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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

L’OCDE appelle à investir dans l’éducation

ÉDITORIAL

La France a mauvais genre

LE SYSTEME

L’Internationale de l’éducation rebondit sur le rapport OCDE l Le Snpden veut un véritable projet pour l’Ecole l H1N1 : Bientôt une circulaire sur les stages professionnels l 23 septembre : 2de Journée du refus de l’échec scolaire l Obama s’est adressé aux écoliers.

L’ÉLÈVE

L’UNL demande une réforme du lycée et la carte d’électeur.

LA CLASSE

La Ville pour Ecole cherche un prof de maths l Projetice se propose de vous aider à maîtriser les Tice l Etablissements, devenez partenaires du Café !

LA RECHERCHE

De l’importance des prénoms l Le RERS 2009 est en ligne

LES DISCIPLINES

L’arabe chassé des classes l Le colloque de l’Assetec

LES TICE

Paris capitale du net avec Paris Wi-Fi

Le fait du jour

L’OCDE appelle à investir dans l’éducation

« La période qui va suivre la crise économique sera caractérisée par une demande sans précédent en enseignement supérieur » a annoncé Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, le 8 septembre à Paris. Il présentait à la presse l’édition 2009 des Regards sur l’éducation, un ouvrage qui synthétise les travaux et les données de l’OCDE sur l’éducation.

Les études sont rentables. L’OCDE s’est attaché à calculer ce que peuvent rapporter des études supérieures au diplômé et à la société. Selon l’OCDE, un homme diplômé de l’enseignement supérieur bénéficiera d’un avantage salarial cumulé tout au long de sa vie de 186 000 $ par rapport à celui d’un diplômé du secondaire. Pour les femmes, le salaire cumulé est de 134 000 $ seulement. Le salaire masculin varie de 74 000 en Turquie à 367 000 aux Etats-Unis. Dans certains pays l’écart entre hommes et femmes est minime , comme en Australie ou en Turquie, dans d’autres il va du simple au double, relevant l’absence de parité, comme en Italie. Compte tenu du coût des études, le bénéfice cumulé est de 82 000 $ pour les hommes et 52 000 $ pour les femmes. Mais les diplômés du supérieur apportent aussi plus de contributions à la société. Le gain est de 51 000 $ pour un homme (et 27 000$ pour une femme) c’est-à-dire le double des dépenses d’enseignement supérieur. C’est en effet un retour sur investissement intéressant !

Les études construisent une société meilleure. Les experts de l’OCDE mettent en évidence d’autres avantages pour la société. Les diplômés du secondaire sont en meilleure santé que les non-diplômés. Les diplômés du supérieur sont de meilleurs citoyens : ils s’intéressent plus à la politique et ont davantage confiance en leurs concitoyens.

Mais elles perturbent les sociétés. Selon l’OCDE, le nombre de diplômés du supérieur augmente dans les pays de l’OCDE d’environ 4,5% par an. En période de crise, alors que l’emploi rétrécit, l’oCDE a pu constater que les salaires des diplômés du supérieur se maintiennent, ce qui est rarement le cas des diplômés du secondaire. L’organisation ne partage pas l’idée de « l’inflation scolaire » chère à des sociologues français. La durée de chômage est nettement plus faible pour les diplômés du supérieur. Du coup l’accès au travail des sans diplôme et des salariés âgés moins diplômés devrait devenir plus difficile.

Le rapport s’est aussi penché sur les dépenses éducatives. Comme la moitié des pays de l’OCDE, la France a diminué sa dépense. Elle se situe maintenant légèrement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE avec 5,9% du PIB (moyenne OCDE 6,1%). En France ce qui fait baisser la dépense c’est à la fois le niveau de salaire des enseignants et le nombre d’élèves par classe. Puisqu’il faut y investir, comment faire face à la progression du supérieur ? L’OCDE appelle à trouver des financements dans le secteur privé.

Interrogé sur des caractéristiques du système éducatif français, Bernard Hugonnier rappelle les inégalités sociales à l’eouvre dans l’Ecole française. Par exemple les forts écarts de niveau entre autochtones et allochtones. « Pourtant Pisa bous apprend que l’Ecole n’a pas à choisir entre équité et qualité de l’éducation ». L’enquête PISA a montré que les systèmes éducatifs les plus performants sont aussi ceux où les inégalités sont les plus faibles. Un niveau lui semble faible dans l’Ecole française : l’école élémentaire. Alors que la maternelle est un des points forts du système, l’école élémentaire n’arrive pas à lutter contre l’échec scolaire. « A l’entrée en 6ème « , ajoute B Hugonnier, « 15% des élèves sont en difficultés. C’est beaucoup , ça fait à peu près 120 000 jeunes. Ils maitrisent mal la langue et accumulent les difficultés.

Regards sur l’éducation

Rapport France

Inflation scolaire : le débat

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La France a mauvais genre

Les filles ont-elles intérêt à faire des études ? Bien meilleures que les garçons à l’école, les filles sont victimes d’inégalités en retour. Si les inégalités scolaires des filles et des garçons sont bien connues, la dernière édition des Regards sur l’éducation de l’OCDE apporte des éléments surprenants à ce vieux thème.

Bien loin de la parité, le système éducatif français développe une fracture sexuée qui est en passe de devancer la fracture sociale. Les filles réussissent mieux que les garçons et cela quel que soit le niveau scolaire. C’est le cas dès le primaire où les filles comptent 70% de lecteurs efficaces contre 60% chez les garçons. Cet écart se retrouve au collège : 85% des filles ont leur brevet contre 79% des garçons. Il se creuse au bac : 70% des filles l’obtiennent contre 59% des garçons (41 et 28% pour le bac général). En fin de parcours, 47% des filles obtiendront un diplôme du supérieur contre 37% des garçons. Ajoutons que, quelque soit le milieu social, les filles redoublent toujours moins que les garçons. Comme a pu le dire J.-L. Auduc dans un article publié par le Café,  » Toutes ces statistiques montrent que la « fracture sexuée » a atteint de tels écarts (entre 10 et 14 points) pour certains indicateurs (compétences en lecture, % d’une classe d’âge réussissant le baccalauréat) qu’elle apparaît pour ces items aussi, voire plus importante que la fracture sociale. Ainsi, les filles issues de catégories sociales classées comme défavorisées réussissent nationalement aussi bien ou mieux en lecture ou au baccalauréat que des garçons issus de catégories sociales caractérisées comme favorisées ».

Les filières prennent un certain genre. Parallèlement à cette évolution, on assiste à une spécialisation sexuée des filières. Aux 93% de filles de la filière SMS-ST2S, répond les 94% de garçons de la filière ISP. On trouve 79% de filles en L, 49% en S , seulement 10% en STI. Des écarts aussi forts se constatent entre branches du bac professionnel (en gros opposition tertiaire – production). Dans le post bac, les filles fournissent 80% des étudiants des formations sociales, 72% des étudiants en IUFM mais seulement 26% des futurs ingénieurs et 24% des étudiants en université de technologie.

Les révélations de l’OCDE. On savait aussi que les filles ont plus de mal à s’insérer socialement. Elles sont moins nombreuses à travailler et moins représentées dans les emplois d’encadrement. Ce que montre l’OCDE c’est l’énorme écart des filles et des garçons en ce qui concerne le bénéfice des études supérieures pour la société. Quand ces études rapportent 52 000 $ pour les garçons, elles n’apportent que 27 000 $ pour les filles. Payées moins cher, les filles s’acquittent de taxes et d’impôts moins élevés. Parfois l’écart de revenus entre filles et garçons est tel que la retombée des études des filles est négative pour la société.

Vous n’y gagnerez rien ! Mais le chiffre le plus intéressant concerne la valeur ajoutée des études supérieures pour une personne. Certes faire des études supérieures « rapporte » 82 000 $ de plus-value à un garçon (par rapport à un bachelier) et 52 000 $ à une fille. L’écart provient principalement des revenus, inférieurs pour une femme, et des prélèvements sociaux. Pour tous les pays les études se chiffrent par des gains plus ou moins substantiels pour les femmes (130 000 $ en Corée du Sud , 123 000 au Portugal, des pays où les écarts de revenus par rapport aux bachelières sont importants et les écarts entre les sexes faibles). La France se distingue : c’est le seul pays de l’OCDE où faire des études supérieures se traduit négativement en terme de revenu pour les femmes (- 1 908 $), alors même que cela rapporte 40 000 euros aux garçons.. Ce qui explique cette situation c’est à la fois l’écart de salaire entre les sexes et les transferts sociaux. Si faire des études supérieures permet aux femmes de mieux lutter contre le chômage, la société française leur adresse ce message absolument unique : vous n’y gagnerez pas.

Regards sur l’éducation

JL AUduc la fracture sexuée

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L’Internationale de l’éducation rebondit sur le rapport OCDE

« L’investissement public dans l’enseignement doit être augmenté de façon significative afin de répondre aux demandes croissantes d’inscription et de faire face à la crise économique qui sévit au plan mondial » affirme l’Internationale de l’Education, la fédération syndicale internationale représentant 30 millions d’enseignants et de travailleurs de l’éducation dans 172 pays.

Elle n’hésite pas à reprendre à son compte le leitmotiv de l’OCDE mais y apporte des nuances. « Des données récentes collectées par l’Internationale de l’Education montrent que les budgets de l’éducation et les salaires des enseignants souffrent de coupes sévères dans nombre de pays de l’OCDE, tout particulièrement en Europe centrale et orientale. Les plus importantes se sont produites en Lettonie, où les salaires des enseignants ont été réduits de plus de 50%. Face à la pénurie d’enseignants grandissante, les gouvernements devraient faire tout leur possible pour recruter et maintenir des professionnels qualifiés ».

L’internationale

Le Snpden veut un véritable projet pour l’Ecole

Pour Philippe Tournier, secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale, SNPDEN, la rentrée 2009-2010 est, encore une fois, « techniquement réussie ». Mais que peuvent apporter les chantiers en cours, assouplissement de la carte scolaire, réforme des lycées, mastérisation des futurs enseignants, alors que le système éducatif français est « aujourd’hui paralysé à la tête » et que l’on constate « le décrochage » par rapport aux objectifs de Lisbonne ou de la loi d’orientation ?

Le reportage du Café

H1N1 : Bientôt une circulaire sur les stages professionnels

« Une circulaire relative aux stages professionnels et aux voyages scolaires est en cours de préparation. Elle sera présentée lors de la réunion du Centre Interministériel de Crise (CIC) du 16 septembre prochain » annonce le ministère. Le 8 septembre une classe de 6ème a été fermée à Houplines (Nord) et une classe de 1ère ES à Menton (06).

Communiqué

La grippe et l’Ecole

23 septembre : 2de Journée du refus de l’échec scolaire

Chaque année, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme. Un gâchis humain, social, économique, que notre pays ne doit plus accepter! Sous le parrainage de François Dubet, la deuxième édition de la Journée du refus de l’échec scolaire, organisée par l’Afev en partenariat avec Curiosphère, ESF, les Cahiers pédagogiques et le Café, abordera le thème des collégiens, et plus particulièrement la question du passage entre l’école primaire et le collège. Elle aura lieu le 23 septembre à Paris, Lyon et Nantes.

Le programme

Echec scolaire : le dossier du Café

Obama s’est adressé aux écoliers

« Personne n’a écrit votre destin. Ici en Amérique, vous écrivez votre propre futur ». Le jour de la rentrée, le 8 septembre, le président Obama s’est adressé aux élèves américains. Il a défendu les valeurs américaines. « Je vous invite à remplir vos responsabilité » a-t-il dit. « Vous n’avez pas d’excuses quand vous répondez à un professeur ou séchez. Il les a invités à ne pas avoir peur de l’échec. « Vous ne pouvez pas laisser vos échecs vous définir ».

Le discours

Obama : Une nouvelle vision pour l’Ecole

Obama selon Obama

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L’UNL demande une réforme du lycée et la carte d’électeur

« Pour nous faire entendre de cette société qui semble ne pas vouloir de nous », l’UNL, premier syndicat lycéen, demande que le droit de vote soit accordé à partir de 16 ans. L’UNL demande aussi « des contenus et des pratiques pour une nouvelle vague de démocratisation du lycée, un lycée qui ne soit pas seulement un lieu d’étude mais qui soit aussi un véritable un lieu de vie, d’apprentissage de la citoyenneté et d’intégration, une réforme qui permette à un maximum de jeunes d’accéder à l’enseignement supérieur et d’y réussir ».

Pour l’UNL cela passe par « la mise en place d’un véritable Service Public d’Orientation ainsi que la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans ».

Communiqué

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La classe

La Ville pour Ecole cherche un prof de maths

Structure innovante parisienne, La Ville Pour Ecole accueille 25 élèves. En situation de rupture scolaire, ils ont décrochés au collège (en classe de troisième) ou à l’entrée au lycée (seconde, BEP, CAP) et La Ville pour Ecole les aide à reprendre leur scolarité. Il s’agit de proposer, une fois par semaine, en séances d’une heure et demie, à la fois une réconciliation avec la culture scientifique et d’aborder l’acquisition de connaissances des techniques de résolution mathématiques.

Contact : laville.pour-ecole@laposte.net

Projetice se propose de vous aider à maîtriser les Tice

L’association Projetice propose, à l’occasion de cette année scolaire 2009-2010, un ensemble de formations TICE gratuites à destination des établissements scolaires de France métropolitaine. Destinés aux enseignants de collèges et de lycées (lycées d’enseignement général, lycées professionnels, lycées agricoles…), ces formations sont organisées autour de trois thématiques: technologies, disciplines et projets. Le document, déjà envoyé aux chefs d’établissements, est disponible en ligne.

Projetice

Etablissements, devenez partenaires du Café !

Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.

L’offre établissements

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La recherche

De l’importance des prénoms

Appelez-moi Benjamin ou Charlotte. Selon une étude d’une association de parents d’élèves britanniques ces prénoms sont ceux d’élèves brillants. Inversement 49% des enseignants reconnaissent associer à un prénom une représentation. Ainsi Jack, Brandon, Charlie, Courtney, Crystal sont automatiquement associés à la catégorie des élèves remuants…

Article BBC News

Le RERS 2009 est en ligne

Le ministère vient de publier l’édition 2009 de Repères et références statistiques. Ce recueil des données de base sur l’Ecole propose cette année trois nouvelles séries sur les zones urbaines sensibles, le retard scolaire à l’entrée en 6ème et les parcours après le bac des élèves entrées en 2005.

RERS 2009

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Les disciplines

L’arabe chassé des classes

L’arabe a-t-il un avenir dans l’enseignement secondaire français ? Brigitte Perucca aborde ce sujet difficile. L’arabe ne compte plus que 7 000 élèves dans le secondaire. Parallèlement les cours privés d’arabe parlé algérien ou marocain fleurissent dans les mosquées. Son enseignement se situe au carrefour complexe de tensions propres à la société française dit B Perucca. On pourrait ajouter que ce sont aussi celles de certains « pays d’origine » où l’arabisation forcée en arabe classique a eu de lourdes conséquences sur le système éducatif et la société.

Article du Monde

La rubrique arabe du Café

Le colloque de l’Assetec

Il sera évidemment question des nouveaux programmes lors du 10ème colloque de cette association de professeurs de technologie. Au programme : la présentation de progressions, de nouveaux produits. Le colloque aura lieu le 3 octobre à Paris.

Assetec

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le Cafe

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