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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

L’offensive des anti-réforme

ÉDITORIAL

De plus en plus d’écoles anglaises tirent au sort leurs élèves

LE SYSTEME

Lycée : Les sénateurs proposent un lycée plus modulaire l La FSU appelle à la grève le mardi 24 Le service des pensions bloque les dossiers l Des profs de philo sanctionnés l Le moral des enseignants américains n’est pas au beau fixe l.

L’ÉLÈVE

Plus de vaccins, plus d’inégalité

LA CLASSE

La Grande Lessive a fait son tour du monde le 15 octobre l Faut-il penser pour apprendre ? l Etablissements, devenez partenaires du Café !

LA RECHERCHE

L’oral à l’école l Colloque GFEN à Paris

CITOYENNETE

La liberté de la presse régresse en France et en Europe

LES DISCIPLINES

E.D.D. : Les boues vertes coûtent cher à la Bretagne l E.D.D. : Le tsunami l Allemand : Le mur de Berlin

Le fait du jour

L’offensive des anti-réforme

Comment réformer sans rien changer ? C’est un des problèmes que va avoir à affronter Luc Chatel. Le projet de réforme du lycée fait l’objet d’attaques frontales du Snes et du « Forum des Sociétés savantes ».

Une formation sans pédagogie. Regroupant une quarantaine d’associations universitaires (association des professeurs de langues anciennes de l’enseignement supérieur, société d’étude du XVIIème siècle etc.), le Forum bénéficie aussi du soutien de quelques associations d’enseignants du secondaire : l’APHG, l’APMEP et l’UDPPC. Sans s’opposer à la masterisation, le Forum entend que les futurs enseignants soient sélectionnés « sur leurs connaissances et compétences, évaluées par des spécialistes universitaires et des enseignants des disciplines concernées. La réforme de la formation et des concours ne doit pas produire un affaiblissement des exigences disciplinaires ni une restriction du champ des matières étudiées ». L a revendication est plus claire quand il s’agit des futurs PE. « La réforme doit être l’occasion d’un renforcement, adapté à leur future mission, des connaissances dans les disciplines absentes de la licence dont ils sont titulaires ». La formation professionnelle est ramenée une « formation pratique » reportée après le concours.

Un lycée inchangé. Mais l’attaque la plus sérieuse concerne la réforme du lycée. Le Snes et le Snep se félicitent d’avoir obtenu la garantie du caractère annuel des enseignements. Les deux syndicats exigent que les deux heures d’accompagnement prévues à l’emploi du temps aient lieu en plus des cours. Ils n’acceptent pas que « l’intégration de ces heures dans l’horaire actuel de cours des élèves au détriment des dispositifs d’Aide Individualisée ou des horaires disciplinaires », ce qui rend leur apparition bien difficile… Les syndicats estiment que « le flou reste grand sur les propositions soumises au débat pour la classe de seconde, notamment sur le nombre d’heures « des enseignements d’exploration » qui remplaceraient les actuels enseignements de détermination, le devenir de certains d’entre eux (EPS, langues anciennes, enseignements artistiques…) et des actuelles options facultatives » . Ils s’opposent également « à toute tentative de confier aux établissements et aux conseils pédagogiques la gestion d’une partie de la dotation horaire qui serait globalisée ».

L’épée de la grève. Et ils agitent l’arme de la grève le 24 novembre. « La grève du 24 novembre dans l’éducation sera un moment fort pour porter nos exigences pour une réforme des trois voies du lycée axée sur la démocratisation et la réussite de tous les jeunes ».

Communiqué Snes

Réforme du lycée : le dossier du Café

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

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De plus en plus d’écoles anglaises tirent au sort leurs élèves

Selon une étude, 6% des écoles anglaises font appel à un tirage au sort pour sélectionner leurs élèves. C’est six fois plus qu’en 2001, où cette procédure a été mise en place.

Au départ, il s’agissait de faire barrage aux familles aisées qui contournaient la carte scolaire en achetant ou louant un appartement près de l’école de leur choix. Mais ce qui devait assurer le brassage social a aujourd’hui mauvaise presse. Le tirage au sort serait souvent utilisé pour éliminer des jeunes indésirables en l’appliquant en complément d’autres critères.

Cet épisode rappelle une loi scolaire : la capacité des groupes dominants à récupérer des mesures, même bien intentionnées, pour leur profit.

Article du Guardian

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Lycée : Les sénateurs proposent un lycée plus modulaire

Mercredi 21 octobre, les sénateurs ont débattu devant le ministre de la réforme du lycée. Sans reprendre chacune des interventions, ils ont souvent défendu l’idée d’un lycée plus évolutif. Ainsi Jacques Legendre a demandé qu’en seconde « pour redonner son sens au choix fait par les élèves en fin de seconde, il faut faire découvrir aux nouveaux lycéens l’ensemble des champs disciplinaires, et notamment consacrer une séquence de découverte aux seules études technologiques ». Il a aussi défendu l’idée d’un tronc commun complété par des options. « Le choix des options serait encadré afin de préserver l’équilibre entre les études littéraires, les sciences économiques et sociales et les disciplines scientifiques. Cela permettrait une certaine différenciation des parcours sans donner libre cours à la reconstitution bête et brutale de filières hiérarchisées… On pourrait réorganiser le cycle terminal en distinguant l’année de première, tournée vers l’acquisition de connaissances et sanctionnée éventuellement par une première série d’épreuves du baccalauréat, et l’année de terminale, principalement destinée à initier les élèves aux méthodes de l’enseignement supérieur ».

Gérard Longuet s’est attaché surtout au chef d’établissement. « Il faut repenser les rôles du chef d’établissement et du conseil d’administration… La loi Fillon du 23 avril 2005 permet, dans son article 39, d’expérimenter, à l’instar des lycées agricoles d’État, en réunissant un conseil d’administration plus restreint, ouvert vers la vie professionnelle et les élus, en distinguant la fonction de chef d’établissement de celle de président du conseil d’administration ».

Sénateur de La Réunion, Jean-Paul Virapoullé a plaidé pour l’enseignement du créole. « Chez nous, le créole est la langue maternelle, celle du foyer. Quand les enfants arrivent en première année du primaire, ils se trouvent face à des maîtres qui ne les comprennent pas. Or, l’expression orale est la voie royale de l’apprentissage. Bloquez-la, vous le bloquez. C’est pourquoi je crois qu’il faudrait, dans les IUFM outre-mer, régionaliser le contenu des enseignements et le recrutement pour sélectionner, non certes en fonction des origines ou de la couleur de la peau mais de la capacité à manier la langue vernaculaire ».

Luc Chatel s’est gardé de répondre à chacun et s’est peu dévoilé. Sauf sur l’accompagnement personnalisé qu’il voit aussi comme un moyen de redonner de l’autonomie et du projet aux établissements. « Cet accompagnement permettra aussi… de donner aux établissements des marges de manoeuvre, une dose supplémentaire d’autonomie. Nous proposons que le contenu des deux heures soit défini par le conseil pédagogique. Si l’on compte les heures de dédoublement, près de 30 % du temps d’enseignement de chaque professeur pourra ainsi être adapté pour tenir compte des priorités de l’établissement et de la diversité des élèves. C’est une réponse à la massification ».

Les débats

Réforme du lycée : le dossier du Café

La FSU appelle à la grève le mardi 24 novembre

« Contre les suppressions de postes, pour l’augmentation des recrutements aux concours pour une autre réforme de la formation des enseignants, contre la précarité, pour les salaires et la revalorisation de l’ensemble des personnels pour la défense des statuts », la FSU appelle à faire grève le 24 novembre. La fédération avait proposé à ses principaux partenaires une action commune en vain. Elle décide donc une action solitaire qu’il faut sans doute rapprocher des échéances à venir sur la réforme des lycées et de la formation.

Le texte FSU

Des profs de philo sanctionnés

Rappelez-vous, en juin dernier ils avaient mis le bac en péril en retardant la remise des notes. Ils entendaient ainsi forcer l’administration à leur donner plus de temps pour corriger. D’après Le Monde, 56 enseignants de l’académie de Lille subiront une retenue sur salaire d’un trentième.

Article du Monde

Les profs de philo vont-ils bloquer le bac ?

Le service des pensions bloque les dossiers

Menacé de restructuration, le personnel du service des pensions, qui gère les dossiers des retraités de l’éducation nationale, a décidé de bloquer les dossiers de liquidation jusqu’au 17 novembre. Les 160 fonctionnaires de ce service, installé à La Baule, savent que leur service va être restructuré. Faute de postes dans la région, ils craignent l’application de la récente loi sur la mobilité qui permet une mise en disponibilité sans traitement des agents qui refusent trois affectations.

Artucle de Ouest France

Le moral des enseignants américains n’est pas au beau fixe

Deux enseignants américains sur cinq se disent découragés ou déçus par leur travail, d’après l’étude indépendante “Teaching for a Living : How Teachers See the Profession Today“ dont les résultats viennent d’être publiés par Education Week.

L’enquête dresse le portrait de trois catégories d’enseignants : les découragés, les satisfaits et les idéalistes. Les découragés (40 %) enseignent depuis plus longtemps, travaillent en majorité dans des écoles défavorisées et déplorent plus souvent les lacunes de leur administration.

Les enseignants satisfaits (37 %) sont plus diplômés, travaillent depuis plus de 10 ans, plutôt avec des élèves de la classe moyenne. Les idéalistes (23 %) sont les moins nombreux et les plus jeunes. Ils expriment davantage leur attachement à leur mission d’enseignement, spécialement en direction des élèves de milieux défavorisés. Ils enseignent en majorité à l’école primaire et sont plus nombreux à croire que tous les élèves peuvent accéder aux études supérieures.

Pour une grande partie des enseignants américains, les principaux motifs de mécontentement restent le manque de soutien de la part de leur administration, le comportement des élèves et la faiblesse des salaires.

Cette étude arrive à point nommé. Des milliards de dollars supplémentaires sont versés aujourd’hui dans l’éducation, notamment pour renforcer l’efficacité des enseignants dans toutes les écoles, et le Congrès se prépare à réexaminer la loi « No Child Left Behind » et celle organisant l’école primaire et secondaire. Des Etats-Unis, Sylvaine Lopitaux.

Article Education Week :

L’étude

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Plus de vaccins, plus d’inégalité

L’Unicef se réjouit des progrès spectaculaires de la vaccination . « Il n’y a jamais eu autant d’enfants vaccinés » affirme une étude de l’organisation. Du coup le sort des enfants trop pauvres pour être vaccinés n’en est que plus misérable. 24 millions d’enfants sont dans cette situation.

Unicef

Article du Guardian

Le rapport final

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La classe

La Grande Lessive a fait son tour du monde le 15 octobre

C’est un des projets pédagogiques les plus fous, les plus téméraires, les plus réussis. La Grande Lessive réunit deux fois par an parents, enseignants, voisins, enfants pour une action artistique commune qui jette des ponts et éclaire la vie.

La dernière édition de la Grande Lessive® a commencé en Polynésie française et en Nouvelle Calédonie. Elle est passée par Madagascar, Les Emirats arabes unis, l’Algérie, le Maroc, l’Espagne (Madrid et Iles Canaries), le Niger, le Guyana, les Antilles, la Colombie, le Guatemala, l’Uruguay, les Etats-Unis, le Québec et bien sûr la France métropolitaine où plusieurs centaines de lieux l’ont fait exister le 15 octobre.

Le reportage du Café

Faut-il penser pour apprendre ?

Lors du salon Freinet , Laurent Ott et Hubert Montagner ont tenté de répondre à cette question. Des extraits à écouter sur le blog de D Gostain.

Sur le blog

Etablissements, devenez partenaires du Café !

Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.

L’offre établissements

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La recherche

L’oral à l’école

« L’école a des exigences spécifiques qui nécessitent un apprentissage organisé de la langue orale, principalement dans deux directions : participer de manière efficace à des interactions orales, que ce soit dans un travail de groupe ou en classe entière et prendre la parole en public de façon structurée, ce qui requiert un oral préparé. L’oral est à la fois une pratique permanente et un objet d’enseignement à part entière ». Dans Fenêtres sur cours n°332, Claudine Garcia Debanc clôt un dossier consacré à l’oral. Elle revient sur les difficultés à mettre en oeuvre cet apprentissage à l’Ecole.

FSC 332

Colloque GFEN à Paris

« Quelles pratiques au quotidien de la maternelle au lycée pour construire un rapport actif et citoyen au monde ? Comment s’appuyer sur l’histoire, la culture, le langage, pour faire de l’école un lieu de réussite pour tous ? » Le GFEN ouvre les 10 et 11 novembre un cycle de réflexion autour du livre de P Frackowiak « Pour une école du futur » et d’ateliers.

Le programme

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Citoyenneté

La liberté de la presse régresse en France et en Europe

Réduite au 43ème rang, derrière le Mali ou la Jamaïque; la France n’est plus un exemple pour la liberté de la presse, estime Reporters sans frontières. « Il est inquiétant de constater que des démocraties européennes comme la France, l’Italie ou la Slovaquie continuent, année après année, de perdre des places dans le classement », écrit Reporters sans frontière. « L’Europe doit faire preuve d’exemplarité dans le domaine des libertés publiques. Comment dénoncer les violations commises dans le monde si l’on n’est pas irréprochable sur son territoire ? »

Reporters sans frontière

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Les disciplines

E.D.D. : Les algues vertes coûtent cher à la Bretagne

Le Télégramme publie un rapport confidentiel du préfet des Côtes d’Armor sur les algues vertes. Celles ci envahissent chaque année depuis les années 1970 les plages. Le phénomène est donc bien connu et le rapport confirme le lien entre exploitations agricoles intensives et le développement des algues. Les algues empêchent une mise en valeur touristique de la cote, freinent la pêche et la conchyliculture et sont dangereuses.

Malgré cela le préfet s’estime désarmé dans un département où les agriculteurs ne veulent pas changer de modèle agricole. « Le phénomène nepeut donc que perdurer « .

Le rapport

E.D.D. : Le tsunami

Le 29 septembre un tsunami a frappé les Samoa. La Nasa montre l’impact de cette catacstrophe sur les cotes du pays.

Sur le site d ela Nasa

Allemand : Le mur de Berlin

20 ans déjà ! Et pourtant nous n’avons pas oublié ce que nous faisions quand nous avons appris la nouvelle de la chute du Mur. C’est dire à quel point l’évènement a marqué les esprits. Et pour commémorer l’évènement, une multitude d’initiatives ont vu le jour et nous n’allons pouvoir en découvrir que quelques unes ici, vu le nombre et la qualité des évènements programmés.

Sans le Café 105

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le Cafe

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