statistiques de l’Unesco, le taux brut de diplômés de fin du secondaire s’établit à 51% en France contre 92% en Finlande, 73% aux Etats-Unis, 74% en Italie. Au Canada, en 4 ans, le taux de diplômés du secondaire est passé de 75 à 90%. Or en France ce qui est saisissant, ce n’est pas seulement le faible taux relatif d’accès au bac. C’est aussi, contrairement à ce que disent parfois les médias, sa stabilité. En 10 ans, il a augmenté de 1%. Il y a même en unités absolues moins de bacheliers généraux qu’il y a 10 ans.

La France compte-t-elle trop de diplômés ? Les adversaires du bac veulent mettre des concours partout : dès la 6ème pour certains, à l’entrée en université pour d’autres. Or là aussi, le taux d’accès à l’enseignement supérieur est plus bas en France que chez nos voisins. Il est même presque deux fois inférieur au taux américain. Partout les pays développés tendent à accueillir davantage d’étudiants.

En limitant l’accès au supérieur, ce que défendent vraiment les adversaires du bac c’est le conservatisme social. C’est d’abord bien sûr la place des « héritiers ». Mais on peut craindre que ce soit aussi un modèle économique qui sacrifierait l’innovation au maintien de l’ordre social établi.

Sur le Café : Le bac est-il bradé ?

Sur le Café : Inflation scolaire le dossier

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Carte scolaire : les critiques de l’ARF

« La suppression totale de la carte scolaire aura pour conséquences de renforcer un système de « passe-droit » à l’opposé de sa conception de l’égalité des chances; d’accroître les inégalités entre élèves et entre établissements, car les critères d’affectation reposeront sur la sélection des meilleurs dossiers; de vider les établissements qui connaissent des difficultés, en particulier en milieu rural comme en périphérie des villes; de laisser les inspecteurs d’Académie décider seuls de l’affectation des élèves« . L’association des Régions de France s’oppose à la disparition de la carte scolaire et demande sa refondation.

 » Une telle refondation doit se faire dans la concertation, dans un cadre qui garantisse la transparence totale de l’ensemble des procédures d’affectation. L’implantation volontariste et équitable des options les plus recherchées par les familles doit être demain un élément favorisant mixité sociale et égalité des chances ».

http://www.arf.asso.fr/articlefromid.php?id=002500

Meirieu : Eduquer et non contenir

« Suppression de la carte scolaire, mise en concurrence des établissements, discrimination positive individuelle, recours aux « bonnes vieilles méthodes » : tout cela va bien dans le sens d’une remise à l’ordre du jour du darwinisme éducatif, et, comme toujours dans ce cas, ce seront « les plus adaptés » (les « héritiers ») qui survivront » prédit Philippe Meirieu sur son site.

Analysant la politique scolaire de Sarkozy et l’état de l’Ecole, P. Meirieu estime que, face aux réels problèmes de l’Ecole, « les pédagogues n’ont pas à renier leurs valeurs… Il est, plus que jamais, important de s’insurger contre le sort fait à l’enfant et à l’adolescent : réduits à des consommateurs ou à des prescripteurs d’achat, ils sont totalement instrumentalisés par le libéralisme ».

Pour faire face aux difficultés en classe,  » choisirons-nous la contention ou l’éducation ? Nous pouvons choisir la contention : la contention chimique (la ritaline), la contention technique (l’addiction aux jeux vidéo), la contention sécuritaire (la télésurveillance), la contention militaire (la discipline arbitraire), la contention religieuse (l’intégrisme), la contention marchande (la fascination pour les marques), la contention « sportive » (les tribus de supporters)… la contention qui affleure en permance comme « la » solution-miracle dans tous les discours politiques qui font de Mai 1968 le bouc émissaire de tous nos maux. Ou bien, nous pouvons choisir l’éducation : la mise en place, partout d’une véritable « pédagogie du projet » dans l’esprit de l’Éducation populaire, le travail au quotidien pour que chaque enfant, dans sa classe, dans son quartier, se donne des défis intellectuels et les surmonte, la mise au premier plan de l’éducation artistique et sportive, de la recherche scientifique, de l’inventivité sociale pour permettre à chacun de métaboliser ses pulsions archaïques… »

http://www.meirieu.com/nouveautesblocnotes.htm

La mixité raciale imposée aux écoles anglaises

« Chaque école est responsable de l’éducation des enfants qui vont vivre dans un pays qui est divers en terme de culture, religion, ethnies et origines socio-économiques ». Cette recommandation officielle amène le ministre des écoles à demander aux écoles huppées et blanches de se jumeler avec une école populaire et basanée. La mesure concerne 2% des établissements secondaires et 5% des écoles. Ceux là vont devoir s’ouvrir.

http://education.independent.co.uk/news/article2521654.ece

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L’argent du foot expliqué aux ados

Le foot business vit ses beaux jours. Les Clés de l’actualité n°715 montre comment il fonctionne et pourquoi il pervertit le jeu.

http://www.clesactualite.com/

Une bière : 27 mois de prison

C’est l’excellente lettre de DEI France qui vend la mèche. Elisa Kelly ne fera pas 8 ans. En appel sa peine a été réduite à seulement 27 mois. Cette mère de famille sans histoire (même pas une contravention !) a commis un gros délit. Elle a acheté de l’alcool pour fêter les 16 ans de son fils et l’a servi à ses camarades chez elle, en Virginie, un état américain qui ne plaisante plus avec la consommation d’alcool chez les mineurs. La peine exemplaire permettra-t-elle de diminuer les accidents automobiles chez les jeunes ? Le fils de E. Kelly a déjà trinqué : il a arrêté net ses études.

Article

DEI France

http://www.dei-france.org/

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La classe

Eduquer à la bienveillance avec les Racines de l’empathie

Mercredi 13 juin : à Toronto, au Canada, la ministre de l’éducation a fêté le jour des Racines de l’empathie. Drôle de programme : il s’agit « tout simplement » d’apprendre la bienveillance et un certain humanisme aux élèves du primaire et du collège.

L’outil pour apprendre : un bébé. Toutes les trois semaines, le bébé avec sa mère et/ou son père visite la classe où il est accueilli par les élèves. L’opération amène les élèves à observer l’enfant, à s’exprimer sur ce qu’il ressent et par là finalement à mettre des mots sur des sentiments. Cette « alphabétisation émotionnelle » est la fondation principale pour créer des classes sans violence ni tension. Les jeunes apprennent en effet à mieux se connaître, mieux deviner les sentiments des autres et à moins se heurter. Ils apprennent la bienveillance.

Selon l’association qui pilote ce programme, les élèves découvrent également l’importance des expériences dans la vie et… la difficulté d’être parent. Une initiative à découvrir.

http://www.rootsofempathy.org/index.html

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la recherche

L’efficacité des classes multi-âges à nouveau mise en question

Il y a un an,la publication d’une première étude de Christine Leroy-Audouin et Bruno Suchaut (Iredu) avait suscité de vives réactions. Les deux auteurs y affirmaient : «  la fréquentation d’un cours multiple, en CE1 comme en CM1, n’est jamais efficace au plan pédagogique, elle est même néfaste quand les élèves sont placés d’office dans ce type de classe parce qu’il n’y a pas d’autre choix pour eux ».

Une affirmation combattue par les partisans des classes uniques. Ainsi S. Connac dans le Café appelait à distinguer classe multi-âges de classe unique. «  Cette recherche semble peu mobiliser un autre concept, celui de classes multi-âges qui s’appuie sur une réalité toute autre. Elle intervient notamment au sein de classes uniques où, justement, la pratique du  » jonglage  » s’avère extrêmement difficile voire impossible à tenir… Le multi-âge part du principe que l’hétérogénéité est un atout pour la classe et pour les apprentissages de chacun. Il induit donc de la coopération entre enfants, ce qui est sensé générer de la personnalisation du travail et une diminution des situations d’ennui et d’inactivité cognitive ».

Dans une nouvelle publication, C. Leroy-Audouin et B. Suchaut confirment les résultats de leurs travaux. « Il apparaît nettement que les élèves de CE1 ont tout à gagner à fréquenter une classe à cours simple plutôt qu’une classe à cours multiple. Hormis le français, discipline pour laquelle le coefficient n’est pas significatif, les deux autres modèles (D et F) concluent à un effet négatif et significatif des classes à cours multiples. Ainsi, des élèves de caractéristiques par ailleurs comparables connaissent des écarts de progressions de l’ordre de 2,8 points en mathématiques et de 2 points sur le score global selon le type de classe fréquenté », écrivent-ils. « La fréquentation d’un cours multiple, en CE1 comme en CM1, n’est jamais efficace au plan pédagogique et elle est même particulièrement néfaste quand les élèves ont été placés d’office dans ce type de classe parce qu’il n’y avait pas d’autre choix pour eux ; elle est en revanche neutre quand les élèves ont fait l’objet d’une affectation délibérée ».

Car, et c’est là un apport important, il montrent l’importance de la constitution de la classe par les enseignants. » C’est en résumé, la possibilité qui est offerte aux enseignants de « construire le contexte » qui contrebalancerait les effets pédagogiques spécifiques des classes à plusieurs cours. Cette construction du contexte passe, non seulement par l’identification de caractéristiques propres aux élèves concernés (niveau scolaire, attitudes face à l’école, comportement, etc..) mais aussi par une perception anticipée du groupe-classe à constituer, cette perception étant fondée sur la connaissance approfondie de chacun des élèves et de leur possibilité d’évolution au sein d’un cours multiple… L’affectation intentionnelle des élèves dans les classes à plusieurs cours permet d’en neutraliser les effets négatifs. »

Il s’intéressent donc à la façon dont les groupes sont constitués sous la responsabilités des enseignants qui visent principalement à équilibrer les groupes et celle, moins pesante, des parents. Ce sont généralement les enseignants les plus âgés qui choisissent.

L’étude

Sur le Café article de S. Connac

Sur le Café compte-rendu de 2006

Diminuer le tri social à l’école améliore les résultats de tous

En 1989, les Grammar Schools (les écoles les plus huppées) d’Irlande du Nord ont du accepter un pourcentage d’élèves venus des quartiers populaires. 15 ans plus tard, Eric Maurin et Sandra McNally analysent l’effet de cette mesure.

Selon eux, cette ouverture a eu un effet positif sur la carrière scolaire des enfants défavorisés. L’augmentation de 15% du recrutement en Grammar Schools s’est traduit par une hausse comparable aux examens de fin du secondaire. L’ouverture a aussi favorisé les filles.

http://cep.lse.ac.uk/centrepiece/v12i1/maurin_mcnally.pdf

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citoyennete

1er Salon des solidarités le 22 juin

Cette première édition du Salon des Solidarités se veut un carrefour d’échange pour l’ensemble des acteurs de la solidarité internationale. Elle offre l’opportunité unique de faciliter une rencontre vivante entre le public, les acteurs de la solidarité et les médias. Près de 200 exposants sont attendus : ONG, collectivités territoriales, fondations, entreprises et prestataires. Le Salon se tient du 22 au 24 juin au Parc Floral à Paris. Il accueillera également les Rencontres de l’Humanitaire.

http://www.salondessolidarites.org/

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Maternelle : Des outils pour sensibiliser à l’écrit

« L’école maternelle, même la troisième année, n’est pas le lieu de l’apprentissage formel de la lecture et de l’écriture. Néanmoins, les professionnels du monde de l’éducation s’accordent à dire que l’école maternelle a un rôle à jouer dans les premiers contacts de l’enfant avec la culture de l’écrit. Ce rôle est d’autant plus crucial lorsqu’il s’agit d’enfants provenant de milieux socioculturels plus défavorisés ». Christine Caffieaux, Sophie Lecloux et Sylvie Van Lint, Université libre de Bruxelles, proposent une série de jeux pour sensibiliser les enfants à l’écrit, à ses règles de codage.

Les jeux sont destinés à la classe. Mais ils ont aussi conçus pour associer les parents et créer une relation positive entre famille et école.

Le document fournit tous les matériaux nécessaires et propose une dizaine de jeux : Jeu des petits lecteurs, Jeu du trio Triolet, Jeu de l’oie maligne, Jeu du grand rangement, Jeu du son seul, Jeu des paires qui sonnent, Jeu de bataille des mots etc.

http://www.enseignement.be/@librairie/documents/ressources/111/outil.asp

Sur le Café , la chronique de B. Devanne

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/devanne_ms2.aspx

Anglais : Le bac sur ordinateur

« On peut gagner jusqu’à une semaine dans le traitement des copies ». Selon l’AFP, l’épreuve d’anglais directement sur ordinateur en série STG est au point techniquement et bien acceptée par les candidats.

Elle a aussi un autre avantage. Etendue aux autres disciplines, elle pourrait prolonger l’année scolaire d’une semaine .

Dépêche AFP

Histoire-Géo : Les sujets du bac

Sujets bien classiques au bac général. En L et ES, la géographie est sortie majeure. Les élèves ont eu en compositions en géographie, « la superpuissance des Etats-Unis » et « la Russie: un territoire en recomposition » et un commentaire de documents sur les « espaces moteurs de la mondialisation ». En Histoire : deux documents : le discours d’investiture de de Gaulle le 1er juin 1958, un extrait des souvenirs de Georges Bidault sur le plan Marshall.

Même majeure en S, où les candidats ont eu en géographie « la superpuissance des Etats-Unis » et « des nord, des sud » ou le même commentaire de documents. En Histoire, deux commentaires de document : le même texte de Georges Bidault ou un discours de Georges Clemenceau répondant à Jules Ferry sur la colonisation en 1885.

Enseignement agricole : Journée découverte du GNIS

Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants organise le 20 septembre une journée spéciale de découverte de ses centres de recherche fourragère de Lusignan et Jouffray-Drillaud (86). C’est l’occasion de découvrir la sélection et la création de variétés.

http://www.gnis.fr/index.php

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Tice

Failles dans Windows, IE et Outlook

Selon Secuser, 15 défauts de sécurité sont identifiés dans Windows (Vista, XP, 2000, 2003), Internet Explorer (5 à 7), Outlook, Visio et Microsoft Office 2003. Des correctifs sont disponibles et doivent être chargés.

http://www.secuser.com/vulnerabilite/2007/070612_windows.htm

YouTube en français

La plate forme d’échange de vidéos sera accessible en français à l’automne annonce ZD Net.

Article ZD Net

Nouvelle version de Leopard en octobre

La nouvelle version de Leopard, ce système d’exploitation d’Apple, devrait sortir en octobre. Selon ZD Net, elle proposera une interface graphique en 3D et sera compatible 64 bits.

Article ZD Net

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le Cafe

Trouver les anciens Expresso ?

« Comment consulter les anciens Expresso » nous demandent plusieurs lecteurs. La réponse est tout en bas de page (mais vraiment tout en bas) en cliquant sur le lien « les archives de l’Expresso ». Il ne s’affiche pas ? Rechargez la page…

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