LE FAIT DU JOUR
115 000 jeunes inscrits aux stages d’été
ÉDITORIAL
A la recherche des cultures populaires avec le festival de Montignac.
LE SYSTEME
Onze organisations du CSE contre les programmes de français du collège l Action Sciences pour une filière scientifique renforcée l Les programmes du primaire trouvent leurs parents l Un enseignant dénonce l’acharnement du recteur
L’ÉLÈVE
Ouverture du J8 au Japon l Des fruits dans les écoles
LA CLASSE
Les manuels numériques de Magnard
LA RECHERCHE
La GRH à l’Education nationale
CITOYENNETE
La chasse aux enfants
LES DISCIPLINES
Français : Pièce démontée l S.V.T. : Les évaluations de situations expérimentales l S.V.T. : Manuels numériques l S.E.S. : L’Académie des sciences morales démolit les SES
Le fait du jour
115 000 jeunes inscrits aux stages d’été
Selon le ministère, 115 000 élèves se sont inscrits aux stages d’été de remise à niveau. Durant 5 jours, à raison de 3 heures par jour, ils bénéficieront d’une aide en français et maths.
Durant l’année, 83 000 élèves de CM1 et CM2 ont suivi des stages de remise à niveau durant les vacances de printemps.
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A la recherche des cultures populaires avec le festival de Montignac.
La culture populaire est un enjeu dont l’importance est trop souvent sous-estimée. Le Festival de danses et musiques du monde organisé par l’Amicale laïque de Montignac est à cet égard exemplaire par l’articulation réussie entre l’enracinement dans le territoire et l’ouverture intelligente aux autres. Rendez-vous incontournable de l’été en Dordogne, et bien au-delà, le Festival transforme une ville de 3.000 habitants en un formidable lieu de rencontre pour 20.000 personnes. Le public est local ou régional pour environ 65 %. L’implication de toute la population, et de celle des villages voisins, est manifeste. Le Festival est authentiquement populaire. Et internationaliste. En vingt-huit éditions, des groupes de plus de cent pays différents sont venus danser à Montignac devant 180.000 spectateurs. Cette réussite est due, chaque année, à plus de 350 artistes et autant de bénévoles. Ils créent un foisonnement d’initiatives et une série de spectacles.
Le Festival de Montignac est affilié à la Ligue de l’enseignement. Celle-ci a pour vocation l’éducation populaire. Pierre-Jakez Helias, qui animait en son sein une Commission nationale de Folklore écrivait dans son fameux ouvrage « Le cheval d’orgueil » : « Au sens propre le folklore est la totalité de la civilisation populaire en ce qu’elle a de spécifique, mais une bonne part de nos contemporains ne désignent par ce mot que certaines danses traditionnelles en costumes de terroir dont le touriste moyen fait son dessert de couleur locale plus ou moins frelatée… Au début du siècle, les fêtes folkloriques étaient des manifestations spontanées. Aujourd’hui, elles ne servent plus qu’à représenter certaines valeurs que nous sommes en train de perdre et dont nous savons désormais qu’elles sont essentielles… Certains vont même jusqu’à dire que la civilisation paysanne se prostitue sur les planches et dans les défilés devant des spectateurs qui ont payé leur place. Ils n’ont raison qu’en apparence. La fête folklorique est le seul théâtre du peuple. Or, le théâtre est toujours contestataire par essence, même quand il se veut conservateur ».
Même si nous parlons aujourd’hui plus facilement d’arts et traditions populaires que de folklore, c’est cette même réflexion et ce même ancrage qui anime l’équipe du Festival. Parallèlement à la quinzaine de groupes invités, se déroulera une série de conférences et de débats sur la mémoire populaire, le dialogue interculturel, le folklore français…
Le Festival de danses et musiques du monde aura lieu à Montignac en Dordogne, près des grottes de Lascaux du 22 au 27 juillet
Pour en savoir plus on consultera le site du Festival
http://www.festivaldemontignac.assoo.org/
Charles Conte
Chargé de mission laïcité à la Ligue de l’enseignement.
Retrouvez tous les mercredis la tribune de la Ligue de l’enseignement
Onze organisations du CSE contre les programmes de français du collège
« La nouvelle version de ces programmes, qui vient de nous parvenir sans que l’on sache s’il s’agit d’une prise en compte de la consultation des enseignants, ce qui n’est guère crédible dans des délais aussi courts, corrige de façon marginale les aspects négatifs signalés mais l’esprit reste le même : une absence de vraie réponse aux défis de l’enseignement de la langue et de la culture pour les jeunes d’aujourd’hui et de demain ». Onze organisations, (SNES/FSU, SNUIPP/FSU, SGEN/CFDT, SE/UNSA, CGT Education, FCPE, CRAP-Cahiers pédagogiques , AFEF, GFEN, AIRDF, Ligue de l’enseignement) manifestent leur opposition au projet de programme de français au collège.
Pour elles, « le collège du XXIe siècle ne peut s’appuyer sur ces programmes rétrogrades qui privilégient une conception figée de la culture et des apprentissages, au détriment d’une culture vivante, seule porteuse de sens et d’une réelle appropriation des œuvres par les élèves. Le collège du XXIe siècle ne peut pas être ce collège de l’uniformité, de l’ennui, et donc de l’échec que le ministère nous dessine aujourd’hui ».
Sur le Café, l’avis de V. Youx
Action Sciences pour une filière scientifique renforcée
« Nous demandons pour les élèves qui se destinent à des études supérieures scientifiques, un rééquilibrage au profit des disciplines scientifiques (mathématiques, physique – chimie et sciences de la vie et de la Terre) ». Le collectif Action Sciences, qui regroupe des associations d’enseignants scientifiques (maths, physique-chimie, SVT) intervient dans le débat sur la réforme du lycée.
Il dénonce la « formation encyclopédique » de l’actuelle filière S pour demander davantage de sciences. « Les horaires des enseignements de sciences destinés à ces élèves ne sauraient être atteints par les économies budgétaires affichées par le ministère comme un des objectifs de la réforme ».
Les programmes du primaire trouvent leurs parents
Une des critiques portées sur les nouveaux programmes du primaire était leur anonymat, comme si personne ne tenait à endosser la responsabilité d’un texte très contesté.
Cet anonymat vient d’être rompu par Xavier Darcos dans une lettre adressée à la députée PCF des Hauts-de-Seine Marie-Hélène Amiable. Xavier Darcos ne cite que deux noms : Antoine Compagnon et Alain Bentolila.
En février dernier, en présentant les programmes, il avait évoqué « parmi les personnalités qui ont été consultées ou se sont associées à la rédaction des programmes… Pierre Léna, Antoine Compagnon, Alain Bentolila, Stanislas Dehaene, Marie-Christine Bellosta ou Danièle Sallenave ». De cette liste émergent donc maintenant deux auteurs principaux.
Le ministre ne répond pas dans sa lettre aux questions des élus PCF particulièrement sur la violation du décret du 5 mars 2003 qui stipule que « les programmes ne peuvent entrer en vigueur que 12 mois après leur publication ». Une faiblesse juridique dont pourraient s’emparer des opposants.
Il justifie les programmes : « ces programmes encouragent les enseignants à proposer un enseignement structuré et explicite à leurs élèves… dans le respect de la liberté pédagogique des maîtres ». Une formulation qui fait directement référence aux traditionalistes.
Sur le Café dossier sur le sprogrammes du primaire
Un enseignant dénonce l’acharnement du recteur
Selon la CGT Education, Rodolphe Juge, poursuivi pour violences à agent à l’issue d’une manifestation, a été écarté de la commission de titularisation où son dossier devait être examiné. Il est suspendu jusqu’à son procès. Le syndicat demande la levée de toutes les sanctions.
Ouverture du J8 au Japon
A l’initiative de l’Unicef, trente-neuf jeunes représentant les pays du G8 et le monde en développement (Afrique du Sud, Barbade, Côte d’Ivoire, Iraq, Kirghizistan, Mongolie et Népal) se sont réunis pour le forum du J8 afin de débattre de thèmes similaires au G8. Neuf d’entre eux ont rencontré les dirigeants du G8. Ils ont proposé des mesures environnementales et d’éducation, particulièrement l’éducation sexuelle.
Des fruits dans les écoles
Les écoliers européens pourraient bientôt croquer la pomme à la récré. La commissaire européenne à l’agriculture envisage de distribuer une partie des surplus de fruits dans les écoles.
La classe
Les manuels numériques de Magnard
Pour lutter contre le poids des cartables, Magnard propose 8 manuels numériques pour le collège : français 6ème et 5ème, histoire-géo 5ème, svt 6 et 5ème, maths 6ème et 5ème et physique 5ème.
Ils sont accessibles via le KNE. Il s’agit des manuels papier numérisés.
La recherche
La GRH à l’Education nationale
« Parler de gestion de ressources humaines est un leurre » écrit Jacky Simon, IG honoraire, dans un numéro de la revue Administration et éducation (2008 n°2) totalement dédié à la gestion des ressources humaines (GRH). Numéro qui pourrait devenir historique puisqu’il fixe un état des lieux de la gestion des personnels et avance des propositions alors qu’on attend les décisions ministérielles faisant suite au rapport Pochard.
Dans son article, J. Simon interpelle la gestion des personnels dans l’éducation nationale. « Déconcentrer la gestion sans déconcentrer le recrutement est une hérésie » estime-t-il. « Un des freins au développement d’une gestion qualitative des personnels réside sans nul doute dans la conviction que la qualité est un faux problème ». Il évoque aussi la question du code déontologique pour les enseignants : trois sujets brûlants…
Paul Quénet et Yannick Tenne, qui coordonnent le numéro, préfèrent eux évoquer « le système complexe » dans lequel se place la GRH dans l’éducation nationale. Une réalité mise en évidence à travers plusieurs articles qui rappellent la GRH dans le primaire, le tertiaire ou dans telle ou telle académie.
Un dernier article apporte beaucoup au débat : Nelly Guet présente des expériences de gestion nouvelle qui ont réussi chez nos voisins comme Slash21 aux Pays-Bas ou Modus 21 en Bavière.
La GRH à l’éducation nationale entre contraintes et possibles, Administration et éducation 2008n, n°2.
Sur le Café, le livre vert de Pochard
Citoyenneté
La chasse aux enfants
Réalisé par des militants de RESF, ce livre raconte comment des parents, des enseignants ont épousé la cause des enfants sans papier et comment celle-ci modifie leur vie. Il montre que la politique discriminatoire visant les enfants de famille sans papiers scolarisés en France a des effets sur la société française dans son entier, et plus particulièrement sur ses enfants. Il défend l’hypothèse selon laquelle, au-delà de la conscience de chacun, l’engagement au nom de la solidarité relève donc de la possibilité matérielle de vivre ensemble.
Miguel Benasayag, Angélique del Rey, RESF La chasse aux enfants : L’effet miroir de l’expulsion des sans-papiers, La Découverte, paris 2008, 124 p.
Les disciplines
Français : Pièce démontée
« Faciliter la compréhension des enjeux spécifiques du théâtre en confrontant les textes à leur mise en espace, mise en voix, faire travailler le texte théâtral dans ses rapports à la représentation : tels sont les objectifs que poursuit « Pièce (dé)montée » ». Créé par le CRDP de Paris, le site propose des dossiers pédagogiques sur déjà une quarantaine de pièces.
S.V.T. : Les évaluations de situations expérimentales
EduScol met en ligne les 80 sujets 2008 d’évaluation des situations expérimentales.
S.V.T. : Manuels numériques
Pour les SVT 3ème, plusieurs maisons d’éditions proposent le manuel en version numérique : Belin, Bordas, Bréal et Nathan. En général il est gratuit si le collège a choisi le manuel.
De plus en plus elles proposent également des ressources gratuites en ligne ou en téléchargement : des exercices supplémentaires, des schémas, des animations mutimédias, des expériences virtuelles, des adresses Internet, …
S.E.S. : L’Académie des sciences morales démolit les SES
Quelques jours après la remise du rapport Guesnerie, les SES sont l’objet d’un nouveau rapport réalisé par l’Académie des sciences morales et politiques.
Cette petite assemblée cooptée, qui comporte plusieurs membres de la commission Guesnerie, s’est élargie pour l’occasion à 5 économistes français et étrangers. On ne sera donc pas surpris d’y retrouver les conclusions de la commission Guesnerie, accentuée du fait de la situation. Le rapport a été remis à X. Darcos le 7 juillet.
Il ressort de ce rapport : « que les programmes de SES sont trop ambitieux ; qu’ils mettent trop peu l’accent sur la microéconomie ; qu’ils procèdent du général au particulier et ne permettent donc pas aux élèves d’acquérir des bases solides ; que les manuels sont parfois entachés d’affirmations erronées ; qu’ils présentent souvent une image biaisée et fortement négative des réalités économiques par des textes et des illustrations inappropriés. Les programmes d’enseignement des sciences économiques et sociales doivent donc être remaniés en profondeur ». Et l’Académie va jusqu’à proposer de nouveaux programmes. Les manuels sont éreintés au passage.
le Cafe
Le Café bientôt en vacances
Pourle Café les vacances d’été débuteront le 11 juillet pour se terminer fin août. A partir du 11 juillet, L’Expresso deviendra hebdomadaire puis quinzomadaire. Mais d’ici là, dans le courant de cette semaine, nous publierons « Le Sac de plage du prof », de quoi alimenter vos vacances…
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