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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

L’Ecole au regard de l’OCDE

ÉDITORIAL

Cette année, les carottes sont cuites

LE SYSTEME

Journée d’action jeudi 11 septembre l Former plus à quoi ça sert ? l Les chefs d’établissement mettent en garde Darcos.

L’ÉLÈVE

L’adolescence au menu l Comprendre le handicap avec le jeu l Une école européenne à Strasbourg

LA CLASSE

Les décrocheurs l TBI et cahier de textes en ligne

CITOYENNETE

Edvige : ça va être ta fête ! l Autocensure dans le Doubs

LES DISCIPLINES

L’UPMC ramène sa science l Dans 2 semaines, la Journée européenne des langues l Anglais : Orienter en anglais avec l’Onisep

LES TICE

FIRE pour l’Internet du futur

Le fait du jour

L’Ecole au regard de l’OCDE

Points forts – points faibles : comment se situe le système éducatif français au regard de ceux des autres pays développés ? Cette année encore, l’OCDE, avec la publication des « Regards sur l’éducation« , fait le point et éclaire notre connaissance du système éducatif français. C’est l’occasion aussi pour l’OCDE d’évaluer les performances du ministre de l’éducation nationale. Et de les critiquer.

De l’édition de cette année, on retiendra le rattrapage par la France de son retard éducatif, la croissance plus rapide des emplois qualifiés que des diplômés et la baisse des dépenses d’éducation. Si l’OCDE juge positifs les dispositifs de soutien mis en place par X. Darcos, elle juge sévèrement la semaine de classe sur 4 jours.

Lire le reportage du Café

Regards sur l’éducation

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

Cette année, les carottes sont cuites

La « semaine de quatre jours » telle que la presse la présente, et telle que la plupart des acteurs l’aménagent dans la précipitation, est en train de faire une victime collatérale : la pause méridienne. Celle-ci a normalement une place centrale dans la journée de l’enfant ou du jeune : temps de restauration collective, c’est aussi un temps éducatif et un espace de repos. D’ailleurs souvent pris en compte dans le cadre des projets éducatifs territoriaux, ce moment de la journée présente un équilibre entre temps contraints et temps libres.

Dans le cas d’une pause méridienne organisée avec l’enfant « au centre du système », le repas permet d’apporter au corps tout ce dont il a besoin pour poursuivre la journée dans de bonnes conditions physiologiques : il doit ainsi proposer tout le temps nécessaire pour la consommation des plats. Temps de détente et de convivialité, il permet aussi de récupérer psychiquement pour être dans de bonnes dispositions intellectuelles pour reprendre les cours l’après-midi. C’est aussi un temps social et éducatif qui permet d’échanger et de réguler son rapport aux autres, pairs et adultes.

L’après repas, quant à lui, peut être, au-delà d’un temps de récupération nécessaire, un temps d’activités culturelles, sportives ou tout simplement ludiques, en fonction des rythmes singuliers de chacun. Mais pour tout cela il faut du temps, or ces beaux principes sont malmenés voire contrariés par la nouvelle organisation de la semaine dans le premier degré.

Parce que notamment les contraintes de transport ou d’organisation des accueils du soir l’emportent sur toute autre considération, les enfants pressentis pour l’aide personnalisée, verront leur temps encore plus contraint. En effet, dans de trop nombreuses communes, c’est en rognant sur la pause méridienne que seront organisés ces temps de soutien. Une demie heure de pause méridienne, pourtant si bénéfique, en moins ce n’est pas donner aux élèves qui ont déjà des difficultés les meilleures chances de poursuivre leur travail scolaire de l’après midi. Six heures et demie de temps scolaire durant une journée (triste record mondial) auxquelles s’ajoutent les travaux du soir à la maison ou à l’étude risquent de laisser des séquelles sur le plan de la fatigue intellectuelle.

D’autre part, il est également possible – et même probable – que certaines familles refuseront d’y inscrire leur enfant pour le motif qu’elles n’ont pas l’habitude et ne souhaitent pas l’inscrire à la cantine ! Ramener un des enfants une demi-heure avant l’autre ne sera en effet pas fonctionnel.

Il est ainsi plus que jamais nécessaire de mener un travail collectif autour d’un projet éducatif global, associant tous les acteurs de la communauté éducative. Par exemple, certaines communes ont réduit le temps scolaire à cinq heures et demie par jour et rallongé la pause méridienne avec deux heures tous les mercredis matins.

Comme si cela ne suffisait pas, les adolescents sont aussi concernés avec la généralisation à tous les collèges de l’accompagnement éducatif lors de cette rentrée. Pour les mêmes raisons c’est sur le temps de pause méridienne que certaines activités seront menées avec les mêmes conséquences sur les difficultés de récupération, donc les difficultés de concentration.

Il est ainsi plus que jamais nécessaire de mener un travail collectif autour d’un projet éducatif global, associant tous les acteurs de la communauté éducative afin que les carottes ne soient pas définitivement cuites et que les enfants et les adolescents puissent prendre le temps de les déguster !!! En espérant que l’année prochaine, nous n’annoncerons pas la fin des haricots…

Michel Lejeune, chargé de mission Restaurant d’enfants et de jeunes à la Ligue de l’enseignement.

Dépêche AFP

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Journée d’action jeudi 11 septembre

Que se passera-t-il jeudi ? A l’appel de 8 organisations (Fsu, Sgen, Unsa, Cgt, Sud, Faen, Cé et Unef), les enseignants sont invités à des sit-ins, des distributions de tracts pour protester contre les suppressions de postes.

Sur le site du Sgen

Former plus à quoi ça sert ?

Dans Le Monde, Marie Duru-Bellat contrarie les analyses de l’OCDE en posant la question de l’utilité de la poursuite d’études. « Dans les pays pauvres, élever un niveau d’éducation actuellement très bas est sans conteste un bien; dans les pays riches comme le nôtre, il faut se demander si élever encore plus le niveau d’éducation des jeunes est ce qu’on a de mieux à leur offrir pour faciliter leur entrée dans la vie et aller vers les objectifs qui sont les nôtres au niveau collectif. Même si l’éducation « paie » au niveau individuel (s’éduquer plus pour gagner plus, ça marche !), dès lors que l’éducation est un investissement public, il faut évaluer si un surcroît d’éducation apporte un plus, en termes d’emploi, de croissance, de cohésion sociale… Ce n’est pas immédiat ! « 

Article du Monde

Sur le Café, le dossier inflation scolaire

Sur le Café, contribution de M. Duru-Bellat

Les chefs d’établissement mettent en garde Darcos

« On a atteint les limites ». Selon le SNPDEN, premier syndicat de chefs d’établissement, « si on a réussi à convaincre les enseignants de faire 2-3 heures supplémentaires, on aura du mal à les convaincre d’en faire 6 ou 7 ».

Le syndicat a également critiqué l’assouplissement de la carte scolaire. « Peut-être qu’il y a quelques boursiers en plus dans les lycées d’élite, mais dans les lycées de banlieue il n’y a pas plus de fils de médecins ».

Dépêche AFP

Dépêche AFP

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L’adolescence au menu

« L’adolescent a toujours eu peur. Peur de quoi ? Peur de cesser d’être enfant et de devenir cet adulte qui l’est, adulte, quand il a enfin accepté son statut de mortel. C’est à dire quand il a accepté l’idée que la mort est le lot commun qui n’empêche tout de même pas d’avoir à vivre une vie. Ce qui explique soit dit en passant l’existence de ces adulescents et le caractère de nos sociétés elles-mêmes adulescentes. Or, aujourd’hui, l’adolescent n’a pas seulement peur. Il fait peur. Et il fait peur parce qu’il la brandit sa peur ! Et comme il rencontre en face de lui des adultes eux-mêmes engoncés dans leurs adolescences non dépassées et à qui il fait peur, sa peur s’accroît d’autant. Au point qu’il n’a pas d’autre ressource que de sombrer dans l’agressivité, obéissant instinctivement au vieil adage qui enseigne que « la meilleure défense c’est l’attaque » « . En ouverture à un dossier sur « l’adolescence », Jacques Nimier en appelle au psychologue Aldo Naouri pour définir cet état particulier.

Daniel et Catherine Favre, Marie-Françoise Bonicel complètent ce dossier en invitant les enseignants à agir pour puiser dans le réservoir immense de vie des ados.

Sur le site de J. Nimier

Comprendre le handicap avec le jeu

Trois mini-jeux, mettant chacun le joueur dans une situation différente : handicap moteur, handicap sensoriel et handicap mental, voilà ce que propose cette rentrée Handicap international.

C’est un des outils destiné à sensibiliser les jeunes au handicap. Le site propose également des outils pédagogiques , des jeux de rôles etc. A voir !

Handigosolidaires

Une école européenne à Strasbourg

« Élevés au contact les uns des autres, libérés dès leur plus jeune âge des préjugés qui divisent, initiés aux beautés et aux valeurs des diverses cultures, ils prendront conscience, en grandissant, de leur solidarité. Tout en gardant l’amour et la fierté de leur patrie, ils deviendront, par l’esprit, des Européens ». Tel est le projet des écoles européennes qui viennent d’ouvrir la première structure en France à Strasbourg.

Cet établissement suit un modèle pédagogique particulier tout en étant administré par la France. Plus de 200 élèves, (50 au collège, 180 au primaire) y ont fait leur entrée. L’école recrute essentiellement des enfants du personnel du parlement de Strasbourg. Elle les prépare au baccalauréat européen.

L’école européenne

Les écoles européennes

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La classe

Les décrocheurs

Chaque année, en France, des milliers de jeunes abandonnent leur scolarité, doucement, ou brutalement, pour des raisons diverses. Qui sont ces élèves décrocheurs ? Pour quelles raisons décrochent-ils ? Quelles sont les conditions pour qu’un élève décrocheur puisse réintégrer une formation ? Quelles sont les caractéristiques des structures spécifiques pour décrocheurs ? Quelles relations établir avec les familles ? Cap Canal propose un important dossier pour comprendre et agir.

Il se compose d’un film de 26 minutes tourné au CLEPT de Grenoble qui montre comment un établissement « raccroche » les adolescents et d’une table-ronde avec des acteurs reconnus de cette question (Gilbert Longhi, proviseur et auteur, Christine Maurel, parent d’un élève décrocheur, Naima Benjamin professeur de Lettres, Ugo Dubettier, ancien décrocheur…)

Les décrocheurs

TBI et cahier de textes en ligne

Internet permet aux familles de récupérer les dates de conseil de classe. Et le travail à faire. Mais à l’école du Syndicat (88) on va plus loin. Les tableaux électroniques du jour sont enregistrés et mis en ligne, ce qui facilite grandement le repérage.

L’école du Syndicat

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Citoyenneté

Edvige : ça va être ta fête !

« Non au fichage systématique et organisé des individus et des mineurs », tel a été le mot d’ordre du collectif réuni mardi matin à la Bourse du Travail. Il appelle à « fêter » la Sainte Edwige le 16 octobre avec une journée de mobilisation symbolique. Dans toute la France, des rassemblements sont attendus notamment autour des préfectures, sous-préfectures et mairies.

Lisez le reportage de Noura Mallah

Pétition contre Edvige

Autocensure dans le Doubs

Quand le Conseil général du Doubs censure un livre récompensé par… le Conseil général du Doubs ! Lauréat du concours littéraire « Litteratura Jeunesse » organisé par le Conseil Général du Doubs, « Demain, je reviendrai » et écrit par Karine Epenoy, traite du parcours et de la souffrance d’un immigrant clandestin.

Choisi par le jury, il devait être publié. Sa publication est refusée au motif qu’il serait « trop engagé » et qu’il pourrait déplaire à la Préfecture et nuire aux négociations en cours avec elle !

Communiqué RESF

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Les disciplines

L’UPMC ramène sa science

Les changements climatiques… le vieillissement… le développement durable… L’Université ¨Pierre et Marie Curie de Paris (UPMC) présentera les 25 et 26 septembre prochains, au grand public les grands enjeux scientifiques et les impacts sur la société de sa recherche. Quatre tables rondes animées par les meilleurs chercheurs de l’UPMC aborderont pendant ces deux jours les grandes problématiques liées à l’ingénierie, l’énergie, l’environnement et la santé. 500 personnes sont attendues parmi les élus, les entreprises, les étudiants, les professeurs et les lycéens.

Il sera question de systèmes intelligents, de matériaux innovants, d’évolution climatique, de vieillissement, avec les plus grands spécialistes.

Le programme

Dans 2 semaines, la Journée européenne des langues

Chaque année, le 26 septembre est la Journée européenne des langues. Cette année, l’événement prend une coloration particulière du fait de la présidence française de l’Union européenne et la circulaire de rentrée invite les établissements à s’investir dans cette Journée.

Oui mais que faire ? Européenne, la Journée engage des centaines d’établissements et une bourse de projets, que vous trouverez sur le site officiel de la journée, peut vous aider non seulement à trouver des idées pour séduire vos élèves mais aussi d’éventuels partenaires européens. Sur ce site, récupérez également des affiches, des stickers, des supports d’information.

Le dossier estival du Café (le Sac de plage) signalait cette ressource à côté d’autres. Par exemple le jeu interactif « Intercompréhension » qui invite à se débrouiller dans 11 langues européennes. Vous croyez que vous êtes incapables de réserver une chambre d’hôtel ou de lire la météo en danois ? Essayez pour voir… Intercompréhension vous apprend aussi à parler le français de façon à faciliter la compréhension par un étranger.

Les jeux sur l’Europe ne manquent pas. Par exemple EuropaGo avec une batterie de quiz sur la vie en Europe, l’histoire, la géographie etc. Si vous développez un projet original pour cette Journée, n’hésitez pas à nous le faire connaître.

Le site officiel de la Journée

La Journée présentée dans le Sac de plage du Café

Le jeu Intercomperéhension

Les jeux Europa GO

D’autres ressources présentées par le Café en 2006

Anglais : Orienter en anglais avec l’Onisep

« Cet ouvrage est une incitation à établir des liens entre les disciplines et la connaissance de l’environnement professionnel ». Destiné aux 3èmes, « Anglais et découverte des métiers », édité par l’ONISEP, propose une série de séquences pédagogiques, appuyées sur un cédérom, pour réaliser l’éducation à l’orientation à l’intérieur du cours d’anglais.

Sont abordés le choix du métier, des expériences professionnelles, la recherche d’un métier. L’ouvrage propose des pistes pédagogiques prêtes à l’emploi, facilement adaptables à sa classe.

L’ouvrage

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les tice

FIRE pour l’Internet du futur

L’Union européenne lance aujourd’hui, à Paris, un grand programme de 58 millions d’euros pour la recherche sur l’Internet du futur. L’initiative FIRE vise à créer un environnement de recherche multidisciplinaire pour étudier et valider expérimentalement des idées extrêmement innovantes et révolutionnaires pour de nouveaux paradigmes de réseaux et services pour l’Internet du Futur. Ils partagent aussi la vision de fédération des plates-formes d’expérimentation européennes, dont les capacités combinées permettront aux entreprises et aux organismes de recherche européens participants de jouer un rôle majeur dans la définition et le développement de l’Internet du Futur.

FIRE

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le Cafe

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