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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Collèges innovants : Le collectif CIE se retire

ÉDITORIAL

Pour le développement des séjours linguistiques et des voyages scolaires éducatifs à l’étranger

LE SYSTEME

Enseignant : Un métier sous pression l Primaire : Le Snuipp demande une vraie consultation l Après Périgueux : La fin du « pédagogisme » ? l Rased : Les associations professionnelles écrivent à Darcos l Note2Be : La fin ? l Les directions ne sont pas assez assistées l Pas de corrida pour la rue de Grenelle l Les Etats-Unis : Les fondamentaux sont-ils primordiaux ?

L’ÉLÈVE

De 2001 à 2004 la situation des jeunes populaires s’est dégradée l Comment l’Ecole peut-elle s’adapter à chaque élève ? l Le Plan Santé Jeunes gouvernemental l Contre l’obésité, éteignez la télé l Bac L : 7 heures d’épreuves le 20 juin ! l Le 15ème Prix Presse Citron

LA CLASSE

Les Rencontres Tice Ille-et-Vilaine l Primaire : Où mettre les heures du samedi ?

LA RECHERCHE

Réussir au collège au Burkina Faso l Rencontres nationales sur l’accompagnement

CITOYENNETE

Instruction morale : Maximes et adages au pied de la lettre…

LES DISCIPLINES

Maternelle : Le rapport Bentolila au regard d’un spécialiste de la communication de l’enfant l Français : Le Printemps des poètes l Langues : L’APLV demande le report de l’épreuve au brevet l SVT et EDD : Un rapport de l’Inspection l S.E.S. : L’Université défend les SES l La réussite en musique

Le fait du jour

Collèges innovants : Le collectif CIE se retire

« L’administration de l’Education nationale, du fait de ses pesanteurs ou de l’absence de volonté politique, n’a pas réuni les conditions nécessaires à l’expérimentation de collèges d’initiatives éducatives malgré les latitudes offertes par l’article 34 de la loi de 2005 ». Le Collectif d’Initiatives Educatives (CIE), constitué autour de Gabriel Cohn-Bendit pour favoriser la constitution d’équipes d’enseignants volontaires pour faire vivre des projets pédagogiques dans des collèges difficiles, abandonne.

Finalement réduit à deux collèges de l’académie de Créteil dans lesquels une douzaine de postes seulement étaient disponibles, le projet devenait infaisable. D’autant que, selon le communiqué du CIE, « les craintes ou les peurs d’une partie des enseignants entretenues par les rumeurs, l’absence de transparence, voire certaines annonces officielles encouragent méfiance ou défiance devant toute innovation ».

Le Café a demandé à Gabriel Cohn-Bendit de nous éclairer sur les raisons de cet échec et sur les perspectives futures.

L’entretien avec Gabriel Cohn-Bendit

La déclaration du CIE envoyée au ministre (doc)

Le projet du CIE (doc)

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

Pour le développement des séjours linguistiques et des voyages scolaires éducatifs à l’étranger

Les séjours linguistiques et les voyages scolaires éducatifs sont accessibles à un nombre réduit de jeunes (moins de 10 % de la population scolaire). Cette situation a préoccupé les pouvoirs publics qui ont demandé au Conseil national du Tourisme un rapport sur ces activités.

Les séjours linguistiques et les voyages scolaires éducatifs ont connu des variations sensibles, qui ces dernières années, se sont traduites par une baisse de ces activités, notamment au regard de la durée des séjours. Pour autant nul ne peut ignorer ou nier l’intérêt de ces séjours à forte plus-value pédagogique. La mondialisation, l’ouverture sur l’Europe, les exigences du marché de l’emploi, les difficultés d’insertion professionnelle ont placé la pratique des langues étrangères au niveau des compétences de base devant être acquises.

Le séjour linguistique est devenu, pour les parents et les jeunes, un déclencheur et un complément indispensable à l’enseignement scolaire des langues étrangères. Ces activités concourent également à l’éducation à la mobilité des jeunes et à leur ouverture sur le monde.

Les travaux du Conseil national du Tourisme ont principalement été guidés par un souci d’accessibilité pour qu’un maximum de jeunes puisse profiter de ces séjours. Une remarque préalable s’impose : en dehors de quelques conseils généraux et régionaux, il n’existe pas ou très peu de politiques spécifiques en matière d’aide au départ en séjours linguistiques ou en voyages scolaires éducatifs. Le Conseil National du Tourisme a formulé une quinzaine de propositions pour aider les parents à financer les séjours et aider les enseignants dans l’organisation de ces séjours.

La communauté éducative considère que ces pratiques doivent être développées dans la mesure où les enjeux éducatifs et sociaux sont importants. Educatifs d’abord, par le fait que les jeunes sont immergés dans une culture différente où la pratique d’une langue étrangère est indispensable pendant le déroulement du séjour que ce soit pour les activités, les visites et bien sûr pour pouvoir dialoguer avec sa famille d’accueil. Sociaux ensuite puisque les jeunes vont vivre une expérience de vie collective, en dehors de leur cadre de vie quotidien et surtout vont aller à la rencontre d’étrangers pour mieux se comprendre et se respecter. La maitrise d’une langue étrangère est devenue un atout essentiel pour préparer son avenir.

La Ligue de l’enseignement soutient les propositions formulées par le Conseil national du Tourisme considérant que ce type de séjours, à forte plus-value pédagogique, mérite un soutien actif des pouvoirs publics.

Ce rapport sera prochainement accessible sur Internet sur le site du Conseil National du Tourisme.

Jacques CHAUVIN

Chargé de mission à la Ligue de l’Enseignement et Vice-président de l’Union Nationale des Associations de Tourisme

Le Conseil national du tourisme

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Enseignant : Un métier sous pression

« Le travail engendre de plus en plus des « soucis » : comment faire avec les nouvelles demandes sociales, les échecs, les résistances à apprendre ? » Cette citation d’Yves Clot va comme un gant au métier d’enseignant auquel est consacré le Dossier mensuel 91 du Café.

Entre les injonctions du rapport Pochard, les attentes des parents, les aspirations des enseignants eux-mêmes, le métier entre en phase de recomposition.

C’est l’occasion pour le Café d’interroger les enseignants eux-mêmes sur leurs difficultés, leurs joies, leurs attentes. Et aussi de demander les avis des experts : M. Pochard, A. Prost, C. Maroy pour une approche quasi-hexagonale, Eeva Penttilä, Bernard Hugonnier (OCDE) ou Monica Gather-Thurler pour un point de vue plus décalé.

Le Dossier 91 du Café

Le dossier en pdf (2 mo)

L’affichette du dossier (à mettre en salle des profs)

Primaire : Le Snuipp demande une vraie consultation

« Le SNUipp souhaite que les modalités de cette consultation soient rapidement portées à la connaissance des personnels du premier degré. Elles doivent prévoir à la fois les délais nécessaires à une réflexion approfondie, une garantie de liberté d’expression, une transparence dans l’élaboration des synthèses départementales et nationale ainsi qu’une publication de celles-ci ». Le syndicat, qui marque ses réserves par rapport à ces programmes, demande également que les syndicats soient associés au suivi de cette consultation.

Sur le Café, le dossier programmes du primaire

Après Périgueux : La fin du « pédagogisme » ?

« On ne réalisera pas les points positifs de la Lettre aux éducateurs de Nicolas Sarkozy avec les mesures annoncées à Périgueux par Nicolas Sarkozy ». En mettant en parallèle les deux textes, Pierre Frackowiak, IEN, pose la question d’un nouveau virage de la politique éducative du pays. « Les quelques belles phrases de la lettre aux éducateurs n’étaient que des mots pour donner une apparence. Le discours de Périgueux est la vérité qui s’imposera dans l’indifférence, les silences assourdissants à gauche permettant toutes les audaces ». Les nouveaux programmes du primaire, avec le retour de « l’instruction civique et morale » sont-ils un signal fort en ce sens ?

A lire également dans ce même dossier l’article de G. de Vecchi, pour qui « il faut bien une refondation de l’Ecole… mais pas n’importe laquelle ». Il estime que « s’appuyer (lourdement) sur les mauvais résultats de la France, permet d’augmenter l’angoisse des maîtres et des parents… et de faire accepter toutes les réorientations simplistes, politiquement orientées » et demande  » un traitement cohérent des problèmes sociaux et ethniques ».

Sur le Café, Article de P. Frackowiak

Sur le Café article de G. de Vecchi

Sur le Café le sommaire du dossier Nouveaux programmes

Rased : Les associations professionnelles écrivent à Darcos

« Pour que le travail de prévention et de remédiation de la difficulté scolaire puisse continuer et répondre aux besoins de l’Ecole, nous demandons le maintien et le renforcement du dispositif RASED ». Les 3 associations professionnelles des Rased (réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté), avec le soutien des parents (Fcpe, Peep), des syndicats (Se-Unsa, Sgen, Snuipp, Sud, Unsen Cgt, Snudi Fo etc.) et de mouvements pédagogiques (Gfen) s’inquiètent du maintien des Rased au moment où de nouveaux dispositifs s’installent.

Elles demandent le maintien des rased avec « ses trois fonctions complémentaires qui apportent les aides spécialisées : pédagogique, psychologique, et rééducative; ses missions de remédiation et de prévention en maternelle et en élémentaire sur le temps scolaire; un secteur d’intervention cohérent avec des moyens pour couvrir les déplacements permettant durée et stabilité des aides ».

Lettre ouverte (doc)

Note2Be : La fin ?

Le tribunal des référés de Paris a condamné le 3 mars le site de notation des enseignants Note2Be à suspendre « l’utilisation de données nominatives d’enseignants aux fins de leur notation » à la grande satisfaction de la Fsu et de ses syndicats et du Snalc qui avaient porté l’affaire en justice. Pour la Fsu « la profession enseignante est ainsi rétablie dans sa dignité ». X. Darcos a lui aussi fait part de sa satisfaction.

Mais dans une dépêche AFP, le gérant du site annonce son pourvoi en appel et évoque la possibilité d’un déménagement. « Il y a eu un tel mouvement lors du lancement de notre site que si l’on devait le fermer, je ne donnerais pas trois jours avant que quelqu’un ouvre un site sur le même principe en s’installant à l’étranger ».

Dépêche AFP

Les directions ne sont pas assez assistées

Selon une étude ministérielle, la majorité des nouveaux personnels de direction nommés en 2004 se plaignent d’un nombre insuffisant de collaborateurs. Leur temps moyen de travail est de 51 heures par semaine, il varie de 36 à 75 heures.

Globalement satisfaits selon l’étude (13% de mécontents) ces nouveaux ou futurs chefs d’établissement gardent une identité pédagogique. Ils ont choisi ce métier pour « travailler à la réussite des élèves » (50%) ou « élargir son champ de compétences » (45%). « Travailler avec des adultes », le coté manager, n’attire que 25% d’entre eux. Enfin six sur dix ont eu à gérer une situation difficile dans leurs six premiers mois.

L’étude

Sur le Café, article d’Anne Barrère

Pas de corrida pour la rue de Grenelle

Reçus début février, les anti-corrida ont obtenu de X. Darcos une lettre demandant aux recteurs d’empêcher tout prosélytisme dans les établissements en faveur de la corrida.

Dépêche AFP

Sur le Café, L’Expresso du 14 février

Les Etats-Unis : Les fondamentaux sont-ils primordiaux ?

C’est la question posée par l’association américaine Common Core. Après 20 ans de politique scolaire axée sur les fondamentaux (maths, anglais) elle a relevé les énormes lacunes des jeunes Américains dans le domaine de la littérature, de l’histoire, de la citoyenneté. Ainsi un quart d’entre eux ignore qui est Hitler. Un jeune sur trois ne connaît pas les bases de la démocratie américaine. Or pour Common Core l’école doit aussi former des citoyens.

L’étude fait le lien entre la mise en place du système de tests (l’accountability) systématiques, renforcés par la loi No Child Left Behind, et cette situation. Les enseignants ont en effet été contraints de se focaliser sur les tests, liés au financement des écoles , aux dépens des matières « inutiles ». Ainsi de 1998 à 2004, l’horaire d’histoire et d’éducation civique a baissé en moyenne de 22% au bénéfice del’anglais. Une étude assez intéressante au moment où le système américain fascine.

L’étude

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De 2001 à 2004 la situation des jeunes populaires s’est dégradée

Selon une étude du Céreq, la situation des jeunes les plus fragiles s’est dégradée depuis 2001. Mesurant l’accès à l’emploi des jeunes ayant quitté le système éducatif en 2004, l’étude montre que  » une partie des jeunes issus de l’immigration apparaît aujourd’hui plus pénalisée sur le marché du travail que dans les années 90″. De même « à niveau de diplôme équivalent, les jeunes femmes restent, dès leur première embauche, désavantagées par rapport aux hommes ».

Enfin « le chômage épargne moins qu’auparavant les titulaires d’un CAP ou d’un BEP ». En fait leur diplôme s’est dévalorisé sur cette période.

Etude Céreq

Comment l’Ecole peut-elle s’adapter à chaque élève ?

C’est le thème du prochain Forum Retz – Le Monde de l’éducation le 12 mars à Paris. Parmi les intervenants : Anne-Marie Chartier, Nathalie Mons, Philippe Meirieu.

Le programme

Le Plan Santé Jeunes gouvernemental

Présenté par la ministre de la santé le 27 février, le plan « Santé des jeunes » est un catalogue de mesures en faveur des jeunes. Il concerne d’abord les habitudes alimentaires : le gouvernement envisage de créer le délit de « l’apologie de l’anorexie » de limiter la publicité pour les produits alimentaires trop riches. Une campagne anti-cannabis sera lancée avec la mise en place d’un repérage de l’usage du cannabis dans les lycées franciliens par les infirmières scolaires. Une campagne publicitaire sur la contraception sera lancée. Un effort de formation à la détection de la souffrance psychique des jeunes et particulièrement des jeunes homosexuels sera fait. Enfin tous les jeunes de 16 à 25 ans auront droit dès 2009 à une consultation annuelle et gratuite chez le médecin de leur choix.

Le plan santé

Contre l’obésité, éteignez la télé

C’est Le Figaro qui dévoile les résultats d’une étude parue dans une revue médicale américaine : « réduire le temps passé devant la télé permet de diminuer le surpoids des enfants de 4 à 7 ans ». La diète télévisuelle réduit l’apport énergétique quotidien des enfants.

Article du Figaro

Bac L : 7 heures d’épreuves le 20 juin !

Les candidats au bac L ont intérêt à bien s’entraîner. Selon un article de L’Humanité, les épreuves anticipées du bac seront toutes regroupées le même jour, soit 7 heures d’épreuves. Ce marathon scolaire est bien paru au B.O. du 20 décembre 2007.

En un an, l’épreuve a été repoussée d’une semaine et est passée de deux journées à une journée d’épreuve.

Article de L’Humanité

B.O. 2007

B.O. 2006

Le 15ème Prix Presse Citron

Depuis 1993, les élèves de l’Ecole Estienne, un établissement spécialisé dans les arts et industries graphiques, décernent les Prix Citron. Le prix senior est attribué à un dessinateur de presse reconnu, le prix junior à un lycéen ou étudiant. Avec la soutien du Clémi, le prix Presse Citron permet de nouer des liens étroits entre l’univers de la presse et l’école.

Le prix

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La classe

Les Rencontres Tice Ille-et-Vilaine

Les rencontres TICE d’Ille et Vilaine se dérouleront cette année en parallèle au Forum des enseignants innovants, aux Champs Libres à Rennes, le 28 mars 2008. Les professeurs et les chefs d’établissement des collèges publics et privés du département sont invités à s’inscrire sans tarder sur le site du forum.

Celui-ci a sélectionné les 100 enseignants lauréats du concours. Ils sont invités à Rennes.

Pour s’inscrire

Primaire : Où mettre les heures du samedi ?

Rayées d’un trait de plume ministérielle, les deux heures de cours du samedi matin sont sensées être partiellement utilisées pour aider les élèves en difficulté. Mais comment organiser ces deux heures hebdomadaires ? A quel moment les mettre sans perturber la cantine ou le ramassage scolaire ? Pas facile…

Dans la Somme

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La recherche

Réussir au collège au Burkina Faso

« Les filles progressent mieux que les garçons en français, mais cette avance ne suffit pas pour leur permettre de réussir aussi bien que les garçons. L’âge de l’élève apparaît dans cette étude comme une variable clé de la réussite scolaire. Que ce soit par rapport à la réussite générale ou par matière, les élèves les plus jeunes, réussissent mieux. Le travail de groupe des élèves, le temps de parcours relativement réduit entre l’école et la maison, influencent plus les apprentissages en mathématiques et font progresser les élèves dans cette discipline. Le fait d’accéder à l’école à un âge déjà avancé et/ou de redoubler joue négativement sur les progressions des élèves en anglais ». Justine Coulidiati-Kielem a présenté sa thèse sur « les facteurs déterminants de l’efficacité pédagogique des établissements secondaires » au Burkina Faso.

Certains facteurs tiennent à l’Ecole d’autres à la société environnante. A noter par exemple la règle qui veut que les meilleurs candidats au concours d’entrée en 6ème bénéficient de la gratuité. Règle qui bénéficie aux plus riches.

Thèse

Rencontres nationales sur l’accompagnement

« Actions de soutien, PPRE, accompagnement éducatif, dispositifs relais, accompagnement à la scolarité … De l’élémentaire au secondaire, dans l’école comme en dehors, on assiste à une inflation sans cesse croissante des dispositifs d’aide aux élèves. Au moment où on se propose d’en étendre le principe, s’est-on suffisamment interrogé sur les effets réels de ce qui existe déjà ?  » Le GFEN organise, les 5 et 6 avril,à Saint-Denis, en partenariat avec le Café pédagogique, l’OZp, le Snuipp, des Rencontres ouvertes à tous les acteurs de l’accompagnement (parents, éducateurs, enseignants etc.).

« Que se passe-t-il autour des devoirs du soir ? Comment redonner confiance, déplacer le rapport au scolaire, aux contenus et à l’apprentissage ? Que vaut l’Ecole s’il faut toujours plus que de l’école pour faire école ? » Pour faire face à toutes ces questions, les Rencontres mêlent tables rondes et ateliers.

Parmi les intervenants, signalons G. Chauveau, S. Bonnery, JY Rochex, B. Suchaut etc.

Le programme

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Citoyenneté

Instruction morale : Maximes et adages au pied de la lettre…

Alors que les nouveaux programmes du primaire annoncent le retour de « l’instruction civique et morale » d’antan, Bernard Defrance entreprend d’analyser les fameuses maximes mises au programme et annonce « un désastre prévisible ». Suivons sa réflexion.

Il commence par la maxime phare, citée par le ministre « Ma liberté commence là où… » « Si ma liberté devait s’arrêter au lieu où commencerait celle de l’autre, il y aurait inévitablement frictions aux frontières et nous serions dans la guerre des territoires, et comme un enfant ne peut grandir qu’à accroître ses prises sur le monde, son autonomie, c’est-à-dire ses libertés, lui infliger cette pseudo-maxime revient à le persuader qu’il ne peut en effet accroître sa liberté qu’au détriment de celle d’autrui, surtout si, par un surcroît de bêtise accablante de la part de gens supposés instruits, on prétend lui faire appendre la maxime par cœur ! Ne pas s’étonner des résultats de cette bêtise meurtrière tels qu’on peut les constater dans les cours de récréation ».

Et il continue avec un second adage célèbre. « Nul n’est censé ignorer la loi, c’est-à-dire que, dès lors que son action implique autrui, nul ne peut ignorer qu’une loi va structurer l’articulation des libertés ; mais ce principe ne vaut pleinement qu’à partir de la majorité civique, civile et pénale : on ne saurait exiger des enfants qu’ils sachent déjà ce qu’ils viennent précisément apprendre à l’école »…

Sur le site de B. Defrance

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Les disciplines

Maternelle : Le rapport Bentolila au regard d’un spécialiste de la communication de l’enfant

Hubert Montagner, ancien directeur du laboratoire de psycho-physiologie de la Faculté des Sciences de Besançon, est un spécialiste reconnu des moyens de communication chez le petit enfant. Il explique pourquoi le rapport Bentolila « est l’arbre qui masque la forêt des questions dérangeantes » et en quoi il ignore ce qu’est vraiment la communication enfantine et les rythmes enfantins.

Pour lui, le rapport Bentolila aggravera les inégalités sociales. « Il est temps de sortir l’école maternelle de “l’oubli” et du dogmatisme, de redéfinir ses finalités et d’en faire une priorité pour la nation » conclue-t-il. « C’est en effet entre trois et six ans qu’il faut agir intelligemment pour donner toutes leurs chances à tous les enfants, quelles que soient leurs particularités, quel que soit leur milieu familial, social, culturel et ethnique. Il faudrait notamment méditer l’exemple de la Finlande, reconnue par tous ou presque comme le meilleur élève de la classe européenne, un pays où on privilégie l’écoute, le bien-être, les rythmes et l’épanouissement de l’enfant, et où l’apprentissage de la lecture à l’école est seulement organisé à partir de l’âge de sept ans ».

Sur le Café, la tribune d’H. Montagner

Français : Le Printemps des poètes

Du 3 au 16 mars, le Printemps des poètes fête ses 10 ans. Pendant 15 jours, des milliers de personnes, et souvent des scolaires, découvriront la poésie. Ainsi à Marseille ou dans l’Eure, les Brigades d’intervention poétique seront présentes dans les écoles. Le Printemps sera aussi l’occasion de remettre les prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire et les Prix des découvreurs.

Le programme

Langues : L’APLV demande le report de l’épreuve au brevet

Inquiète des « graves dysfonctionnements dans la mise en place actuelle de la validation A2 au DNB: précipitation, impréparation, flou et contradictions dans les informations depuis le début de l’année scolaire », l’association des professeurs de langues vivantes (APLV) demande le report de l’épreuve au brevet à 2009 et « une large concertation » pour définir l’épreuve.

Etude Aplv

SVT et EDD : Un rapport de l’Inspection

« L’intégration des problématiques du développement durable commence à être observée de façon régulière, même si les pistes ne sont pas systématiquement explorées par les professeurs. Le sujet abordé semble déterminant ; s’il touche explicitement une problématique « classique » associée au développement durable, comme le changement climatique ou l’effet de serre, le traitement de la question apparaît correctement ouvert sur la complexité. Dans d’autres cas, il reste encore trop centré sur les problématiques biologiques. La situation progresse donc, malgré les manuels scolaires qui, pour la plupart, n’ont pas pris en compte cette nouvelle dimension. Par contre, l’exercice de la codisciplinarité reste excessivement limité malgré l’accompagnement fourni sur le site Eduscol. Dans les établissements, les moments potentiels de croisement comme les itinéraires de découverte, les thèmes de convergence, les TPE ou l’ECJS sont peu utilisés ». Le rapport réalisé par Gérard Bonhoure pour l’inspection générale sur le lien entre SVT et EDD, fait un point positif de la rencontre des deux disciplines.

Parmi les recommandations de l’Inspection, celle d’une refonte des programmes : « Pour respecter la volonté ministérielle exprimée dans la circulaire du 29 mars 2007 de mieux prendre en compte dans les programmes les éléments nécessaires à l’EDD, un certain nombre de choix fondamentaux dans les sujets à traiter devront impérativement être reconsidérés ».

Le rapport

S.E.S. : L’Université défend les SES

« Pourquoi y a-t-il autant de critiques concernant l’enseignement de l’économie aujourd’hui ? » s’interrogent Wladimir Andreff, président de l’Association française de sciences économiques, Didier Laussel, président du Comité national des universités, section économie et André Tiran, président de la conférence des doyens et directeurs des facultés de sciences économiques et de gestion, dans Le Monde.

Tous trois volent au secours de l’enseignement des ses. « Les manuels du secondaire sont accusés de ne pas faire une juste place au marché et à l’entreprise ; les formations universitaires sont stigmatisées parce qu’elles ne prépareraient pas à entrer dans la vie active… Ces critiques, qui laissent penser à un immobilisme de l’enseignement, ne résistent pas à un examen sérieux ».

Article sur le site apses

La réussite en musique

A quoi tiennent les progrès en éducation musicale ? M.C. Huguet-Benabdelmouna consacre sa thèse à « la réussite en éducation musicale ». Son travail montre : « 1°) les pratiques musicales développent des compétences et qu’elles expliquent l’effet de l’origine sociale sur les acquis musicaux en début d’année ; 2°) les effets enseignant expliquent environ 6% de la variance des scores finaux entre élèves en éducation musicale ; 3°) les facteurs contextuels qui ont des effets significatifs sur les progressions sont tous dirigés vers le développement des acquisitions des élèves ; 4°) l’intérêt des élèves influence leurs acquisitions et est lui-même fortement dépendant de leur niveau scolaire musical et dans les disciplines générales. »

« Les pratiques musicales expliquent entièrement l’effet de l’origine sociale sur les acquisitions initiales en éducation musicale. Ce résultat confirme l’effet du capital culturel sur la réussite scolaire. Il montre également que les pratiques musicales font partie intégrante de ce capital culturel. Or, ce capital n’est pas accessible qu’aux seuls enfants issus de milieux favorisés. En effet, nos résultats montrent que l’apprentissage du solfège depuis deux ans ou plus a, en moyenne, un effet de même ampleur sur les scores initiaux d’éducation musicale (toutes choses égales par ailleurs) quelle que soit l’appartenance sociale des élèves. Nos résultats tendent donc à valider l’hypothèse d’un développement de compétences par les pratiques culturelles, qu’elles soient élitistes ou non, compétences qui constitueraient en partie le capital culturel des enfants. »

La thèse

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le Cafe

L’Expresso en vacances

L’Expresso se met au vert durant les vacances de février. Jusqu’au 10 mars il devient, sauf actualité urgente, hebdomadaire.

Le Café continue pourtant à publier. Une nouvelle édition du Café francilien est parue durant ces congés ainsi que le Dossier 91 du Café sur le métier d’enseignant.

Les anciens Expresso ?

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