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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

L’Ecole et l’identité nationale

ÉDITORIAL

Ca commence aujourd’hui

LE SYSTEME

Formation : « Une régression dramatique » pour le Sgen l Le collectif « l’Education est notre avenir » écrit aux parlementaires l Carte scolaire : Paris se plaint l H1N1 : Les fermetures d’écoles s’accélèrent l « Race to the Top” : Un règlement pour la course aux subventions.

L’ÉLÈVE

L’orientation au Salon de l’éducation l De bonnes raisons pour visiter Educatice.

LA CLASSE

Changer le travail ? l Violence scolaire l Etablissements, devenez partenaires du Café !.

LA RECHERCHE

Les bacheliers « de première génération » manquent d’ambition

LES DISCIPLINES

L’Orchestre à l’école au Salon des maires l E.D.D. : Les conférences d’Urgence santé climat !Pourquoi les maths sont-elles difficiles ?

Le fait du jour

L’Ecole et l’identité nationale

« Aujourd’hui, l’écolier français d’une famille héritière de l’immigration postcoloniale est souvent perçu comme le signe de l’étranger autour duquel s’organise tout un ensemble de discours faisant de sa présence l’objet de l’interrogation sur de l’identité nationale ». Alors que le gouvernement lance un débat national sur l’identité française, Benoît Falaize nous aide à réfléchir sur l »Ecole et son rôle dans la construction de l’identité nationale.

Lisez l’article de Benoît Falaize

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Ca commence aujourd’hui

Ca commence aujourd’hui, et ce n’est pas le Salon de l’Education, qui se tient pourtant à deux pas, porte de Versailles. C’est le Congrès des maires de France, organisé par la puissante AMF, du 17 au 19 novembre. L’Ecole ne figure pas explicitement au menu, pourtant les débats qui vont y avoir lieu pourraient bien la concerner, au premier chef.

Entre la décentralisation, la réforme territoriale et celle de la taxe professionnelle, jamais les maires, par nature rompus à la modération et au consensus, n’ont semblé aussi remontés. Nombre d’entre eux craignent de ne plus avoir les moyens d’investir dans les politiques locales, au titre desquelles l’Education : 40% des dépenses de l’enseignement primaire viennent des communes, et 23% des dépenses d’éducation, tous niveaux confondus, viennent des collectivités locales (chiffre en hausse). Et les élus font état de leur demande de pouvoir investir sur leurs priorités, parmi lesquelles la rénovation du patrimoine immobilier de leurs bâtiments scolaires.

L’année dernière, c’était la mise en place du service minimum d’accueil en cas de grève, décidé par l’Etat mais mis en œuvre par les communes, qui avait suscité un tollé lors de la séance. Cette année, c’est la « volonté recentralisatrice » qui est pointée, au-delà des différences d’appréciation entre le président de l’AMF, l’UMP Jacques Pellissard, et son secrétaire général André Laignel (PS). Gageons que la mise en place de la nouvelle organisation de l’Ecole, dans laquelle les mairies n’ont pas eu grand espace de négociation, a entretenu cette année le souvenir des relations scolaires difficiles entre l’Etat et les maires, qui entendent jouer tout leur rôle de service public de proximité, sans se contenter d’être le « cochon de payant ».

Pour preuve, l’enquête de l’ANDEV (Association des Directeurs à l’Education, elle aussi composée de villes de tous bords politiques) montre une très grande évolution de la défiance envers le projet de statut d’EPEP (Etablissements Publics de l’Enseignement Primaire) qui pointe à nouveau son nez à travers plusieurs rapports. Alors que 40% s’y déclaraient favorables en 2001, ils ne sont plus que 14% ! Ils craignent que les liens entre les écoles et la commune soient « affectés » et pointent le risque de récupération de postes à travers la globalisation des moyens dans les EPEP de 15 classes. Pourtant, les trois quarts demandent la clarification législative des rôles de l’Etat et des collectivités locales en matière d’Education, preuve qu’ils ne se satisfont pas de l’existant.

Bon, si vous allez au salon de l’Education, tournez la tête vers la droite en rentrant, vous y engagerez peut-être la conversation avec un élu qui vous parlera de sa vision de l’Ecole. Par contre, le Président de la République ne fera pas le voyage : il recevra à l’Elysée 700 d’entre eux à l’issue des travaux.

Marcel Brun

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Formation : « Une régression dramatique » pour le Sgen

« Les décisions des ministres de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche actent une régression dramatique » estime le Sgen Cfdt après la communication, le 13 novembre, du projet ministériel sur la formation des enseignants. « Le calendrier des concours sera différent pour le 1er et le 2nd degré, et avec une admissibilité beaucoup trop tardive. La professionalisation de la formation des futurs enseignants sera est quasiment absente du projet, ce qui signe de facto la disparition des IUFM » ajoute le Sgen.

« La responsabilité du gouvernement et des organisations syndicales qui n’ont pas combattu les décrets« , allusion à une position prise par le Snes le 28 mai, « est considérable devant les futures générations d’élèves et de jeunes enseignants. Comment, en l’absence de véritable formation professionnelle avant le recrutement, avec une année de stage réduite à un tiers de temps de service dont on ne sait pas grand chose, le gouvernement peut-il imaginer faire croire que les futurs professeurs seront en mesure d’assumer les missions qui sont les leurs ? »

Le Sgen, qui se dit en colère, rejoint le jugement très sévère porté par la majorité des syndicats.

Communiqué

Les réactions du Se-Unsa et Snes

L’Expresso du 2 juin 2009

Dossier la réforme de la formation

Le collectif « l’Education est notre avenir » écrit aux parlementaires

« Tout n’est sans doute pas question que de postes en matière éducative » écrit le collectif « l’éducation est notre avenir » dans une lettre datée du 12 novembre. « Mais nous affirmons que rien ne pourra se faire dans cet acharnement à en supprimer toujours davantage ! Rien ne pourra se faire non plus si l’État ne cesse de se désengager de ses missions, déléguant hors de l’école ce qu’elle doit assurer pour tous ».

Le collectif regroupe une trentaine d’organismes (AFL – Cé – CEMEA – CRAP-Cahiers pédagogiques – EEDF – FAEN – FCPE – FEP-CFDT – FERC-CGT – FGPEP – FIDL – FOEVEN – Les FRANCAS – FSU – GFEN – ICEMpédagogie – Freinet – JPA – La Ligue de l’Enseignement – Fédération Léo Lagrange – OCCE – SGEN-CFDT – SUD – Education – UNEF – UNL – UNSA Education). Il invite les enseignants à envoyer des cartes postales revendicatives aux élus.

Communiqué

Carte scolaire : Paris se plaint

« Il est inacceptable de voir des collèges aux publics fragiles, notamment les collèges du réseau « ambition réussite », davantage pénalisés par l’assouplissement de la carte scolaire » écrit Colombe Brossel, maire adjointe à l’éducation, dans un communiqué. « La Cour des comptes a d’ailleurs récemment souligné le risque de créer de véritables « ghettos scolaires » en permettant aux élèves ayant les meilleurs résultats de quitter prioritairement ces établissements…. La réussite de tous ne peut se satisfaire de quelques exemples de réussite individuelle, mais implique bien plutôt de mobiliser des moyens humains suffisants et des politiques adaptées aux besoins des élèves, des familles et des équipes éducatives. « .

H1N1 : Les fermetures d’écoles s’accélèrent

Pas moins de 16 écoles et 2 collèges ont été fermés ce lundi dans une dizaine de départements pour tenter de ralentir la propagation de la maladie.

Dossier L’Ecole et la grippe

« Race to the Top » : Un règlement pour la course aux subventions

Pour inciter les états à améliorer les performances de leurs écoles, l’administration Obama lance une course aux subventions pour se partager un peu plus de quatre milliards de dollars. Si en juillet dernier la première version du règlement avait fait l’objet d’une avalanche de critiques, il semble que le Département de l’Education ait pris le temps de lire les 1600 contributions qui lui ont été adressées. D’après le New York Times, le règlement final, en assouplissant un certain nombre de règles a été reçu d’un œil plutôt positif par les syndicats d’enseignants et les responsables politiques en charge de l’éducation.

Le programme « The Race to The Top » (littéralement, la course au sommet) se propose de récompenser les Etats qui auront pris des initiatives innovantes. Les critères d’attribution privilégient la cohérence globale du projet, l’adoption de tests de qualité et le développement de systèmes informatiques pour mesurer les progrès des élèves, le recrutement et l’évaluation d’enseignants de qualité, le redressement des écoles les plus faibles et le développement des charters schools.

A travers les règles de ce concours, l’Administration Obama réaffirme ses choix. Elle veut promouvoir le développement des charters schools, ces écoles publiques en grandes difficultés privatisées et passées sous contrat avec les états. Le règlement final reconnaît in extremis que les écoles publiques pourront rapporter elles aussi des points aux concurrents si elles se montrent innovantes en matière de pédagogie.

La méthode des tests standardisés qui mesure le niveau des élèves en mathématiques et en lecture a fait l’objet de nombreuses critiques ces dernières années mais reste la référence. Le programme invite les états à améliorer les tests actuels.

Le nouveau règlement a été reconnu comme moins directif, remettant le choix de la méthode entre les mains des décideurs locaux. Dans le cas des écoles en difficultés par exemple, ceux-ci pourront changer le directeur d’établissement, l’équipe entière ou même fermer l’école.

Mais des états ont d’ores et déjà prévenu qu’ils ne pourraient se porter candidats au vu de l’énormité des dossiers à monter, les plus grands états pouvant comprendre plus de 1000 districts scolaires. Le premier volet de leur candidature doit être remis au mois de janvier.

L’article du New York Times

Le règlement du programme

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L’orientation au Salon de l’éducation

Du 19 au 22 novembre, l’Onisep vous donne toute l’info sur les métiers et les formations au Salon de l’éducation. Dans le Salon européen de l’éducation, l’Onisep ouvre son « salon de l’orientation« . Durant 4 jours les élèves et leurs familles pourront dialoguer avec des enseignants, des représentants d’entreprise, de branches professionnelles, qui leur présenteront les formations et les métiers de leur domaine : informatique, recherche, environnement, banque, assurance, paramédicaux etc. Des conseillers d’orientation psychologues recevront les jeunes et leur famille pour les aider à construire un parcours de formation.

Des ressources sont aussi disponibles pour les équipes éducatives. Ce sera l’occasion de découvrir les nouveaux services proposés par l’Onisep aux enseignants : passeport orientation formation, site monorientationenligne, géolocalisation des établissements et formations etc.

Cinq grands espaces attendent familles et enseignants. Le stand « étudier en Europe » dispose de conseillers allemands, belges, anglais, hongrois, tchèques etc. Le stand « études et handicaps » permet de s’informer sur la scolarité et l’insertion professionnelle des jeunes handicapés. Le stand « équipes éducatives » présente les ressources pour les enseignants. Enfin un grand stand propose les ressources et informations pour les élèves par famille de formation : sciences, social, environnement, hôtellerie, économie gestion, sciences humaines et classes préparatoires.

Préparez votre visite

De bonnes raisons pour visiter Educatice

Du 18 au 20 novembre, le salon Educatec – Educatice accueillera à Paris les professionnels de l’Ecole. Educatice c’est 200 exposants, une vingtaine de conférences abordant tous les domaines des TICE, la découverte de pratiques pédagogiques à travers les classes Démotice, d’expérimentations scientifiques avec Démosciences ou encore la plateforme de Créteil. Vous retrouverez aussi à Educatice l’équipe du Café pédagogique.

Demandez votre badge

Tout le programme

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La classe

Changer le travail ?

« Les changements qui se produisent dans le travail depuis quelques années posent de plus en plus de problèmes » écrit Jacques Nimier en introduction à un nouveau dossier mensuel dédié au travail et aux facteurs humains. « A force de courir après la « performance » on oublie les facteurs humains et, par un effet pervers, cette attitude aboutit paradoxalement à une diminution de cette performance. Ce qu’on demande à l’enseignant, par exemple, est d’être « obéissant » et non d’être « créatif dans son travail pour faire réussir ses élèves »: ce n’est pas le meilleur moyen de le rendre performant ! » Il revient sur l’histoire de l’organisation du travail et celle de la formation.

PédagoPsy

Violence scolaire

De 10h00 à 12h00, vendredi 20 novembre, le Se-Unsa organise une table ronde au Salon de l’éducation sur la violence scolaire avec la participation d’Eric Debarbieux.

Le programme

E Debarbieux dans le Café

Etablissements, devenez partenaires du Café !

Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.

L’offre établissements

http://www.cafepedagogique.net/Documents/PayPal/bonetablissement2009.pdf

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La recherche

Les bacheliers « de première génération » manquent d’ambition

« La moitié des bacheliers provient aujourd’hui de familles dans lesquelles aucun des parents n’était titulaire de ce diplôme » affirment Jean-Paul Caille et Sylvie Lemaire dans la dernière livraison du « Portrait social » de l’Insee. Ils mettent en évidence un manque d’ambition chez ces pionniers du bac.

« Pour ces jeunes bacheliers « de première génération », l’accès au baccalauréat reste très lié aux différences de situation familiale et de niveaux d’acquis à l’entrée en sixième. Il est aussi la conséquence de choix d’orientation différents en fin de troisième. Leur niveau de formation initiale aurait probablement pu être encore plus élevé s’ils avaient fait au lycée et dans l’enseignement supérieur des choix plus en phase avec ce à quoi leurs résultats scolaires leur permettaient de prétendre. Cette tendance s’observe en fin de seconde, où les bacheliers « de première génération » choisissent plus souvent que les autres jeunes de préparer un baccalauréat technologique ou professionnel. Elle est encore plus prononcée dans l’enseignement supérieur : à niveau scolaire comparable, les bacheliers « de première génération » intègrent moins souvent une classe préparatoire ».

L’étude

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Les disciplines

L’Orchestre à l’école au Salon des maires

Du 17 au 19 novembre, chaque jour , à 12 heures, un orchestre de l’association « Orchestre à l’école » jouera au Salon des maires (Paris). Le 17 ce sera une classe de 5ème du collège de Gorron (53), le 18 une 3ème du collège Bracq de Bry-sur-Marne. Le 19, le collège Hugo de Bourges.

Le programme

E.D.D. : Les conférences d’Urgence santé climat

Les conférences de la journée « urgences santé climat », qui s’est déroulée jeudi, vont être mises en ligne le 18 novembre .

Les vidéos

Pourquoi les maths sont-elles difficiles ?

Leny Oumraou pose cette question dans un ouvrage présenté sur Culture Math. « D’où peut donc provenir la difficulté qu’il y rencontre ? Par une démarche résolument heuristique, inspirée des recherches de Pòlya, il s’agit de comprendre le processus par lequel on passe de la formulation d’un problème mathématique à la découverte d’une solution. On montre ainsi que, comme l’avait soutenu Kant, le mathématicien ne peut se contenter d’analyser la signification des termes d’un problème pour le résoudre, et qu’il lui faut recourir à des éléments auxiliaires (hypothèses auxiliaires, constructions auxiliaires, théorèmes auxiliaires, etc.), devant paradoxalement s’ajouter aux données du problème sans toutefois modifier celui-ci. »

Le site propose également un article de Jean-Philippe Villeneuve sur le processus d’abstraction dans le développement des premières théories de la mesure.

Sur Culture maths

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