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Par François Jarraud

Pour les parents la rentée aussi se prépare dès l’été. Voilà 10 questions en forme de check list pour préparer et penser sa rentrée.

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Des fournitures à prix constants ?

Xavier Darcos et les représentants de 8 enseignes (Auchan, Carrefour, Leclerc, Monoprix etc.) ont passé un accord pour maintenir les prix de listes de fournitures au niveau de la rentrée 2008. Mais à qui profite l’accord ?

Les enseignes participant bénéficieront d’un logo et de la promotion de l’opération. Les enseignants seront invités à choisir les fournitures dans les listes officielles. Cette belle négociation profite donc à tout le monde.

A un détail près : l’Union européenne vient d’annoncer que  » le taux d’inflation annuel de la zone euro s’établirait à 0,0% en mai 2009″. Selon l’Insee, en France, l’indice des prix à la consommation en France sur un an a diminué de 0,3%. Du coup on ne sait plus si l’accord Darcos fera baisser ou augmenter les prix…

Dossier d epresse ministère

http://www.education.gouv.fr/cid28443/les-essentiels-d[…]

Indice Europe

http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=[…]

Indice Insee

http://www.insee.fr/fr/themes/indicateur.asp?id=29&type=1

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Cours d’été : tout sous la main avec « L’académie en ligne » ?

« C’est une autre conception de l’école qui se met en place : que le ministère de l’éducation nationale soit celui du secours ». Vendredi 19 juin, Xavier Darcos présentait un nouveau service de son ministère : l’académie en ligne. Destiné aux parents et aux élèves avant les enseignants, ce service, réalisé avec le CNED, offre des cours d’été et proposera à la rentrée, nous promet-on, tous les cours de l’enseignement scolaire. Alors Internet va-t-il remplacer l’école et l’éducation nationale les éditeurs ? Ce n’est pas aussi simple…

Ouvert dès vendredi 19 au matin, le site academie-en-ligne propose dès maintenant des cours d’été. D’après Michel Leroy, directeur du CNED, l’offre actuelle, totalement gratuite, concerne 150 cours d’été, du CP à la terminale, soit environ 3 500 pages. Le 15 septembre, le site accueillera les cours du CP au CM2, puis, fin octobre, les cours du collège et du lycée. « On commencera par l’enseignement général », précise M Leroy, puis les disciplines techniques. Ce sera plus difficile pour les enseignements professionnels ». Il est vrai que ceux-ci sont très nombreux et peut-être, pour certains d’entre eux, plus délicats à mettre en forme informatique.

Pour Xavier Darcos ce projet se situe dans la tradition républicaine. « C’est la prolongation de l’idéal de l’école républicaine », a-t-il déclaré, « le savoir gratuit, accessible à tous ». C’est aussi une conception de l’Ecole. Xavier Darcos insiste sur le fait que le site va transmettre des connaissances. « À l’heure où les technologies de l’information et de la communication mettent le savoir à la portée de tous, tout le temps et partout, l’école a une opportunité extraordinaire de rappeler sa capacité à transmettre des connaissances à partir de ressources précises, fiables, hiérarchisées selon une logique cohérente ».

Le ministre donne aussi une dimension internationale à ce projet. « Je souhaite que cet outil contribue au rayonnement de la langue française et à la diffusion de nos contenus éducatifs dans les pays francophones, notamment dans certains pays d’Afrique, où les enseignants qui le désirent pourront trouver gratuitement des ressources de qualité pour leurs élèves ».

Mais les contenus sont-ils à la hauteur de ce beau projet ? En navigant sur le site on se rend compte que la couverture des disciplines et des niveaux est très inégale pour ces cours d’été. Ainsi seule la terminale S est présente et encore pour trois disciplines seulement. Ce n’est pas mieux en 5ème où on ne compte que les maths, le français et l’anglais.

Ce qui diminue davantage la portée c’est la qualité de ce qui est porté en ligne. M. Leroy reconnaît qu’il s’agit de cours du Cned portés en ligne. Pour dire les choses plus clairement, les cours d’été sont des pages imprimées numérisées (format pdf). Certaines, pour les l’anglais et l’espagnol, sont accompagnées de séquences audio séparées du cours proprement, comme le cédérom accompagnait le livret de cours du CNED à l’origine. L’enseignement primaire dispose de quelques animations mais très rustiques…

Le M.E.N. va-t-il prendre la place des éditeurs ? Il est clair que ces cours en ligne, présentés comme des cours d’été, sont proposés en concurrence des éditeurs privés. Il faut se rappeler que ces derniers mois le ministre a accompagné plusieurs campagnes contre des manuels jugés tantôt trop lourds, tantôt idéologiquement engagés. C’est dire que le contentieux avec l’édition privée est déjà lourd. L’ouverture de ce site risque de faire grincer des dents. Mais ce qui est porté en ligne est beaucoup moins attractif que l’offre privée. Les partisans d’un Etat fort pourraient se réjouir de cette émergence d’un éditeur scolaire public. Les partisans de la liberté trouveraient certainement à redire à la mise en place d’un manuel scolaire unique et d’Etat. Peut-être avec l’académie en ligne risque-t-on d’arriver au point de rupture entre ces deux conceptions.

L’ouverture de ce service est néanmoins un succès qu’il faut saluer. Xavier Darcos ne s’est pas contenté du plan Ecole numérique rurale. Il a lancé un véritable service d’orientation en ligne avec l’Onisep destiné aux élèves et aux parents, avec le site « mon orientation en ligne », et aux enseignants avec « le webclasseur ». Voilà maintenant qu’il se soucie d’enrichir Internet des cours du système éducatif français. Il affiche comme objectif au M.E.N de devenir « le premier diffuseur de connaissances numériques » et promet une version mobile des cours de l’académie en ligne. En difficulté dans l’école réelle, Xavier Darcos va peut-être réussir là où on ne l’attendait pas : dans l’école virtuelle.

François Jarraud

L’académie en ligne

http://www.academie-en-ligne.fr

Le dossier de presse

http://www.education.gouv.fr/cid28518/xavier-darcos-lan[…]

L’Onisep révolutionne l’orientation

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06[…]

Travaux d’été : quelle efficacité ?

Cahiers de vacances, cédés, cours de vacances, stages : la grande coupure de l’été est aussi le moment où les parents inquiets cherchent à maintenir ou améliorer le niveau de leurs enfants. Selon une étude du Haut conseil à l’évaluation de l’école, 4 écoliers sur 5 recevrait un cahier de vacances et près d’un quart des lycéens suivrait des travaux d’été. Quelle efficacité peuvent avoir ces outils ?

Ils ont fleuri dans les supermarchés où ils s’arrachent entre produits alimentaires et lessive. Selon une étude de l’ancien Haut conseil à l’évaluation de l’école, 4 écoliers sur 5 recevraient un cahier de vacances et près d’un quart des lycéens suivrait des travaux d’été. Devenus des objets de grande consommation, touchant un public allant de la maternelle à 77 ans, les cahiers de vacances se sont extraordinairement banalisés. Pour autant sont-ils efficaces ?

En 2001, Jean-Pierre Jarousse et Christine Leroy-Audoin ont étudié, pour l’IREDU, l’efficacité des activités scolaires des élèves en été. Celles-ci ne se limitent pas aux cahiers de vacances. Leur travail montre qu’elles ont un impact dans les résultats scolaires. Mais l’efficacité varie selon l’usage du support. Ainsi les enfants qui terminent le cahier de vacances ont de meilleurs résultats que ceux qui ne l’ont pas fait. Enfin bien d’autres critères entrent en jeu : l’accompagnement familial par exemple.

« A certains enfants, ceux des milieux favorisés, (le temps des vacances) permet de bénéficier à temps plein de leur environnement plus favorable et d’activités, parfois en apparence peu scolaires, qui renforcent leurs compétences ; à d’autres, il fournit l’occasion de s’atteler à un véritable travail.. qui doit conduire au minimum au maintien des acquis scolaires. Ceux qui ne participent pas au mouvement.. ont de fortes chances de se laisser distancer dans une compétition dont ils pensent, à tort, que la reprise officielle n’est programmée qu’à la rentrée.. Finalement le travail scolaire pendant les congés conduit à un renforcement des différences sociales, sexuelles et scolaires de réussite ».

C’est ce que confirme une récente étude du professeur Karl L. Alexander de la John Hopkins University de Baltimore (Etats-Unis). Elle met en évidence l’importance des lectures d’été dans les familles favorisées. Alors pas de trêve à la compétition cet été ?

Etude Jarousse Leroy-Audoin

http://www.u-bourgogne.fr/upload/site_120/publications/les_[…]

Etude HCEE

http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport[…]

Etude K.L. Alexander

http://www.ingentaconnect.com/content/asoca/asr/[…]

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La grippe : une véritable menace ?

Ca y est la pandémie est là. Le mois de juin a vu fleurir les fermetures de classe et si la pandémie a été stoppée dans les écoles c’est uniquement au bénéfice des vacances. A quoi s’attendre à la rentrée ? Que se passera-t-il dans le cas, assez probable, d’une pandémie générale ?

La nouvelle est tombée le 14 juin. « 15 enfants ont fait l’objet de prélèvements à cette heure-ci. Les deux premiers positifs sont suivis de 5 autres cas avérés. Pour 17 autres enfants, les prélèvements sont en cours au Collège » annonce la préfecture de Haute-Garonne. Ces élèves du collège de Quint-Fonsegrives, une commune de la banlieue est de Toulouse,  » sont dans un état de santé satisfaisant ». Le collège a été le premier établissement français touché par la grippe H1N1.

Par la suite 15 cas de grippe H1N1 ont été confirmés dans la même classe de sixième, puis un cas dans une autre sixième. Pour « interrompre la chaîne de transmission du virus », le collège a été fermé une semaine. Tous les parents du collège ont été invités à une réunion où ils ont reçu les conseils de médecins.

Parallèlement, le dispositif médical a évolué. Seuls les patients « avec des facteurs de gravité laissés à l’appréciation du médecin » ont été hospitalisés. Le CHU de Toulouse a ouvert une tente pour accueillir les personnes déclarant la maladie. Trois autres centres de consultations dédiés devraient mis en place sur le département de la Haute-Garonne.

Par la suite ce sont surtout des écoles primaires qui ont été touchées. En quelques jours, six écoles de la région parisienne ont été fermées pour bloquer la pandémie. Puis sont arrivées les vacances.

Que se passera-t-il en cas de pandémie ?

Que prévoit le plan de lutte « pandémie grippe » ? Publié au B.O. spécial du 18 décembre 2008, le plan ministériel de prévention et de lutte «pandémie grippale» prévoit d’abord une information des personnels et des élèves. « Les affichettes et les autocollants de couleur verte, relatifs aux gestes d’hygiène «barrière» destinés à limiter la propagation des infections respiratoires hivernales, doivent être apposés dans tous les établissements d’enseignement primaire et secondaire, dans les universités et tous les établissements d’enseignement supérieur, dans les services déconcentrés et en administration centrale… Il convient de créer les circonstances qui permettront de fournir aux personnels des établissements d’enseignement du MEN et du M.E.S.R. et aux autres membres de la communauté éducative les connaissances essentielles permettant de prévenir et de gérer une pandémie grippale (prévention des contaminations, moyens de protection et utilisation, conduites à tenir en cas de fermeture de son établissement d’exercice, etc.) ».

Le ministre devrait demander aux établissements d’élaborer leur plan de continuité. Cette mesure est appliquée en Angleterre depuis plusieurs jours. Le plan doit prévoir l’accessibilité et la sécurité des locaux, les horaires d’ouverture, les conditions de protection de la santé du personnel, la distribution des masques, les moyens de communication avec les familles (avec un registre des coordonnées téléphoniques et électroniques des élèves) ainsi que la mise en place d’une cellule de crise locale. « Ces cellules doivent s’attacher à rechercher les solutions les plus propres à préserver les personnels et les usagers des risques d’infection respiratoire. Elles communiquent…les informations utiles aux autorités compétentes ».

L’essentiel du plan de continuité c’est le maintien du lien pédagogique en cas de fermeture de l’établissement grâce au téléphone ou à Internet.

« Dans les collèges et lycées, après concertation avec les personnels, des enseignants référents (un ou deux) doivent être désignés afin d’assurer, du lundi au vendredi, des permanences dans l’établissement. Ils assureront un lien entre les élèves et leurs enseignants pour le suivi et l’aide aux devoirs. Cette désignation doit s’efforcer de tenir compte de la pluralité de la représentation disciplinaire… Dans les écoles, la continuité pédagogique est définie par le directeur d’école en liaison respectivement avec l’I.E.N. et avec le maire de la commune et après concertation avec les personnels… Le mercredi, jour au cours duquel il n’y aura aucune diffusion télévisuelle ou radiophonique, il conviendra que les établissements organisent des permanences pédagogiques renforcées. Ce jour là, comme les autres jours de la semaine, la communication avec les élèves se fera par téléphone ou par internet, notamment en utilisant les espaces numériques de travail, lorsqu’ils existent. On veillera à ce que les élèves puissent échanger avec un professeur de chaque discipline afin d’obtenir, s’il en exprime le besoin, des éclaircissements sur les émissions diffusées, des conseils pour mener des travaux personnels complémentaires, des recommandations pour l’audition des émissions à venir… Le maintien de ce lien entre élèves et enseignants d’un même établissement est indispensable à l’efficacité du plan local de continuité ».

Par ailleurs la diffusion d’émissions de télévision (264 heures sur France 5) et de radio (288 heures sur Radio France) est prévue. Elles ne couvriront évidemment pas tous les niveaux et toutes les disciplines.

Un premier document à destination des écoliers est disponible. Il a été réalisé par une enseignante, Marinette Cosson, en s’inspirant de notre dossier et du site officiel. Il donne des consignes d’hygiène et de comportement précises et compréhensibles par les élèves. Vous pouvez déjà en faire bénéficier les vôtres.

Le plan ministériel

http://www.education.gouv.fr/cid23214/menn0800945c.html

Le document pour les élèves

http://www.pmev.fr/forum/download/file.php?id=51&si[…]

Le dossier Pandémie grippale du Café

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Grippe.aspx

Le Royaume-Uni s’attend à une pandémie grippale à l’automne

Alors que la Grande-Bretagne rouvre des écoles mais compte son 244ème cas de grippe H1N1, des experts annoncent une pandémie grippale au début de l’automne en septembre ou octobre. Pour eux le virus s’est acclimaté en Grande –Bretagne, particulièrement à Oxford. Il devrait y trouver un vaste terrain de multiplication lors de la rentrée des classes en septembre.

Article du Guardian

http://www.guardian.co.uk/world/2009/jun/01/swine-flu-p[…]

Grippe : comment les école sbritanniques s’adaptent

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/05/[…]

L’Ecole et la grippe : un dossier du Café

Quelles politiques sont mises en œuvre en France et dans le monde face au risque pandémique ? Comment lutter contre le virus ? Comment enseigner la grippe à ses élèves ? Un dossier du Café fait le point.

Le dossier Pandémie grippale du Café

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Grippe.aspx

L’hygiène et la santé dans les écoles primaires

Le ministère publie une plaquette fixant des conseils d’hygiène pour les écoles. S’il est une question que l’école a bien du mal à affronter, c’est justement celle de l’hygiène. En 2008, L’ONS a osé lancer une enquête sur les toilettes dans les écoles élémentaires. Il en résulte que trois écoliers sur quatre les jugent nauséabondes, une majorité (57%) sales et peu accueillantes, un grand nombre sont dépourvues de papier. Résultats : un écolier sur sept a eu peur d’y aller, seulement 43% les utilisent régulièrement. Cette situation génère des problèmes médicaux (énurésie, constipation, infections urinaires etc. ) qui sont directement liés au calendrier scolaire.

Or sur cette situation, le ministère a peu de prise si ce n’est à conseiller et fixer des normes. C’est ce que fait la brochure sur l’hygiène et la santé dans les écoles primaires qui donne des conseils sur l’hygiène des locaux mais aussi pour l’organisation des soins, les vaccinations, les procédures de contamination.

Le guide

http://eduscol.education.fr/D0256/hygiene.htm

Le scandale des toilettes

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/Pages/2008[…]

Le cannabis expliqué aux parents

Gaëlle Hybord, psychologue, et Denis Manigand, éducateur spécialisé, proposent dans ce livre de répondre en 60 questions aux angoisses des parents, et indirectement aux questions des professeurs, sur le cannabis. La question se pose puisque 17% des garçons de 17 ans et 7% des filles sont des consommateurs réguliers, l’âge moyen d’initiation étant 15 ans.

Le pari est réussi car l’ouvrage reste très concret et connaît parfaitement les interrogations et les réactions des parents. Dans une première partie, les auteurs se proposent d’expliquer ce qu’est le cannabis et ses usages, mais ils le font sous forme de réponses courtes à des questions bien choisies plutôt qu’un exposé qui pourrait devenir fastidieux.

Ainsi on apprend quoi faire si on trouve une bouteille percée dans les affaires de son fils et à réfléchir aux risques. Tout un chapitre permet de mieux comprendre le comportement des ados. Et d’abord « comment reconnaître que mon fils se drogue ? » Là-dessus l’ouvrage donne des indices très précis (et qui ne sont pas inutiles aux enseignants). Mais l’ouvrage n’alarme pas inutilement, il apprend à faire la part des humeurs adolescentes.

Une troisième partie montre comment réagir en tant que parent. Que faire si je trouve de la drogue dans sa poche ? Il a des dettes que faire ? Comment l’emmener voir quelqu’un ? Le dernier chapitre indique des organismes pour aider les parents à faire face au problème.

G. Hybord, D. Marchand, Le cannabis expliqué aux parents en 60 questions, Retz, 2007, 128 pages.

Présentation

http://www.editions-retz.com/collectionprod-249-1158-1.html

Sur le Café, lutter contre les drogues

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2007/r[…]

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Maternelle : Avez-vous le Guide

Résultat de l’accord entre le ministre et l’AGEEM, le « Guide à l’usage des parents – votre enfant à l’école maternelle » sera remis à chaque parent d’élève de l’école maternelle (tirage : 2,8 millions d’exemplaires). « Votre enfant est scolarisé à l’école maternelle ou s’apprête à l’être. C’est une chance que lui envient beaucoup d’enfants qui, en Europe et dans le monde, ne connaissent pas cette école si particulière qui prépare la quasi-totalité des enfants, dès l’âge de trois ans, à entrer dans la scolarité obligatoire » écrit Xavier Darcos en préface à ce Guide rédigé par l’Ageem, une association qui regroupe les enseignants de maternelle.

« Car l’école maternelle n’est pas une simple structure d’accueil » poursuit le ministre. « Elle est une école à part entière, qui comporte des objectifs pédagogiques précis et mobilise des compétences très spécifiques de la part des professeurs qui y enseignent. C’est pourquoi j’ai tenu à ce que sa place soit confortée au sein de l’école primaire, en rédigeant pour elle de véritables programmes. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai constamment réaffirmé que les enseignants de maternelle étaient des professeurs des écoles à part entière, avec les mêmes niveaux et modalités de recrutement que leurs collègues des écoles élémentaires : c’est précisément ce qui distingue l’école maternelle des structures d’accueil ».

Le Guide présente l’école maternelle au quotidien (inscription, organisation de la journée, accueil de la différence etc.). Il décrit l’école maternelle comme une école qui respecte les besoins moteurs, physiologiques, affectifs et intellectuels de l’enfant. L’Ageem avait signé avec Xavier Darcos, le 19 décembre 2008, un accord mettant fin à la vive tension entre les enseignants de maternelle et le ministre.

Le Guide

http://media.education.gouv.fr/file/Espace_parent/09/2/guid[…]

Darcos renoue le dialogue avec les enseignants de maternelle

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/[…]

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Primaire : L’école élémentaire s’affranchit-elle des inégalités ?

Directeur de l’IREDU, Bruno Suchaut connaît admirablement le système éducatif français. Il analyse pour nous les récentes mesures ministérielles sur la maternelle, l’organisation du temps scolaire, l’aide.

La récente et forte mobilisation des enseignants du premier degré contre la politique éducative actuelle interroge sur les objectifs des réformes engagées par le Ministère de l’Education nationale mais aussi plus largement sur leur pertinence. En effet, le mécontentement des enseignants ne porte pas aujourd’hui uniquement sur des aspects budgétaires, mais également sur des dimensions qualitatives associées aux récentes mesures destinées à l’école primaire. En outre, on peut aussi lire à travers l’action revendicative, une réelle inquiétude et une interrogation des enseignants sur la logique de la politique actuelle. Il est alors légitime de se poser une question simple : sur quelle logique effective repose ces réformes ?

Il faut tout d’abord rappeler que l’objectif central de la politique éducative pour l’enseignement primaire est bien d’améliorer la qualité de l’école, via le niveau de compétences général des écoliers, mais surtout par la réduction de la proportion d’élèves en difficulté. C’est donc en référence à cet objectif que doivent se lire les réformes actuelles qui s’enchaînent à un rythme rapide. Toute politique sectorielle, éducative ou autre, est confrontée à des arbitrages classiques ente la maîtrise des coûts et l’amélioration de la qualité des services offerts. Du point de vue économique, il est déjà évident que les réformes actuelles liées à la fonction publique en général touchent fortement l’enseignement public. L’accent est mis nettement sur une gestion rigoureuse des ressources financières, ce qui se traduit dans les faits, par des diminutions de postes et par une optimisation globale des moyens humains, notamment en ce qui concerne les emplois d’enseignants. Une logique économique, que certains qualifient de « comptable » est donc clairement visible dans l’action politique actuelle et il s’agit de savoir si les objectifs d’amélioration de la qualité sont également visés. Il est alors utile d’examiner certaines des mesures récentes sous cet angle d’analyse.

La première mesure concerne la nouvelle organisation du temps scolaire. Si, dans notre pays, le nombre d’heures d’enseignement apparaît trop important (un grand nombre de pays ont un nombre d’heures plus réduit pour les cycles primaire et secondaire), sa diminution ne peut en elle-même avoir un effet mécanique sur la qualité. Les nombreux travaux sur la question ont montré qu’au-delà du volume annuel, c’est davantage la répartition du temps qui n’est pas adaptée aux élèves français. Des journées nettement plus courtes, des congés scolaires mieux répartis sur l’année viseraient à une organisation beaucoup plus efficace au niveau pédagogique. Le choix actuel, qui repose sur la suppression du samedi matin, a au contraire pour effet d’allonger les journées de classe pour la plupart des élèves, ce qui est inadapté aux apprentissages. Bien sûr le cadrage ministériel n’a pas imposé cette organisation hebdomadaire sur quatre jours, mais la rapidité de mise en œuvre de cette mesure a pris de cours les collectivités locales et les équipes pédagogiques pour mettre en place une autre organisation, plus en phase avec les besoins des élèves.

Parallèlement à cette organisation du temps, l’instauration de l’aide personnalisée aux élèves en difficulté à été laissée à l’initiative des écoles. L’idée de confier cette aide spécifique aux enseignants ne repose sur aucune base scientifique ; au contraire, l’externalisation de l’aide avec de petits groupes d’élèves homogènes de niveau faible, peut produire des effets allant à l’encontre de ceux escomptés en accentuant les écarts (de nombreux résultats de recherches vont dans ce sens). Il faut d’ailleurs mettre en perspective cela avec le constat précédent sur le temps scolaire, car d’autres dispositifs sont également proposés aux mêmes élèves (aide aux devoirs, accompagnement à la scolarité …), venant encore allonger la journée de travail des écoliers sans qu’aucune articulation entre ces différentes actions soit réellement réalisée. On voit bien enfin que cette prise en charge de la difficulté scolaire par les enseignants sur un temps spécifique sert aussi, aux yeux du Ministère, de justification à la suppression progressive des postes des maîtres exerçant dans les RASED.

Sans aucun argument scientifiquement valide, c’est l’accueil des jeunes enfants dans les écoles maternelles qui fait aussi l’objet d’une réflexion au plus haut niveau. Selon certains discours et écrits, l’école maternelle ne serait pas adaptée aux jeunes enfants et des structures nouvelles «les jardins d’accueil » pourraient être mises en place dans un avenir proche. C’est aussi passer sur les résultats de plusieurs recherches qui montrent les effets positifs de la fréquentation de l’école maternelle en termes d’efficacité et d’équité. Sur cette dimension également, on voit que la logique économique domine par un désengagement de l’Etat dans la prise en charge de la petite enfance dans un cadre éducatif et scolaire.

Les modalités de recrutement et de formation des enseignants font également l’objet d’une réforme avec un concours qui concernera les étudiants de deuxième année de Master. On sait aussi, selon de nombreuses études, que la formation académique (du moins au-delà d’un certain seuil) n’a en elle-même aucun effet sur l’efficacité pédagogique ultérieure de l’enseignant. En revanche, on peut s’interroger sur le profil de ces futurs enseignants qui augmentera sans doute la distance sociale avec certaines populations d’élèves. Par ailleurs, la formation professionnelle actuelle des enseignants est plus que menacée sans que les modalités concrètes d’une proposition alternative soient clairement précisées et détaillées. Sur ce point aussi, nombre de travaux ont mis en évidence la complexité du métier (son analyse fait l’objet de nombreux travaux en France et à l’étranger) qui requiert des compétences multiples mobilisées dans des situations fluctuantes. Il est évident que les compétences professionnelles des enseignants ne s’acquièrent pas de manière automatique et spontanée et qu’une véritable réflexion sur une formation porteuse d’efficacité (et de son évaluation), est préférable à sa pure suppression.

Il serait possible de compléter les illustrations du courant de réformes en cours par d’autres exemples (le statut des écoles primaires avec le projet des EPEP notamment), mais ceux énoncés suffisent à déjà à mettre en doute l’impact attendu de ces réformes sur la qualité de l’école, alors que les effets au niveau budgétaire sont aisément envisageables. Plus largement, on peut avoir le sentiment que l’objectif réel du Ministère est une transformation en profondeur du fonctionnement et des missions de l’école publique. Si l’histoire récente nous rappelle qu’il y a bien une nécessité à faire évoluer notre système éducatif pour que les transformations qualitatives puissent bénéficier d’un accompagnement et d’un pilotage efficace au niveau pédagogique, on ne voit pas bien non plus comment les réformes actuelles vont y parvenir.

On pourrait même avoir le sentiment, à travers certaines mesures, que la confusion et l’ambiguïté sont entretenues pour masquer les finalités globales de la politique actuelle et la rendre peu visible par les acteurs. A titre d’illustration, que peut-on dire des modalités de diffusion des résultats des futures évaluations nationales (au CE1 et au CM2) pour lesquelles, d’une part, il est annoncé que les résultats des écoles ne seront pas publics et qu’ils resteront internes à l’Éducation nationale, et, d’autre part, que les parents auront accès aux résultats de leur enfant et de l’école de leur enfant par la communication orale et papier que leur en fera le maître ou le directeur. On voit aisément quelles interprétations erronées pourront être déduites de ces informations et à quels comportement elles donneront lieu, ces comportements étant renforcés par la suppression progressive de la carte scolaire.

La logique des réformes actuelles ne repose donc pas non plus sur une recherche de l’équité scolaire (réduction des écarts d’acquisitions entre les élèves) et sociale (accès à l’école maternelle pour les plus défavorisés, ségrégation scolaire limitée).

Bruno Suchaut

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Collège : Comment accompagner son enfant ?

Deux ouvrages pour s’y retrouver au collège et accompagner son enfant.

Mon enfant entre au collège

« Les réponses à toutes vos questions » affirme la couverture de cet ouvrage de Vincent Villeminot, publié chez Nathan. Plus que l’exhaustivité, les parents apprécieront la clarté et le style de V. Villeminot. L’ouvrage aborde chaque sujet sous forme de paragraphes courts, écrit de façon compréhensible, avec des fiches colorées pour approfondir tel ou tel point.

C’est donc de façon « décontractée » que ce livre conseille les parents dans des domaines pas toujours traités chez les concurrents. Par exemple il explique « comment choisir son collège » ou encore comment trouver « la bonne classe » pour son enfant. Même si la question des jeux dangereux n’est pas abordée (c’est dommage !) on saura gré à l’auteur de parler de la violence des camarades.

D’autres thèmes nous semblent pourtant manquer de développement. Ainsi si l’auteur conseille sur le travail à la maison, l’organisation de ce travail mériterait davantage de développements. Si la communication entre parents et professeurs et Ecole occupe un chapitre, la question des malentendus entre eux n’est pas vraiment traitée. Au total on a un ouvrage léger, lisible, pratique qui apportera de nombreuses informations.

Vincent Villeminot, Mon enfant entre au collège, Nathan, Paris, 2009, 254 pages.

Le collège à l’usage des parents

« Voilà donc le grand mérite de ce livre :il donne les clés pour comprendre et les moyens pour se faire entendre…Ce livre prend les parents au sérieux. C’est dire qu’il prend l’Ecole au sérieux ». Cette remarque flatteuse de P.Meirieu ouvre l’ouvrage de Gérard Lesage Le collège à l’usage des parents ».

Celui-ci a rude tâche : rendre lisible le collège aux parents de façon à ce qu’ils puissent y jouer tout leur rôle. Aussi, G.Lesage nous invite à suivre Camille, une collégienne. De l’inscription et des achats de rentrée au dernier conseil de classe, Camille nous fait rencontrer les acteurs et les organes du collège. Mais avec Camille on se pose aussi la question du travail scolaire, des trajets, de la cantine, de la drogue, de la violence scolaire etc.

Sur tous ces points, G. Lesage apporte des informations lisibles et fiables. On appréciera par exemple les dossiers sur la dispense d’éducation physique ou les accidents scolaires, ou encore un remarquable questionnaire sur le conseil de classe. L’ouvrage est vivement recommandé.

Gérard Lesage, Le collège à l’usage des parents, Grenoble, Crdp, 2006, 390 p.

http://www2.crdp.ac-grenoble.fr/scripts/vel/vel.d[…]

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Lycée : pourquoi les débuts sont-ils difficiles ?

La seconde est bien une classe difficile. « Trois facteurs principaux entrent en ligne de compte dans le choix de la série de première : les résultats scolaires, les caractéristiques sociales et familiales, le fait d’être un garçon ou une fille ». Consacré au suivi d’un panel de jeunes entrés au collège en 1995, le numéro 72 d’Education et formations apporte de riches informations sur les représentations des élèves et leur impact sur les stratégies scolaires.

Deux articles concernent l’orientation en fin de seconde. Le premier, rédigé par Sévane Ananian, Alice Bonnaud, Aurélie Lambertyn et Marie-Noël Vercambre, met en évidence trois facteurs pilotant l’orientation : les résultats scolaires, le sexe et la catégorie socio-professionnelle. Plus que les résultats scolaires en général, le niveau en maths reste le facteur déterminant de l’orientation. Il pilote l’entrée en S, ce qui peut paraître logique, mais détermine également le choix de la filière L. Aucune autre discipline n’a cette importance. La catégorie sociale a aussi son importance : « à résultats scolaires et autres caractéristiques comparables, les enfants de cadres, d’enseignants, mais aussi de parents exerçant une profession intermédiaire s’orientent davantage vers une première générale que les enfants d’ouvriers, d’agriculteurs ou de personnes inactives » . Des différences apparaissent aussi selon le niveau de diplôme des parents et même le type de famille. « Toutes choses égales par ailleurs, le fait d’être enfant unique s’avère favoriser l’accès en première générale. À l’opposé, les élèves en situation familiale atypique (ne vivant avec aucun de leurs parents) ont moins de chances de poursuivre leur second cycle dans l’enseignement général ». L’article propose un intéressant graphique qui rend visibles les critères d’orientation. Un document qui mériterait de circuler en salle des profs.

Le sexe ne joue que modérément sur l’arbitrage entre général et technologique mais  » se manifeste plus nettement au niveau du choix de la série… Ce critère sera prédominant dans l’enseignement technologique ». Entre STI et STT la part des jeunes filles varie de 7 à 61% !

Comment dès lors s’étonner du vécu douloureux de cette orientation ? Un second article, rédigé par Jean-Paul Caille, met en évidence de fortes inégalités devant la perception de l’orientation. L’orientation est plus contrainte que voulue pour 4 jeunes sur dix. Ainsi si 14% des enfants de cadres estiment que la décision d’orientation était injuste, ce taux monte à 26% et 22% pour les enfants d’employé de service ou d’ouvrier. « Si près de 60 % (des jeunes) sont satisfaits de l’aide apportée par leurs parents, moins de la moitié estiment avoir été bien informés par les professeurs et les conseillers d’orientation. En cas de refus d’un vœu d’orientation, un jeune sur trois juge que la décision du conseil de classe était injuste… La perception de l’orientation est plus critique lorsque les jeunes ont été orientés en dehors de la voie générale. En particulier, le sentiment d’injustice et les problèmes d’offre scolaire sont sensiblement plus fréquents parmi les lycéens professionnels et technologiques ainsi que les sortants ».

Le sentiment d’injustice a aussi une dimension ethnique.  » Exprimé par 24 % d’immigrés contre seulement 17 % des jeunes de familles non immigrées, (le sentiment d’injustice) grimpe à 30 % parmi les enfants d’immigrés originaires du Maghreb et à 28 % parmi ceux originaires d’Afrique subsaharienne. En revanche, il atteint seulement 15% parmi les jeunes dont les parents viennent du Portugal ou d’Espagne ». Toutes ces données montrent l’importance d’un renforcement de l’éducation à l’orientation.

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue72/ar[…]f

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Apprendre : où trouver des trucs pour réussir ?

« Apprendre n’est pas ce qu’on croit, nous dit André Giordan ! Apprendre n’est pas seulement mémoriser par cœur. L’important pour apprendre est d’abord de comprendre.

Quand on veut apprendre vraiment, la mémorisation, si elle est nécessaire reste insuffisante. Il faut aussi pouvoir mobiliser son savoir. C’est quand on réutilise ses connaissances dans des situations différentes que l’on apprend vraiment ». Paradoxe des paradoxes, l’Ecole n’apprend que trop rarement à apprendre efficacement. Ce petit livre d’André Giordan et Jérôme Saltet est donc tout à fait bienvenu.

A partir d’exemples concrets, il aborde des bases souvent négligées et causes d’échec. Ainsi il invite à découvrir son profil d’apprentissage, à travailler le désir d’apprendre, à faire fonctionner sa mémoire, à construire un conceptogramme et à savoir rédiger. Tout cela sans négliger les bases physiques de la réussite : s’organiser, mettre en ordre son corps.

Les deux auteurs avaient publié « Coach College » un ouvrage dont le Café a rendu compte. Ce livre en reprend l’essentiel en moins de 100 pages et pour deux euros seulement ! C’est sans doute un des livres à présenter aux élèves et aux parents lors de la réunion de rentrée.

André Giordan et Jérôme Saltet, Apprendre à apprendre, Paris, Librio éditeur, 2007, 96 pages, 3 euros.

Présentation

http://www.ldes.unige.ch/publi/i_livres.htm?Impressio[…]

Sur Coach College

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/12/index[…]

La tribune d’André Giordan

« Une école, une formation qui font réussir se préoccupent de faire prendre conscience à l’apprenant de son profil d’apprentissage ». Partant de ce principe, André Giordan, auteur de l’excellent « Apprendre à apprendre » (Librio, 3 euros) revient sur une question intéressante : comment aider les élèves à améliorer leur efficacité dans leurs apprentissages.

« Si chaque individu a bien-sûr sa propre structure mentale ; il n’y est pas enfermé. Pour réussir, connaître qu’il existe d’autres façons de faire et de s’y essayer est un « plus » incontournable. Plus on sait pratiquer différemment, plus on possède d’outils et de ressources ; plus l’apprendre sera aisé. On peut alors privilégier l’une ou l’autre approche suivant les tâches demandées. Face à une activité nouvelle, l’apprenant cherche en permanence à repérer la manière de faire la plus adaptée… L’enseignant formé comprend mieux le fonctionnement de l’apprenant, repère tout de suite les obstacles ; il peut plus aisément lui fournir l’environnement adéquat pour comprendre ». Une réflexion que l’on souhaiterait voir intégrée à la future formation des enseignants…

La tribune d’A Giordan

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/03/Unsu[…]

Critique de l’ouvrage

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2007/r2007[…]

Un guide officiel pour aider son enfant à l’Ecole

Comment suivre son enfant à l’école ? Pourquoi mon enfant ne doit pas manquer l’école ? Comment l’aider dans sa scolarité ? Que faire s’il passe trop de temps sur Internet ? Comment favoriser le bien-être de mon enfant ou de mon adolescent ? Comment l’encourager à lire ? Le ministère de la Santé publie un recueil de fiches qui donnent des conseils utiles, indiquent des interlocuteurs et orientent vers des ressources. Un document à signaler aux parents.

http://media.education.gouv.fr/file/49/1/2491.pdf

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Où trouver de l’aide pour s’orienter gratuitement ?

Dispositif tout à fait innovant, « Mon orientation en ligne » offre aux parents un service ouvert en permanence, par téléphone ou Internet, pour obtenir informations et conseils sur l’orientation.

« Mon fils veut faire des études dans le graphisme, quelles études doit-il faire ? » « Comment il faut faire pour être infirmière ? » « Mon fils veut faire un bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants, doit-il passer par un BEP ? » Voilà quelques unes des questions posées par des parents aux spécialistes (experts de l’Onisep, psychologues) du site « Mon orientation en ligne ». « Barman, c’est dur ? » « Comment faire pour être maître-chien dans la gendarmerie ? éducateur sportif tennis ? infirmière ? sage-femme ? puéricultrice ? » : voilà quelques unes des questions posées par des jeunes.

Le nouveau service de réponse aux questions d’orientation sur Internet et par téléphone ouvert par l’Onisep permet d’informer les élèves et les familles sur les métiers et les formations, de les aider à se repérer dans le système éducatif et de les accompagner dans leur démarche d’orientation. La large amplitude horaire de l’accueil téléphonique, la possibilité de poser des questions par chat ou mail permet à tous de bénéficier de ce service. Il permet aussi aux familles éloignées du CIO, en particulier en milieu rural, de bénéficier de premiers conseils. A noter que cette accessibilité immédiate peut également constituer un premier levier dans la lutte contre les décrochages scolaires précoces.

Le reportage complet sur le blog Onisep

http://www.cafepedagogique.net/communautes/Onisep/default.aspx

Visitez le site Mon orientation en ligne

http://www.monorientationenligne.fr/qr/index.php

Une école différente pour mon enfant ?

Spécialiste des établissements « différents », Marie-Laure Viaud publie chez Nathan un véritable guide pour aider les parents à s’y retrouver sur la planète des établissements différents.

Elle présente de façon vivante les enseignements proposés dans ces écoles différentes, ce qui aide les parents à saisir les différences entre les écoles. Elle montre également le srésultats des recherches menées sur ces écoles.

Marie-Laure Viaud, Une école différentes pour mon enfant, Nathan, 329 p..

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Internet, les jeunes et l’Ecole : quels malentendus ?

Quelles sont les pratiques culturelles des Digital Natives ? Dans quelle mesure sont-elles compatibles avec celles des institutions de transmission ? Sylvie Octobre tente de faire une rapide synthèse pour Culture prospective, une revue du ministère de la Culture.

« Du côté de la famille, moderne, individualiste, et plurimodale », écrit-elle, « les transmissions culturelles sont toujours efficientes, mais les objectifs des transmetteurs ont changé : les parents souhaitent laisser une large liberté aux héritiers, les identités culturelles sont co-construites dans des familles qui ressemblent à des agoras. La culture est donc négociée, partagée… Il n’y a donc pas de rupture générationnelle, mais plutôt un continuum de situations de décalage vers les cultures dites populaires ou médiatiques26, qui connaît des accélérations technologiques ».

Mais du coté de l’Ecole, c’est très différent. « Les mécanismes traditionnels de transmission sont concurrencés par l’irruption de nouveaux modes d’accès au savoir (wiki, moteurs de recherche, etc.) »; mais , pire encore « si l’autorité traditionnelle de l’école est battue en brèche, ce n’est pas seulement parce qu’elle n’a plus le monopole du savoir ni même que le savoir ne semble plus être le passage obligé pour réussir sa vie, mais également parce que ses modes d’intervention semblent de moins en moins en phase avec les compétences et attentes des jeunes générations ».

Pour Sylvie Octobre, « ceci incite à une véritable réflexion pédagogique sur les modes de transmission, qui ne se réduise pas à l’insertion de technologies mais englobe une réflexion sur les apprentissages. Si les aptitudes des jeunes générations sont bien celles décrites par William Winn, directeur du Learning Center de l’université deWashington – cerveau hypertexte qui rebondit d’une idée à l’autre, aptitude au fonctionnement multitâches, approche intuitive de certains problèmes, désir d’interaction, etc. – celles-ci remettent en question les présupposés qui sont ceux de l’éducation cartésienne, silencieuse, linéaire et dissertative ».

L’étude

http://www2.culture.gouv.fr/culture/deps/2008/pdf/Cpr[…]

Ressources : Le Guide 2009 du web pédagogique

Première résolution de ce début d’année : utiliser les TICE dans son enseignement. Avec le Guide 2009 du web pédagogique, le Café pédagogique vous propose les sites réellement indispensables pour l’enseignement primaire et pour toutes les disciplines du secondaire.

Vous ne serez pas noyés sous une avalanche de « bonnes adresses ». L’équipe du Café s’est limitée à 13 sites pour chaque rubrique, soit 10 « indispensables » et 3 « coups de cœur ». Au total le Guide a sélectionné près de 400 adresses qui forment le fleuron du web pédagogique.

Se dessine ainsi le paysage du web pédagogique français. Un univers encore largement créatif, personnalisé, mouvant, spontané, responsable. A l’image de l’Ecole de demain ?

Le Guide 2009 du web pédagogique

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/indispe[…]

Le Guide en pdf (attention 7 Mo!)

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Documents/pdf[…]

L’affichette à mettre en salle des profs

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Documents/pdf/[…]

Le couple, l’ordinateur, la famille

« Quand il est devant la machine, moi je me sens de trop ! Finalement, j’en deviendrais même jalouse parce que le temps qu’il passe devant sa machine, c’est du temps qu’il ne passe pas avec moi ». Vous avez reconnu votre couple ? L’ouvrage de Laurence Le Douarin analyse les rapports entre l’ordinateur et la famille et se penche particulièrement sur les relations à l’intérieur du couple et le lien intergénérationnel.

Des structures fortement perturbées par l’invasion informatique. Pour L. Le Douairin, « dans une société où les rôles et les statuts sont plus fragiles, l’ordinateur s’insère dans des stratégies de reconnaissance identitaire être mari et femme, parents et enfants, frères et sœurs et il pose question. Comment cet objet technique manifeste-t-il non seulement des rapports sociaux de sexe mais contribue-t-il aussi à les redéfinir ? »

La question se pose au moment où un ménage sur deux est équipé d’in ordinateur et un sur trois d’Internet. Au terme de longues enquêtes, le point de vue de L. Le Douarin est unique. Elle montre par exemple que « dans la famille, il suffit à l’époux d’être l’époux pour se voir ériger en professionnel de l’informatique ». L’ordinateur permet de construire les rôles dans le couple. Il interroge évidemment le fonctionnement du couple, facilitant parfois sa construction, parfois sa destruction.

L. Le Douarin s’intéresse aussi aux relations parents–enfants, parfois perturbées par une meilleure maîtrise de l’outil informatique chez les enfants. Ou encore aux relations dans la fratrie. Sait-on que le taux d’équipement des filles est nettement inférieur à celui des garçons mais varie selon leur statut d’enfant unique ou pas.

Si le premier intérêt de l’ouvrage c’est de nous aider à mieux comprendre notre couple et notre famille, il apporte aussi un éclairage indispensable sur la fracture numérique. On sait qu’une campagne récente, celle de l’ordinateur à 1 euro, affirmait résoudre la fracture numérique par un coup de marketing. Ce que révèlent les travaux de L. Le Douarin, c’est que bien d’autres critères expliquent l’absence d’équipement chez certains ménages. Au total, un livre éclairant et d’une lecture aisée, voire souvent amusante.

Laurence Le Douarin, Le couple, l’ordinateur, la famille, Paris, Payot, 2007, 250 pages.

Présentation

http://www.payot-rivages.fr/asp/fiche.asp?id=5506