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Par Françoise Solliec

Dans chaque région, la sélection des jeunes candidats aux Olympiades des métiers est une opération d’importance, largement publicitée et valorisée. Comment sont organisées ces épreuves régionales, qui sont une occasion de partenariat fort avec les branches professionnelles, en montrant le dynamisme et l’actualité des métiers ?

Organisées tous les 2 ans depuis 1950, par Worldskills international, les Olympiades des Métiers reposent, selon la charte qui lie les pays participants, sur la volonté de « promouvoir les métiers et convaincre partout à travers le monde qu’ils apportent une contribution essentielle au succès économique des pays et à l’accomplissement personnel des individus ».

En France, comme dans les 48, bientôt 49, autres pays partenaires, l’intérêt pour les Olympiades des métiers n’a cessé de croître, tant chez les candidats (plus de 6 600 en France pour l’édition 2009), que chez les partenaires professionnels qui soutiennent la compétition.

Dans notre pays, celle-ci se déroule en 3 étapes, sur environ un an.

De novembre à mars, appel à candidatures de jeunes de moins de 23 ans, en formation professionnelle ou déjà engagés dans un métier, puis sélection des candidats dans chaque région (un candidat retenu par métier).

Les finales nationales sont organisées sur 3 jours, au début de l’année suivante. Elles aboutissent à la composition d’une équipe de France, d’une quarantaine de jeunes, en fonction des métiers présents à la compétitin internationale.

Les finales internationales se déroulent sur 5 jours, à l’automne de cette même année.

Dans chaque région, la préparation des épreuves mobilise un nombre important d’établissements de formation et de partenaires professionnels. En Ile-de-France ce sont 15 CFA et 15 lycées qui ont été sollicités par le comité de pilotage chargé de l’opération, en raison de leur dynamisme, de leur expertise et de leurs relations avec les branches professionnelles. Les épreuves, sur un ou deux jours, se sont déroulées, sauf exception, dans ces centres de formation, à des dates choisies par eux, très majoritairement en octobre et novembre. Dans d’autres régions, comme les Pays de la Loire, qui fournit toujours un important contingent à l’équipe française, ces épreuves régionales sont déjà l’occasion d’un grand rassemblement ouvert au public.

Les sujets ont été réalisés par les jurys, sur une base de sujets fournis par le Cofom, respectant l’esprit des épreuves internationales et les établissements ont reçu un soutien financier de la région pour l’organisation des épreuves. Environ 300 candidats se sont présentés en Il-de-France, avec l’aval de leur chef d’établissement, après avoir reçu une information, par les enseignants, par voie d’affiche ou sur consultation du site internet . Les jurys ont récompensé 89 d’entre eux, les 33 médaillés d’or composant la délégation francilienne à Lille.

« Les Olympiades des métiers, c’est un plus de valorisation pour les professions » affirme Jean-Pierre Solé, chef de travaux u lycée Maximilien Perret d’Alfortville (94), organisateur des épreuves plomberie chauffage. « Un ouvrier manuel est désormais aussi un intellectuel qui doit savoir travailler intelligemment la matière. Cela demande technicité, réflexion et maîtrise de la complexité ». Concrètement, la journée d’épreuves pratiques a été l’objet d’un travail d’environ 15 jours, pour un jury de 5 personnes (enseignants et professionnels), largement assisté par les enseignants du lycée. Grâce à ses contacts, le lycée a pu mobiiser des sponsors et chacun des 9 candidats, 5 en chauffage, 4 en plomberie, a bénéficié d’un lot.

« L’organisation de ces épreuves a présenté beaucoup d’intérêt et le juré invité a été très satisfait de son séjour à Lille », déclare Jean-Pierre Solé. L’établissement est tout à fait partant pour participer à la compétition de 2011, tant pour l’organisation des épreuves régionales que pour celles des finales nationales.