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Mettez dans votre sac de plage quelques livres qui viennent de paraître:

Brésil : Histoire, société, culture, de Lamia Oualalou – Brésil, « terre d’avenir ».

L’expression de Stefan Zweig embrasse parfaitement un pays qui a toujours cru en son potentiel, malgré les difficultés. La patrie de la samba se révèle beaucoup plus riche et complexe que ne le laissent paraître les clichés. La légendaire cordialité des Brésiliens peut ainsi laisser place à des explosions de violence dignes d’un pays en guerre. L’héritage de trois siècles d’esclavage marque les rapports sociaux de racisme et d’injustice. Pourtant, dans cette société, l’une des plus ouvertes au monde, les immigrés sont accueillis chaleureusement et toutes les religions cohabitent sans heurts. Pays foisonnant de ressources naturelles et de cultures, le Brésil a entrepris, depuis les années 1990, de s’imposer sur la scène internationale. Leader politique incontesté de l’Amérique du Sud, c’est désormais l’un des principaux défenseurs d’un monde multipolaire. Un pays émergent avec lequel il faut compter. A découvrir sans modération.

Editions La Découverte – avril 2009 – 224 pages – ISBN-10: 2707156698 – ISBN-13: 978-2707156693 – 12€

La Petite Morte, de Cornelio Penna – Traduction de Cécile Tricoire – Titre original: A Menina Morta

Dans une opulente fazenda du centre du Brésil une fillette est morte, son image omniprésente cristallise les angoisses de toute la maisonnée. Loin de la capitale et de ses débats sur l’abolition, la plantation de café vit emmurée dans un ordre ancien, loin des soubresauts politiques qui la condamnent. Côtoyant les serviteurs noirs que leur statut entrave plus sûrement que des chaînes, les blancs sont, eux, prisonniers de leurs peurs et les maîtres aliénés par leur faute.
Le roman tout entier est une métaphore de l’esclavage. L’atmosphère étouffante transforme la fazenda en un lieu hanté, oppressant, figé autour du fantôme de la petite morte. C’est Carlota, la sœur aînée fraîchement sortie de pension, qui découvrira le secret si bien enfoui, brisera cet univers carcéral en refusant le mariage imposé et affranchira les esclaves. Un roman étrange sur la somptueuse agonie d’un monde condamné.

Editions Métailié – avril 2009 – 432 pages – ISBN-10: 286424683X – ISBN-13: 978-2864246831 – 13€

Le colonel désaccordé, de Olivier Bleys

En 1807, fuyant l’armée napoléonienne qui met la péninsule Ibérique à feu et à sang, le roi du Portugal doit s’exiler dans sa lointaine colonie du Brésil. La famille royale prévoit d’y séjourner quelques mois ; elle y restera quinze ans. Le Brésil se dote en quelques années de palais, d’écoles, de théâtres, de routes et de ports. Bientôt la colonie proclame son indépendance et couronne un empereur. La musique tient une place à part dans l’essor de cette jeune nation tropicale. Sous le règne de Pedro Ier puis de son fils, mélomanes avertis, les plus grands compositeurs sont invités à Rio ou à Belém, dont les théâtres somptueux n’ont rien à envier aux meilleures scènes parisiennes. Mais pour le capitaine Dom Eduardo Alfonso Rymar, vaillant officier de l’armée portugaise, l’exil de la cour est un désastre : il n’y a pas de guerre à livrer de ce côté de l’océan… Lui qui rêvait batailles et glorieux faits d’armes doit accepter une mission subalterne : le convoi des pianos et des clavecins que la noblesse portugaise apporte au Nouveau Monde. Avec son aide de camp, mieux acclimaté que lui aux mœurs – et aux femmes – brésiliennes, Rymar dirige un atelier musical que la mode des instruments à clavier, lancée par la cour, a rendu nécessaire. Promu colonel sans avoir combattu, Rymar reportera sur ses deux fils ses rêves de grandeur militaire. Or la musique, qu’il a prise en haine, reste maîtresse de son destin, qui lui réserve encore de bien étranges surprises… Le colonel désaccordé restitue avec finesse et sensualité les couleurs du Brésil, l’incroyable effervescence de Rio, bourgade coloniale promue au rang de métropole impériale, et les splendeurs vénéneuses de l’Amazonie.

Gallimard – mars 2009 – 339 pages – ISBN-10: 2070120589 – ISBN-13: 978-2070120581 – 19,50 €

Maria Moura, de Rachel de Queiroz – Traduction de Cécile Tricoire – Titre original: Memorial de Maria Moura

Tout destinait Maria Moura à devenir la maîtresse d’un grand domaine, pourtant, à la tête d’une bande d’hommes armés elle rançonne les voyageurs sur les routes du sertão brésilien et utilise tous les moyens pour prendre le pouvoir et assurer sa liberté. Manipulatrice, elle dresse les hommes les uns contre les autres dans des batailles rangées ou dans des actions plus discrètes qui lui permettent d’éliminer quelque amant gênant. A partir de la véritable histoire de la première femme cangaceiro, Rachel de Queiroz construit un extraordinaire personnage de femme lancée dans des aventures haletantes, où l’action ne fait jamais oublier les ressorts psychologiques des relations de pouvoir.

Editions Métailié – avril 2009 – 528 pages – ISBN-10: 2864246821 – ISBN-13: 978-2864246824 – 13€

Soigner et Penser au Brésil – Ces chemins de la culture qui passent par la France, de Ivan Frias et Jean-Luc Pouliquen

Parmi les nombreux défis auxquels le Brésil du XXIe siècle est confronté, cette étude se consacre à la santé publique. Après une radiographie poussée de Rio de Janeiro, les Indiens du Sertâo, mis à l’écart du développement économique, seront étudiés dans leurs pathologies, faisant émerger une réflexion inédite concernant les relations entre les maladies du corps et de la psychologie. Celle-ci débordera le registre strictement médical pour appréhender les maux dont souffre notre civilisation.

L’Harmattan – avril 2009 – 170 pages – ISBN-10: 2296085598 – ISBN-13: 978-2296085596 – 16 €

L’Anthropophagisme, dans l’Identité Culturelle Brésilienne, de Joseane Lucia Silva

Cet ouvrage analyse l’idéologie « anthropophage » qui pose le problème des relations entre cultures importées, cultures autochtone et cultures mélangées. Ce courant a inauguré pour la première fois au Brésil une vision à la fois « primitiviste » et « moderniste », revendiquant indianité, africanité, ainsi qu’une imitation des théories, des modèles ou des « styles » européens. Candido Portinari, un des plus grands peintres brésiliens, illustre fort bien ce courant. – Cet ouvrage, placé sous l’égide de l’Année du Brésil en France de 2009, fourmille d’informations sur l’art, la politique, la société et l’histoire de ce pays. En premier lieu, il analyse l’idéologie  » anthropophage  » qui pose le problème des relations entre cultures importées, cultures autochtones et cultures mélangées.

L’Harmattan – mars 2009 – 200 pages – ISBN-10: 2296080987 – ISBN-13: 978-2296080980 – 19 €

Terres Indiennes et Politique Indigéniste au Brésil, de Emilie Stoll

Au Brésil, des peuples autochtones ont survécu à l’avancée de la frontière civilisatrice. Ils souhaitent préserver leur culture et leur mode de vie traditionnelle tout en s’affirmant sur la scène internationale. Depuis les années 1980, les Indiens du Brésil ont créé des organisations pour défendre leurs droits fonciers. Il apparaît que la question indigéniste est inextricablement liée aux problématiques environnementales et que les Indiens sont le dernier rempart contre la déforestation massive de l’Amazonie brésilienne.

L’Harmattan – mars 2009 – 202 pages – ISBN-10: 2296079504 – ISBN-13: 978-2296079502 – 19 €

Caetano Veloso : L’âme brésilienne, de Ricardo Pessanha – Traduit du Brésilien par Vassili Rivron

Caetano Veloso est un oiseau rare. Artiste créatif et productif, et surtout vivant, provocateur, en perpétuel mouvement, il n’a pas seulement transformé la musique du Brésil : il a continué à l’influencer pendant quatre décennies. C’est à un voyage à travers l’univers de ce créateur singulier que vous invite ce livre, à la découverte de celui des artistes qui symbolise véritablement la richesse foisonnante de la musique brésilienne actuelle.

Editions Demi-Lune – septembre 2008 – 160 pages – ISBN-10: 2917112018 – ISBN-13: 978-2917112014 – 15€

Le Dernier Vol du Flamant, de Mia Couto – Traduction de Elisabeth Monteiro Rodrigues

Tizangara, village imaginaire du Mozambique, est le théâtre d’événements délirants. Les casques bleus, venus surveiller le processus de paix à la fin de la guerre civile, explosent sans laisser de traces, si ce n’est celle de leur membre viril. Massimo Risi, inspecteur italien des Nations Unies, est dépêché sur les lieux pour élucider ces morts mystérieuses. Accompagné d’un traducteur, il arpente Tizangara à la recherche d’indices. Ana Deusqueira la prostituée, Sulplício le père du narrateur, Temporina la jeune ensorcelée, le prêtre Muhando, le sorcier Zeca Andorinho et Estêvão Jonas l’administrateur corrompu du village sont les personnages bigarrés de cette farce à la fois grotesque et tragique. Mia Couto dépeint avec un humour décapant l’histoire récente du Mozambique : l’immense espoir suscité par l’indépendance, la confiscation du pouvoir par les héros d’hier et la fin de la guerre fratricide sous le regard de la communauté internationale. Fable du chaos, le dernier vol du flamant s’élève contre les vies brisées par le fracas des guerres et l’indigence des gouvernants.

Editions Chandeigne – mars 2009 – 206 p – ISBN-10: 2915540497 – ISBN-13: 978-2915540499 – 20 €

Zumbi, de Jean-Paul Delfino

Soudain, le paradis dans lequel Semba a toujours vécu vole en éclats. Tout se passe par une douce matinée de printemps, alors qu’il se dirige vers un point d’eau dans l’espoir de débusquer une antilope. Son village est soudain attaqué par des guerriers en furie. Les plus vaillants sont faits prisonniers, les autres sont réduits en une bouillie de sang et d’os. Tous sont devenus, ce jour-là, la propriété de Dom Fernando Da Fonseca, un richissime négrier d’origine portugaise installé au Brésil… Arrivé à Rio, de prisonnier, Semba devient esclave. L’enfer commence : les sévices corporels, les humiliations, le travail harrassant dans les champs de canne. – Zumbi est la quatrième fiction que Jean-Paul Delfino consacre au Brésil. Cette saga, riche de rebondissements, d’amours et de violences, s’inspire de faits authentiques. Le suspense et le plaisir sont au rendez-vous

Editions Buchet-Chastel – mai 2009 – 480 pages – ISBN-10: 2283023971 – ISBN-13: 978-2283023976 – 23.50€

Le rôle politique de la presse au Brésil, De l’élection à la réélection de Lula, de Giancarlo Summa

La presse en Amérique latine : l’un des nouveaux et puissants pouvoirs d’opinion, étudiée ici sous la présidence de Lula , dans ses relations avec le parti travailliste en 2002-2005 – Cet ouvrage met l’accent sur le rôle d’acteur politique que joue la presse au Brésil, avec ses intérêts propres, y compris économiques, même lorsqu’ils sont dissimulés sous le manteau des grands principes démocratiques ( » l’indépendance du quatrième pouvoir « ,  » l’intérêt public « , etc.).

Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL) – février 2009 – 200 pages – ISBN-10: 2915310890 – ISBN-13: 978-2915310894 – 12€

Mondialisation et compétition, de Luiz Carlos Bresser Pereira

Dans la mondialisation contemporaine, où la compétition entre États-nations est sévère, pourquoi certains pays à revenu moyen décollent-ils alors que les autres stagnent ? Dans ce livre original, Luiz Carlos Bresser-Pereira montre que les premiers ont développé une stratégie de développement nationale, alors que les seconds tentaient d’appliquer les recettes du « consensus de Washington ». Dans l’optique du nouveau développementisme, explique l’auteur, l’équilibre macroéconomique, et notamment la préservation d’un taux de change compétitif, est essentiel.

Editions La Découverte – février 2009 – 204 pages – ISBN-10: 2707156183 – ISBN-13: 978-2707156181 – 21€

Le Physicien prodigieux, de Jorge de Sena – Traduit du portugais par Michelle Giudicelli

Il était une fois un beau jeune homme blond et peut-être vierge. Il avait le pouvoir de guérir les dames qui se mouraient de langueur dans leurs châteaux, de lire dans les pensées et d’arrêter le temps. Il était une fois des déesses ensorcelantes et lubriques, un diable désarmé devant l’amour et des juges de l’Inquisition désemparés. Il était une fois une drôle histoire d’amour…

Editions Métailié – mars 2009 – 132 pages – ISBN-10: 2864240343 – ISBN-13: 978-2864240341 – 15€

Les Mangeurs de perles, de João Aguiar

Traduit du portugais par Marina Willemssens – Journaliste et écrivain amateur, Adriano découvre que le temps a passé sans qu’il en ait conscience et qu’il n’en ait rien fait. Un suicide manqué lui fait prendre la fuite pour Macao, où il se charge de l’organisation des archives d’un millionnaire chinois. Mais la ville mythique du jeu et de la Rivière des Perles lui réserve une surprise de taille : il exhume un passé inconnu, peuplé de pirates et de sectes disparues, qui le mènent jusqu’à de mystérieux comptes bancaires bien actuels, et à la découverte d’une série d’assassinats.

Editions Métailié – mars 2009 – ISBN-10: 2864246848 – ISBN-13: 978-2864246848 – 17€

Les Femmes de mon père, de José Eduardo Agualusa – Traduit du portugais par Geneviève Liebrich

A sa mort, le célèbre compositeur angolais Faustino Manso a laissé derrière lui sept veuves et dix-huit enfants. Sa plus jeune fille, Laurentina, metteur en scène de cinéma et documentariste, essaie de reconstituer la vie agitée du musicien.Dans ce roman, la réalité et la fiction se côtoient et marchent d’un même pas, la première nourrissant la seconde. Sur les terres que parcourt Agualusa, la réalité est presque toujours plus invraisemblable que la fiction.

Editions Métailié – mars 2009 – ISBN-10: 2864246783 – ISBN-13: 978-2864246787 – 20€

Pour les plus jeunes:

Negrinha, de Jean-Christophe Camus et Olivier Tallec – Préface de Gilberto Gil

Rio de Janeiro, 1953. Maria, métis de 13 ans, est élevée comme une jeune bourgeoise blanche de Copacabana. Or sa mère, qu’on prend pour sa bonne, est noire, analphabète, femme de ménage… Et prête à tous les sacrifices pour que sa fille ne vive pas l’injustice de la négritude. Mais on n’échappe pas si facilement à sa condition. La vie de Maria est bouleversée quand un jour elle pénètre dans la favela où vit le reste de sa famille.

Editions Gallimard – janvier 2009 – 102 pages – ISBN-10: 2070612090 – ISBN-13: 978-2070612093 – 16€

La Poule Hébétée, de Annick Gidrol – Conte du Brésil

Pourquoi l’expression « Tête de linotte, crâne de piaf » ? Une poule qui couvait sous un citronnier, reçoit un citron sur la tête. Choquée, celle ci s’enfuit ; elle rencontre sur son chemin le coq, le canard, et le paon à qui elle dit : « c’est la fin du monde, du ciel une boule m’est tombée sur le crâne ».

L’Harmattan – juin 2008 – 16 pages – ISBN-10: 2296058973 – ISBN-13: 978-2296058972 – 7€

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