Par François Jarraud
De nombreuses publications ce mois-ci qui apportent de nouvelles connaissances. Par exemple cette nouvelle vision du monde que nous propose l’Ocde.
OCDE : 4Ăšmte trimestre de croissance dans l’OCDE
Au premier trimestre 2010, le PIB a augmentĂ© d e0,7% dans la zone OCDE annonce l’OCDE le 31 mai.  » La forte croissance du PIB s’est poursuivie aux Ătats-Unis (0,8%) et au Japon (1,2%). La croissance du PIB a Ă©tĂ© plus terne dans la zone euro et dans l’Union europĂ©enne (0,2%). L’Italie a retrouvĂ© une croissance positive au premier trimestre de l’annĂ©e (0,5%), aprĂšs une lĂ©gĂšre baisse au trimestre prĂ©cĂ©dent, tandis que le rythme de la reprise s’est ralenti en France et au Royaume-Uni, et est restĂ© inchangĂ© en Allemagne », note l’organisation. C4est que la France dĂ©croche avec une croissance de seulement 0,1% sur le 1er trimestre 2010. En route vers la dĂ©croissance ?
Communiqué
http://www.oecd.org/document/43/0,3343,fr_2649_3371[…]
Economie : L’innovation est essentielle dit l’OCDE
« Le savoir est le principal moteur de lâĂ©conomie mondiale actuelle », affirme l’OCDE lors de l’ouverture de la StratĂ©gie de l’innovation.  » De nombreux gouvernements ont augmentĂ© les dĂ©penses pour lâenseignement et la recherche dans le cadre de leurs programmes de relance » rappelle M. GurrĂa. « CâĂ©tait une sage dĂ©cision. Maintenant quâils sâengagent sur la voie de la consolidation budgĂ©taire, ils doivent veiller Ă ne pas mettre en danger la croissance sur le long terme en coupant des dĂ©penses qui sont essentielles Ă lâavenir dâun pays ».
Sur le site Ocde
http://www.oecd.org/document/53/0,3343,fr_2649_3[…]
Le salaire moyen est de 2068 euros
« En 2008, un salariĂ© Ă temps complet du secteur privĂ© et semi-public, gagne en moyenne 2 753 euros par mois en brut et 2 069 euros nets de tous prĂ©lĂšvements Ă la source », nous affirme l’Insee. Ce salaire serait « en hausse de 3,6 % en euros courants par rapport Ă 2007 ». Compte tenu de la forte hausse des prix Ă la consommation (2,8 % en 2008) le salaire net moyen a donc augmentĂ© de 0,7 % entre 2007 et 2008 en euros constants, soit 1,1 point de moins quâentre 2006 et 2007. Du fait de la crise, la structure de lâemploi du secteur privĂ© sâest modifiĂ©e en 2008 : moins dâouvriers et notamment dâouvriers non qualifiĂ©s, davantage de femmes. En prenant en compte ces effets, le salaire moyen net Ă structure constante nâaugmente que de 0,1 % en euros constants.
Insee premiĂšre
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1300
Il y a-t-il des ghettos français ?
C’est la question que traite une nouvelle Note de veille du Centre d’analyse stratĂ©gique du gouvernement.  » Il ne sâagit pas de dire que les quartiers populaires de banlieues françaises seraient dĂ©sormais comparables aux ghettos amĂ©ricains, mais dâinsister sur la logique de ghetto qui les traverserait. Si les quartiers populaires de pĂ©riphĂ©rie se dĂ©gradent, en France, on serait encore loin de lâhomogĂ©nĂ©itĂ© ethnique et du degrĂ© de dĂ©shĂ©rence des ghettos amĂ©ricains. Un processus de ghettoĂŻsation serait toutefois observable dans les conduites dâadaptation Ă la marginalisation de leurs habitants, notamment dans les citĂ©s les plus identifiĂ©es de la rĂ©gion parisienne et des grandes villes comme dans celles des pĂ©riphĂ©ries des villes moyennes. ConcrĂštement, si les logiques dâĂ©conomie souterraine et de trafics (« bizness »), de dĂ©tournement du politique (« ghettos Ă©lectoraux »)17, de confrontation violente avec les reprĂ©sentants de la puissance publique18 ou de rupture radicale avec lâordre scolaire sont trĂšs prĂ©sentes dans la rĂ©cente enquĂȘte du journaliste Luc Bronner, le sociologue Didier Lapeyronnie parle quant Ă lui de ghetto en se plaçant sur le terrain plus discret des valeurs et des sociabilitĂ©s des « quartiers » de Province. Mais dans les deux cas sont soulignĂ©es une organisation et une ambiance devenues « autorĂ©fĂ©rentielles, comme tournĂ©es vers lâintĂ©rieur de la citĂ© », oĂč les personnes, en rĂ©ponse Ă une situation vĂ©cue de relĂ©gation, jouent un rĂŽle actif : affirmation dâun clivage vis-Ă -vis de lâextĂ©rieur, violence et racialisation omniprĂ©sente des rapports sociaux.
A contrario, certains observateurs soulignent que la plupart des constats empiriques sur lesquels sâappuient ces propos ne sont pas nouveaux, que ces quartiers ne sont homogĂšnes quâen apparence, enfin quâil est important de ne pas nĂ©gliger ce et ceux qui vont « bien » dans les citĂ©s. NĂ©anmoins, le recours Ă la notion de ghetto permet dâatteindre deux objectifs : alerter face Ă un processus de dĂ©gradation jugĂ© continu et qui ne serait plus lâapanage des quelques citĂ©s les plus mĂ©diatisĂ©es ; et mettre en Ă©vidence un caractĂšre systĂ©mique de lâensemble de ces dysfonctionnements. En plus de la violence, le problĂšme serait un « effet quartier » sur la trajectoire des personnes, dont les nouvelles gĂ©nĂ©rations, contraire Ă lâidĂ©al dâĂ©galitĂ© des chances. La question spatiale synthĂ©tiserait les questions sociale, raciale, scolaire et de genre, comme un enjeu central de justice sociale ».
La note
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille178.pdf
La crise touche différemment les régions françaises
« La crise Ă©conomique a davantage touchĂ© les rĂ©gions du Nord-Est en termes dâemploi, et principalement les rĂ©gions industrielles. Les rĂ©gions du Sud, dont lâactivitĂ© est orientĂ©e vers le tertiaire, ont Ă©tĂ© les plus prĂ©servĂ©es. Le Poitou-Charentes, RhĂŽne-Alpes, la Bretagne et les Pays de la Loire, jusque-lĂ dans une dynamique positive, nâont pas pour autant Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©s par la crise. A contrario, lâemploi en Ăle-de-France a mieux rĂ©sistĂ© que ce que lâon aurait pu envisagerâŠ. Entre dĂ©but 2008 et fin 2009, le Poitou-Charentes, RhĂŽne-Alpes, la Bretagne et les Pays de la Loire ont perdu entre 3,4 % et 5 % de leurs emplois », Ă©crit l’INsee..
Document In see
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?id=2929&reg_id=99
Le monde bascule, affirme l’OCDE
C’est un rapport trĂšs important que publie le 16 juin l’OCDE. Il transforme notre perception du monde en montrant un monde oĂč les pays du Sud produisent la majoritĂ© de la richesse mondiale. On assiste Ă un basculement de la richesse.
 » La croissance rapide des Ă©conomies Ă©mergentes a conduit Ă un recentrage du pouvoir Ă©conomique : les prĂ©visions fondĂ©es sur les analyses dâAngus Maddison, Ă©conomiste de renom rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ©, suggĂšrent que le poids Ă©conomique agrĂ©gĂ© des pays en dĂ©veloppement et des pays Ă©mergents est sur le point de dĂ©passer celui de lâensemble des pays dĂ©veloppĂ©s », Ă©crit l’OCDE qui publie le 16 juin ses Perspectives du dĂ©veloppement mondial : le basculement de la richesse. « La crise financiĂšre et Ă©conomique a accĂ©lĂ©rĂ© cette transformation structurelle de l’Ă©conomie mondiale. Les prĂ©visions Ă plus long terme suggĂšrent que les pays en dĂ©veloppement et les pays Ă©mergents sont susceptibles de reprĂ©senter prĂšs de 60% du PIB mondial en 2030 ».
Selon l’OCDE, le nombre de pays en dĂ©veloppement convergeant avec les pays de l’OCDE est passĂ© de 12 Ă 65 au dĂ©but du 21Ăšme siĂšcle. Cela a eu plusieurs effets. Les inĂ©galitĂ©s se sont creusĂ©es dans les pays du Sud mais en mĂȘme temps le nombre de pauvres (moins d’un dollar par jour) a Ă©tĂ© diminuĂ© d’un quart. La croissance des Ă©conomies convergeantes affecte les autres pays du Sud.
Mais l’OCDE conclue sur une note optimiste.  » Le rapport constate quâil est possible de tirer parti davantage des liens Ă©conomiques entre les pays en dĂ©veloppement. Ces âliens sud-sudâ, commerciaux, d’aide au dĂ©veloppement et d’investissement, sont une source de savoir et de financement de plus en plus importante pour le dĂ©veloppement. Par exemple, les gains potentiels dus Ă une rĂ©duction des tarifs douaniers entre les pays en dĂ©veloppement â jusquâaux niveaux prĂ©dominants pour le commerce entre les pays du nord â doubleraient presque les gains potentiels dâune rĂ©duction Ă©quivalente sur le commerce entre le nord et le sud. Somme toute, le basculement de la richesse est une bonne nouvelle pour le dĂ©veloppement et une bonne nouvelle pour l’Ă©conomie mondiale. âAlors que beaucoup d’observateurs pourraient voir lâessor du monde en dĂ©veloppement comme une menace Ă la prospĂ©ritĂ© ailleurs dans le monde, cela devrait ĂȘtre perçu plutĂŽt comme une opportunitĂ© pour que l’Ă©conomie mondiale passe Ă la vitesse supĂ©rieureâ a commentĂ© M. GurrĂa.
Le rapport
http://www.oecd.org/dataoecd/30/16/45452493.pdf?conte[…]
Les Perspectives Ă©conomiques de l’OCDE
L’Europe dĂ©visse. L’Ocde annonce une croissance des pays de l’OCDE de 2,7% cette annĂ©e et 2,8% en 2011. En novembre 2009 les mĂȘmes experts misaient sur 1,9% et 2,5%. « L’activitĂ© Ă©conomique se redresse plus rapidement que prĂ©vu » note l’OCDE. Mais la croissance n’est pas identique entre le spays. Aux Etats-Unis le PIB Croitra de 3,2%, 3% au Japon mais seulement 1,2% en zone euro.
« Il sâagit dâun moment critique pour lâĂ©conomie mondiale », a dĂ©clarĂ© le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâOCDE, Angel GurrĂa. Des efforts internationaux coordonnĂ©s ont permis dâempĂȘcher une grave rĂ©cession mais nous restons confrontĂ©s Ă dâĂ©normes dĂ©fis. De nombreux pays de lâOCDE doivent Ă la fois soutenir une reprise toujours fragile et adopter un modĂšle fiscal plus durable. Nous devons Ă©galement tenir compte des retombĂ©es des politiques nationales. Nous devons plus que jamais maintenir la coopĂ©ration Ă un niveau international ».
Les Perspectives
http://www.oecd.org/document/18/0,3343,fr_2649_201185_[…]
ChĂŽmage : La France toujours dans les mauvais Ă©lĂšves
« Le taux de chĂŽmage dans la zone OCDE est restĂ© inchangĂ© en avril 2010 par rapport Ă mars, Ă 8.7%. Ceci reflĂšte une tendance Ă la stabilitĂ© des taux de chĂŽmage dans la majoritĂ© des pays de lâOCDE », note l’OCDE. Si l’OCDE compte 46 millions de chĂŽmeurs, soit 3 millions de plus qu’en avril 2009, la France y contribue avec un taux de chĂŽmage en croissance de 0,8 point par rapport Ă avril 2009. Surtout, la France fait partie des pays oĂč le chĂŽmage est le plus Ă©levĂ©.  » Les pays de la zone OCDE ayant les taux de chĂŽmage les plus Ă©levĂ©s au mois dâavril sont lâEspagne (19.7%), la RĂ©publique slovaque (14.1%), lâIrlande (13.2%), le Portugal (10.8%) la Hongrie (10.4%), et la France (10.1%). Les taux les plus bas enregistrĂ©s sont ceux de la CorĂ©e (3.7%) et des Pays-Bas (4.1%) ».
Communiqué