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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Collèges expérimentaux : élaboration d’un cahier des charges

ÉDITORIAL

Allégeons le cartable des profs !

LE SYSTEME

Le Salon de l’éducation l Le gouvernement pérennise G. Môquet.

L’ÉLÈVE

Orientation : Le nouveau service l Le ministère cherche à évaluer le nombre d’enfants précoces

LA CLASSE

Le B2i au lycée (suite) l Collège numérique l 11ème édition du concours Histoires croisées

LA RECHERCHE

La communauté éducative l Ouvrir le cinéma

CITOYENNETE

Peut-on mettre en rétention un bébé ?

LES DISCIPLINES

Primaire : L’université d’automne du Snuipp l EDD : Les mesures de Grenelle

LES TICE

Les TICE dans les lycées bretons

Le fait du jour

Collèges expérimentaux : élaboration d’un cahier des charges

Alors que le nombre de volontaires atteint les 300 enseignants, le comité de pilotage du projet de collèges expérimentaux lancé par Gabriel Cohn-Bendit prend le nom de Collectif d’Initiatives Educatives (CIE) et publie son cahier des charges.

Ce document établit les cadres des projets d’établissement, les engagements des équipes, du ministère et du CIE. Sur le premier point, le CIE demande que « les équipes… mettent en oeuvre leur projet en toute responsabilité » ce qui implique une définition du temps scolaire, du mode d’animation de l’établissement,un accord sur l’évaluation de l’établissement.

Les équipes s’engageraient à « participer à la réflexion pédagogique préalable à l’élaboration et au développement du projet, à la concertation avec les partenaires éventuels, à l’information des parents puis à sa mise en œuvre dans l’établissement choisi ; développer les pratiques participatives de projets tant auprès et avec des adultes que des enfants/élèves ». Trois types d’établissement ont été définis. « Etablissement menacé à brève échéance de fermeture où les équipes peuvent être nommées sans aucun autre mouvement; Etablissement où une majorité de postes (entre 50 et 70%) peuvent être dégagés par mutations et où l’ensemble peut participer au projet de l’équipe; Etablissements où les postes possibles sont inférieurs à 40% mais où une partie de l’établissement peut devenir « secteur expérimental ».

Du coté du ministère, le CIE attend une clarification sur l’autonomie pédagogique et des garanties concrètes comme « les personnels volontaires, conservent leur poste actuel et sont provisoirement détachés collectivement, en l’attente du statut de l’établissement (type EPLE) » .

Le Cahier des charges

L’espace communautaire du projet

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

Allégeons le cartable des profs !

« Poids des cartables : à qui la faute ? » titre la Peep. Au Café, on n’imaginait pas que le poids des cartables ait besoin d’un responsable. Mais on se réjouit de voir la question enfin « sérieusement » abordée, pour reprendre l’expression de la FCPE. Dans cette affaire, celle-ci a débloqué la situation et c’est très bien.

Pourtant cette pesée des cartables laisse un goût amer. A la question de la Peep, X. Darcos semble avoir la réponse. « On parle du poids du cartable depuis 30 ans et depuis 30 ans, ON ne cesse d’allonger la liste des bonnes raisons de ne rien faire… Je constate que dans bien des cas, ON demande aux élèves des cahiers de 192 pages dont bien des pages restent vierges à la fin de l’année… Je souhaite que les établissements scolaires s’emparent de cette question… ». Ce ON qui est lancé en pâture aux médias, vous l’avez deviné, c’est NOUS, les profs.

A en croire le ministre, les méchants enseignants ont encore frappé et cette fois-ci dans le dos des élèves. Non contents de leur casser les pieds, ce sont eux avec leurs exigences de matériel scolaire, avec leurs lourds manuels qui transforment les élèves en bossus souffreteux. Et ce n’est pas pour surprendre puisqu’en août, ils étaient accusés de demander des fournitures trop coûteuses; début septembre, on découvrait qu’ils n’apprenaient plus à lire et qu’ils s’amusaient à rendre illettrés 40% des élèves; en octobre ils se comportaient en mauvais citoyens dans l’affaire Môquet. J’allais oublier : il n’y a pas une conférence de presse où le ministre ne stigmatise les enseignants, sans doute paresseux, qui ne sont pas devant des élèves.

Le ministre a beau affirmer qu’il est aux cotés des enseignants, de fait il ne loupe pas une occasion d’indiquer aux médias le responsable enseignant. Certes ce sont bien les enseignants qui demandent des cahiers et des classeurs là où un seul classeur ferait l’affaire pour plusieurs disciplines. Ce sont eux qui exigent que les élèves viennent avec leur manuel. Mais, s’il faut chercher un bouc émissaire à tous les problèmes, alors qui est responsable de l’extrême fragmentation des journées de classe ? Qui invoque les équipes éducatives mais se garde bien de leur donner les petits moyens horaires qui permettraient aux enseignants de coordonner leurs exigences ? Qui encore se garde bien de donner aux professeurs principaux le statut qui leur permettrait d’animer l’équipe pédagogique ? Qui parle d’expérimenter en 2008 le manuel numérique alors que la généralisation des ENT a été annoncée pour la rentrée 2007… Qui accuse mais ne fait rien sur aucun de ces points ? Qui enfin signe dans le Journal officiel les détachements qu’il va ensuite dénoncer ? Peut-être faudrait-il que la bouche ministérielle parle à la main ou que la main ministérielle écrive à la bouche…

Il faut le dire : nous en avons assez de la dénonciation répétée des enseignants rendus seuls responsables de toutes les difficultés de l’Ecole. On voit bien que cette posture est pratique pour un gouvernement qui souhaiterait saigner financièrement l’Ecole. Il est bien plus facile d’égorger Milou quand il est soupçonné de porter la rage. N’empêche que cette tactique, qui est devenue systématique, qui aboutit à faire huer les enseignants dans les congrès UMP, qui dresse une France contre l’autre, est en train de détruire l’Ecole. Si X. Darcos a un réel attachement pour elle, alors il doit comprendre que ces appels risquent de lui revenir en boomerang.

Revenons-en au cartable. Car, s’il y a un vrai cartable des profs, c’est la malle en béton que certains enseignants portent quand, vieux et fatigués, malades souvent, ils n’en peuvent plus de faire ce dur métier. Pour alléger ce cartable-là, Robien puis Darcos ont promis une seconde carrière mais n’ont pas réussi à la matérialiser. Et si vous vous occupiez de ce cartable-là M. le Ministre ?

Dansle Café, le cartable allégé

Dansle Café la rubrique seconde carrière

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Le Salon de l’éducation J – 30

« Vous êtes collégien, lycéen, vous vous interrogez sur l’orientation, le choix de filières, sur les formations qui s’offrent à vous, Vous êtes enseignant, désirez connaître les pédagogies nouvelles, vous familiariser avec les outils d’apprentissage du futur, rencontrer des collègues,; Vous êtes chef d’établissement, désirez tout savoir sur les nouveaux équipements, maîtriser les nouveaux outils de gestion » , alors venez au Salon de l’Education. Ce rendez-vous national aura lieu du 22 au 25 novembre.

Le Salon

Ticket d’entrée gratuit

Le gouvernement pérennise Guy Môquet

Malgré l’échec de cette journée,le gouvernement a annoncé qu’il avait l’intention de pérenniser l’événement tout en le transformant.

Dépêche AFP

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Orientation : Le nouveau service

A la rentrée 2008, un nouveau parcours d’orientation sera proposé aux jeunes annonce l’Elysée. . « Les collégiens de 4e passeront une journée dans un lycée, un lycée professionnel et un centre de formation d’apprentis. A terme, aucun élève ne quittera le collège sans avoir passé 10 jours dans une entreprise et découvert plusieurs filières de métiers différents.

Pour les lycéens, une journée dans une université ou un Institut universitaire de technologie, une section de technicien supérieur ou une classe préparatoire aux grandes écoles sera instaurée. Le parcours sera accompagné de trois entretiens personnalisés en 3e, en 1re et en terminale.

Un portail électronique national, unique et gratuit donnera des informations précises sur les formations et leurs débouchés, sur les coûts de scolarité et les métiers ».

Communiqué

Le ministère cherche à évaluer le nombre d’enfants précoces

Pour bien accueillir les enfants précoces, il faudra  » des efforts importants en matière d’information et de formation en direction des personnels du 1er et du 2nd degrés » affirme le B.O. du 25 octobre. La même circulaire demande  » l’organisation de systèmes d’information (départemental ou académique) afin de quantifier le phénomène, de qualifier les situations, de recenser les réponses apportées ».

Au B.O.

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La classe

Le B2i au lycée (suite)

« Commençons par un point positif : nous sommes maintenant deux à mener ce projet vraiment conjointement. Eric professeur de physique chimie au lycée général a pris en charge avec moi la gestion de cette curieuse entreprise ! » Blandine Raoul-Réa continue son bloc-notes de l’introduction du B2i dans un lycée de banlieue parisienne.

« Le b2i ne semble plus préoccuper que ‘les mêmes quelques excités’… on entend « encore un projet qui ne verra pas le jour »… Lors du Conseil d’Administration… le b2i a été un des points abordés : aucune question de la part des parents »… Le B2i finira-t-il par s’imposer ? Sur qui s’appuyer en dehors des TPE et de l’ECJS ?

Découvrez le bloc-notes de Blandine

Collège numérique

« Cette journée s’adresse à tous les enseignants et chefs d’établissement des collèges du Morbihan qui souhaitent rencontrer les éditeurs, s’informer sur les ressources existantes et partager leurs pratiques pédagogiques ». Le 14 novembre, Lorient accueille les deuxièmes rencontres collèges numériques pour une journée d’échange, de rencontre et de discussion sur le thème des ressources en ligne.

Collège numérique

11ème édition du concours Histoires croisées

Le B.O. appelle enfin à participer au concours Histoires croisées. « Histoires croisées » invite les collégiens et lycéens français et québécois à travailler ensemble à la rédaction d’un récit et à sa mise en scène sur le web. Il s’adresse aux élèves de 3ème et de 2de. Participez au Concours Histoires croisées, un concours exigeant où les participants pourront démontrer leurs qualités d’auteur, exercer leurs divers talents, approfondir leurs connaissances historiques et informatiques, coopérer avec des coéquipiers outre-Atlantique et courir la chance de mériter un voyage au Québec. » Les inscriptions ont lieu jusqu’au 20 novembre. L’Expresso du 2 octobre l’avait annoncé.

Au B.O.

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La recherche

La communauté éducative

« Dans la tradition anglo-saxonne, la notion de communauté est perçue, le plus souvent, de façon positive… En France le mot… provoque une méfiance et connote souvent le communautarisme. Notre tradition républicaine laïque… redoute alors une menace cotre l’universalisme ». D’entrée de jeu,Marie Raynal, rédactrice en chef de VEI Diversité, ouvre ce numéro 150 en inscrivant la singularité française. Au modèle anglo-saxon d’école communautaire, voire parfois d’enseignement PAR la communauté, la France répond par le refus de la communauté. Est-ce viable ? « Les élèves ont besoin de sentir la cohésion des adultes autour d’eux, les adultes ont besoin de sentir qu’ils appartiennent à une institution qui les relie, les parents ont besoin de sentir que l’école complète leur rôle d’éducateur » note M. Raynal. La communauté niée est inéluctable.

Ce numéro est alors partagé en deux parties. La première interroge la notion de communauté dans la société française. On a parfois des surprises tel cet entretien où D. Schnapper défend l’idée du retour à deux systèmes éducatifs différents, au nom de l’efficacité scolaire et en contradiction avec les travaux des sciences de l’éducation (qui montrent au contraire l’efficacité de l’hétérogénéité et l’inefficacité des systèmes cloisonnés). Dans cette partie, à noter l’excellent article de William Gasparini sur les communautés sportives où se révèlent, en plus du sexisme, les tensions entre les logiques d’intégration « à la française » et les logiques communautaires.

La seconde partie (en deux chapitres) tourne autour des communautés éducatives avec des intervenants nombreux et prestigieux. Citons quelques articles seulement. Jean-Yves Langanay dissèque au scalpel (bien acéré) les conseils d’administration des établissements, lieu d’exercice de la communauté. Anne Barrère montre que la notion de communauté éducative oblige l’enseignant à se décentrer de l’identité disciplinaire et fait débat au moment où on redéfinit le métier enseignant. Les derniers articles jettent des ponts entre l’école française et des modèles étrangers. Par exemple, A. T. Brito-Ferreira et A.-M. Chartier analysent brillamment le quotidien d’une école d’Orléans et de Recife. On ne sera pas surpris de voir qu’au moment des repas ou des réunions, le collectif ne s’y construit pas de la même façon.

Un seul manque dans ce numéro, l’absence des nouvelles communautés enseignantes, nées sur Internet. Mais cette remarquable réflexion poursuivie sur la communauté éducative éclaire les enjeux de la transformation de l’Ecole.

VEI Diversité, n°150, Paris, CNDP, septembre 2007, 206 pages.

Le sommaire

Ouvrir le cinéma

« Le travail mené par Ouvrir le cinéma relève essentiellement de la praxis : en instaurant un va et vient incessant entre l’expérience – celle du cinéma (inscription du mouvement de la lumière sur un support) comme celle de la pédagogie (mise en place d’ateliers, récits de terrains) – et la recherche de ces limites-repères, par le biais d’auteurs, de pensées multiples pouvant nous aider à observer de plus près notre pratique et à forger nos propres outils théoriques ». Ouvrir le cinéma entame une nouvelle année de questions sur le cinéma et l’éducation artistique.

Ouvrir le ciéma

Citoyenneté

Peut-on mettre en rétention un bébé ?

IL aura fallu attendre le début du 21ème siècle pour voir apparaître cette question et la Cour d’appel de Rennes pour donner la réponse : « Non, c’est dégradant ». On progresse…

Article de Libération

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Les disciplines

Primaire : L’université d’automne du Snuipp

C’est un événement attendu tant ses journées sont riches et il reste peut-être encore quelques places. Du 26 au 28 octobre, le Snuipp réunit son université d’automne à La Londe Les Maures (83). Impossible de citer tous les intervenants à cet événement. Contentons-nous des noms, bien connus des lecteurs du Café, d’Elisabeth Bautier, Joël Briand, Line Audin, Berbard Devanne, André Giordan, Danièle Manesse etc. Le Café en rendra compte.

Le programme

E.D.D. : Les mesures du Grenelle

Taxation des énergies fossiles, suspension des OGM pesticides le Grenelle de l’environnement livre ses nouvelles décisions.

Le site

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les tice

Les TICE dans les lycées bretons

« Une plus grande collaboration doit s’instaurer entre les collectivités territoriales et les autorités académiques, mais également entre la Région, les Départements et les Communes ». Le Conseil économique et social de Bretagne a réalisé une belle étude sur les tice dans les lycées bretons.

« Belle » car elle analyse finement le vécu des établissements. Elle dénonce la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités locales. « Il est très difficile dans le domaine des TICE d’établir une frontière claire entre ce qui relève strictement des autorités académiques et ce qui relève des collectivités territoriales. Il est donc important qu’une coopération étroite se mette en place ». Le Cesr appelle ainsi à créer les emplois nécessaires aux établissements pour faire marcher le réseau et animer les échanges entre enseignants. Il marque l’engagement des collectivités locales en faveur d’une évolution des pratiques pédagogiques.

Le rapport (pdf)

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le Cafe

Le Café en vacances

Et oui, le Café lui aussi va profiter des (même pas) deux semaines de vacances. Durant cette période,L’Expresso deviendra hebdomadaire sauf actualité brûlante. Nous vous souhaitons de bonnes vacances !

Les anciens Expresso ?

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