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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Chatel réoriente l’éducation prioritaire

ÉDITORIAL

CLAIR : L’enterrement du social ?

LE SYSTEME

Prioritaire : Bruno Suchaut : Il faut s’intéresser à l’amélioration de la qualité l Les réactions syndicales au dispositif CLAIR ! Réseaux Clair : Qui seront les préfets des études ? ! Négociation salariale : Ca commence mal l Grosperrin veut modifier le socle commun l Retraites : Les anciens instituteurs ciblés d’après le Snuipp l Revalorisation des salaires des non-enseignants dans l’enseignement privé l L’Andev tiendra congrès du 13 au 15 octobre l Allemagne : Les inégalités se maintiennent.

L’ÉLÈVE

Le brevet mardi et mercredi l Le Conseil de l’Europe demande l’interdiction des dispositifs acoustiques anti-jeunes l Quelles aides pour la cantine ?.

LA CLASSE

Le Forum des enseignants innovants comme si vous y étiez… l Le théâtre à l’école

LA RECHERCHE

Comment évaluer l’impact des TIC en éducation ? l Derniers jours : Soutenez le Café et cultivez votre pédagogie avec L’anthologie des textes clés en pédagogie…

CITOYENNETE

Un Algérien de 69 ans est-il mort de mauvais traitements par des policiers ?

LES DISCIPLINES

La Hulotte au secours de la cordère l La France et ses régions l La biodiversité en vidéos.

Le fait du jour

Chatel réoriente l’éducation prioritaire

Vendredi 25 juin, Luc Chatel a visité le collège Henri Wallon de Marseille pour présenter le nouveau dispositif CLAIR (Collège et lycée pour l’ambition, l’innovation et la réussite). Il a annoncé son objectif de remplacer les réseaux d’éducation prioritaire (RAR et RRS) par les établissements CLAIR.

Le collège Henri Wallon fait partie des 106 établissements sélectionnés pour la mise en œuvre du programme CLAIR. Ce programme avait été annoncé par Luc CHatel Le ministre de l’éducation nationale le 8 avril 2010 lors de la clôture des Etats généraux de la sécurité de l’Ecole. Le ministre avait expliqué que les innovations de ce programme porteraient sur le champ des ressources humaines (les chefs d’établissement pourront recruter leurs équipes), pédagogiques (mise en œuvre du socle commun, recours aux expérimentations) et de la vie scolaire (désignation d’un préfet d’études par niveau). Il y avait déjà l’idée d’une généralisation à l’horizon 2011.

Des profs sélectionnés et mieux rémunérés. C’est ce qu’a confirmé Luc Chatel le 25 juin. « S’il fonctionne, le programme Clair a pour vocation d’être étendu et de remplacer le réseau d’éducation prioritaire », a déclaré le ministre. Il a insisté sur l’autre point fort du programme CLAIR : le choix des enseignants par le chef d’établissement. « Il faut que quand un professeur vient dans un établissement, il y vienne parce qu’il partage son projet et qu’il s’engage sur cinq ans… On veut des enseignants supermotivés et qui seront récompensés pour ça », a déclaré le ministre. Il a annoncé que ces enseignants suivraient une formation préalable et bénéficieraient d’une rémunération et d’avantages de carrière spécifiques. Il a également confirmé que les établissements CLAIR pourraient utiliser l’article 34 pour innover et le déploiement de « préfets des études » ayant un rôle de « coordination au niveau pédagogique que de vie scolaire ».

Article L Fessard Médiapart

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CLAIR : L’enterrement du social ?

Recadrée à la baisse en 2006, abandonnée au libre jeu de la déréglementation de la carte scolaire, l’éducation prioritaire ne semble pas une priorité de l’action gouvernementale. Le dispositif CLAIR lancé par Luc Chatel, qui n’a pas été mis en débat, interroge. S’agit-il d’un soutien, d’un recadrage ou d’une mise à mal ?

Répondre aux critiques de la Cour des Comptes ? Le 22 juin devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale, lors d’une audition sur le rapport de la Cour des Comptes, Luc Chatel avait annoncé que « ce programme (CLAIR) se caractérisera par des innovations dans le champ de ressources humaines, avec un effort porté sur la stabilité des équipes, dans le champ de la pédagogie avec un large recours aux expérimentations permises par la loi, et enfin dans le champ de la vie scolaire avec la désignation d’un préfet des études pour chaque niveau ». Il répondait ainsi aux vives critiques formulées par la Cour des comptes sur l’éducation prioritaire. La Cour estime que « la France est un des pays où les destins scolaires sont le plus fortement corrélés aux origines sociales ». Elle recommande de « donner aux équipes des moyens dans le cadre de contrats d’objectifs pluriannuels » et de « systématiser les affectations sur profil des responsables et des enseignants ». Elle dénonce l’éparpillement des moyens.

De fait où en est l’éducation prioritaire ? Un des grands moments de la présentation du rapport a sans doute été le commentaire de Jean Picq sur le coût de l’éducation prioritaire. Estimé à un milliard par le ministère, il précise que « ce chiffre n’est pas confirmé par la Cour ». Compte tenu du profil des enseignants en zep, le coût pourrait aussi bien être inférieur de 10% à celui des autres établissements ! C’est dire que l’éducation prioritaire… ne l’est peut-être plus. Créée par la gauche en 1981, l’éducation prioritaire a été redessinée par G. de Robien en 2006. Il a distingué à l’intérieur des ZEP, les « réseaux ambition réussite » (RAR), dotés de moyens supplémentaires, des « réseaux de réussite scolaire » (RRS). Il a ainsi amorcé une concentration des moyens. Aujourd’hui les RAR représentent 4% des collèges et 3% des écoles, les RRS 15% et 10%.

Une étude de la DEPP en 2009 montre que « trois quarts des élèves des collèges RAR sont issus des catégories sociales défavorisées et un tiers a un fort retard scolaire en début de sixième ». « Ces collégiens maîtrisent moins bien les compétences de base, en sixième comme en troisième. Leurs résultats au brevet sont, en moyenne, plus faibles que dans les collèges situés hors éducation prioritaire. » Déjà l’appréciation des moyens était mise en accusation. Si  » les collèges RAR se sont vus attribuer près de 23%d’heures d’enseignement par élève en plus par rapport aux autres collèges », concrètement sur le terrain cela se traduisait par 4 collégiens de moins par classe. Aujourd’hui on estime que les classes RAR ont 2 élèves de moins que les autres. Un effort insuffisant si l’on en croit l’étude déjà ancienne de T Piketty. Il avait pu calculer qu »une réduction de la taille des classes a un effet sur les résultats scolaires à condition qu’elle soit forte.  » La légère politique de ciblage des moyens actuellement en vigueur en ZEP (taille moyenne des classes de 21,9 en zep contre 23,3 hors zep) permet de réduire d’environ 10% l’écart de réussite. Cet écart pourrait être réduit de 40% si l’on mettait en place un ciblage fort avec une taille de classe moyenne de 18 en Zep et 24,2 hors zep ».

Plus récemment Anne Armand, IGEN, lors de la journée organisée à Paris par la DGESCO le 8 juin 2010 sur le bilan national des réseaux Ambition réussite, faisait le point sur les réussites et les échecs des RAR. Elle estimait qu’il y avait des améliorations sur la compréhension des difficultés des élèves (« réflexion sur la construction des apprentissages et non plus par le déterminisme social ») mais ciblait aussi les échecs pédagogiques : implication différente des enseignants par exemple. La formation spécifique annoncée par le ministre saur-t-elle résoudre ces difficultés ?

Les postes à profil ont-ils raison de tout ? Parmi les points noirs repérés des RAR il y a la fragilité des équipes pédagogiques : 36% des enseignants ont moins de deux ans d’ancienneté. Ce sont généralement des enseignants débutants , peu formés déjà hier à ces classes spécifiques, et qui n’ont qu’un objectif c’est quitter ces zones. A coup sur le recrutement , même étalé, d’enseignants volontaires ne va pas être facile d’autant qu’on ignore tout des avantages qu’on peut leur faire miroiter.

Pourra-t-on à coup de « super profs » compenser la détérioration crée par la destruction de la carte scolaire ? La question a été posée le 22 juin par un député, M. Régis Juanico. « Je peux confirmer les effets négatifs de l’assouplissement de la carte scolaire sur l’éducation prioritaire », a-t-il déclaré. « Ainsi, l’effectif d’un collège « Ambition réussite » dans le département de la Loire est descendu à 120 élèves, contre 400 à 500 élèves en moyenne dans les autres collèges du département. La stratégie d’évitement est évidente. L’inspection d’académie se trouve même contrainte de supprimer des postes d’enseignants dans les collèges environnants afin de pouvoir refuser des dérogations aux parents d’élèves. On marche sur la tête ! »

Le ministère aura-t-il les moyens d’une éducation prioritaire ? Rappelons que la Cour des Comptes pense que le ministère dépense moins d’argent dans les établissements prioritaires que dans les autres. On peut douter de la détermination du ministre quand on lit sa réponse devant les députés. «  La diversification de l’allocation des moyens paraît insuffisante à plusieurs d’entre vous, observant que l’écart entre l’éducation prioritaire et le reste du système scolaire n’est que de deux élèves par classe – 23,9 élèves ici, 21,7 là. Mais il faut se méfier des moyennes pour un système qui compte 55 000 écoles, 8 000 collèges et 4 000 lycées….D’autre part, les moyens alloués au réseau « Ambition réussite » ne se limitent pas à un moindre effectif des classes : s’y ajoutent des indemnités spécifiques pour les équipes éducatives, des crédits pédagogiques spéciaux et le dispositif « école ouverte », qui permet d’accueillir les jeunes en dehors du temps scolaire. Le coût supplémentaire total de l’éducation prioritaire s’élève ainsi à 20, 2 milliards d’euros ». Au terme de cette divagation le ministre multiplie par 20 le coût de l’éducation prioritaire estimé par ses propres services et regardé avec un fort scepticisme par la Cour des Comptes. Comment alors faire confiance à un réel effort financier ? La création des nouveaux réseaux CLAIR peut aussi bien permettre de diminuer fortement le nombre d’établissement prioritaires et de diminuer encore l’effort national.

Que deviennent les écoles ? Alors que la Cour des Comptes et de nombreux experts estiment qu’il faut mettre la priorité sur la maternelle et l’école, les réseaux CLAIR parlent des «  collège et lycée pour l’ambition, l’innovation et la réussite ». On ne sait pas trop dans cette perspective ce que deviennent les écoles mais on peut déjà dire qu’elles ne sont pas mises au cœur de l’effort.

Quelle conception de l’éducation prioritaire ? Mais la plus forte réserve tient à la genèse même de ce programme. Alors que l’éducation prioritaire était née d’une volonté de lutter contre les déterminismes sociaux, le programme CLAIR est le fruit des Etats généraux de la sécurité de l’Ecole. Il a été imaginé pour lutter contre l’absentéisme et la violence scolaire. D’où l’entrée des lycées dans le dispositif. D’où aussi des objectifs très différents des réseaux RAR et RRS. C’est bien là où il y a la rupture la plus profonde et la plus inquiétante avec le projet de l’Ecole républicaine. Luc CHatel voudra-t-il prendre en charge cette dimension ? La réponse à cette question concerne non seulement un jeune sur cinq mais aussi l’avenir social et économique de la France. « L’école ou la guerre civile » a écrit un bon auteur…

Article L Fessard Médiapart

Luc CHatel devant l’Assemblée 22 juin

Bilan pédagogique A Armand

Etat des lieux des RAR – 2009

Cloture des Etats généraux de la sécurité

Robien présente les RAR

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Prioritaire : Bruno Suchaut : Il faut s’intéresser à l’amélioration de la qualité

« S’il est justifié de vouloir améliorer l’efficience de notre école, il est peu probable que l’on en améliore l’équité avec les mesures actuelles, on peut quand même s’interroger sur la politique qui vise principalement à réduire les coûts, sans s’intéresser véritablement à l’amélioration de la qualité. Autrement dit : on dégraisse le mammouth, mais il ne courra pas plus vite ! » Directeur de l’IREDU, auteur d’un très récent rapport d’évaluation sur l’éducation prioritaire dans une académie, Bruno Suchaut analyse son état actuel. Il ouvre des pistes pour réduire les inégalités.

Lisez l’article de Bruno Suchaut

Les réactions syndicales au dispositif CLAIR

Surpris par l’annonce de Luc Chatel, les responsables syndicaux accueillent avec inquiétude ce recadrage de l’éducation prioritaire.

Interrogé par le Café, Patrick Gonthier, secrétaire général de l’ Unsa Education, déplore l’absence de concertation et de bilan sur le dispositif RAR. « Ce qui est nouveau dans les propos de Luc Chatel c’est l’idée que ça se substitue à l’éducation prioritaire», estime P Gonthier, « . On est plus dans la logique de l’éducation prioritaire mais dans une autre axée sur l’absentéisme et la sécurité, ce qui n’était pas le cas des établissements de l’éducation prioritaire. Là on voit poindre une logique répressive. La notion de réussite devient secondaire. C’est un changement de logique ».

Pour Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, « mon premier sentiment c’est la surprise. Déjà aux Etats généraux de la sécurité de l’Ecole (EGSE) l’annonce du réseau CLAIR a été une surprise. Depuis on n’en a jamais discuté avec le ministre. Si les réseaux CLAIR se substituent aux réseaux d’éducation prioritaire c’est une vraie question car il n’y a eu aucun bilan pour voir où sont les points forts et les points faibles et ensuite réfléchir aux améliorations. Substituer comme cela sans ce débat c’est une erreur ».

B Groison est hostile au principe des postes à profil. « L’autonomie sans une vue globale, sans appel à des objectifs communs, c’est un mauvais départ », nous déclare-t-elle. « Penser qu’il suffise de recruter des postes à profil pour créer une dynamique c’est une erreur. C’est enfermer les établissements dans des logiques spécifiques, les lier à certains projets et ça ne permet pas une vue globale qui permettrait de mieux traiter la difficulté scolaire. Une réelle dynamique pédagogique se crée avec l’impulsion d’une politique nationale qui peut ensuite se décliner au local. C’est l’idée des zep. Ce qui manque dans les réseaux CLAIR c’est cette impulsion. Il n’y a pas d’orientation. Chatel dit que le local va gérer mais où est la réflexion ? »

Plus que réorientation idéologique, elle estime que « le ministre est dans la logique de la loi de 2005. Il pense que tout repose sur les individus, qu’ils sont responsables aussi bien les enseignants que les jeunes. Le gouvernement est sur une priorité celle de la responsabilisation individuelle ». Enfin se pos ela question des moyens. « Aujourd’hui alors que le gouvernement réclame 40 milliards d’économie on sait bien que s’ils peuvent au passage récupérer quelques postes, ils le feront. Donc nous sommes inquiets devant ces mesures ».

Réseaux Clair : Qui seront les préfets des études ?

Comment définir les « préfets des études ». Tout droits tirés d’un délicieux imaginaire bleu horizon, les « préfets des études » ont été annoncés par Nicolas Sarkozy le 24 mars 2010. Quels seront les critères de recrutement ?

La question travaille les rectorats qui sont chargés actuellement de trouver ces nouveaux personnels. Il n’est pas certain que toutes les académies les définissent de façon identique, même après la déclaration de Luc CHatel le 25 juin : des enseignants ou CPE ayant un rôle de « coordination au niveau pédagogique que de vie scolaire ». Ainsi dans une académie on estime que ce rôle implique qu’il assume un enseignement disciplinaire, qu’il assure un suivi pédagogique et éducatif pour un ensemble d’élèves ciblés (particulièrement 6ème et 2de), qu’il « renforce le travail des équipes des services de la vie scolaire » et qu’il renforce « la prise en charge de la vie de l’élève dans l’établissement ». Il devra aussi bien monter des projets pédagogiques que contribuer à la surveillance.

Son horaire serait de 6 heures de cours et 24 heures de vie scolaire. Pour la rémunération : « salaire conservé avec possibilités d’indemnités propres à l’exercice de certaines missions » (par exemple prof principal). C’est peut-être pas cher payé pour une position dans l’établissement d’une rare ambiguïté. C’est aussi un curieux choix pour animer les équipes pédagogiques que de créer un poste et de le projeter ainsi « en l’air ».

Négociation salariale : Ca commence mal

Vendredi 25 juin, la rencontre entre les syndicats et Eric Woerth a tourné court : les syndicats ont quitté la salle.

Les syndicats FO, CFDT, CGT, CFTC, FSU, UNSA, Solidaires, CGC « ont demandé des réponses positives et immédiates à leur interpellation sur la valeur du point d’indice, seule à même d’assurer une progression du pouvoir d’achat de tous les agents… Face aux refus des ministres d’apporter quelque réponse que ce soit, les organisations syndicales ont quitté la séance ».

Parmi les questions posées par les syndicats l’avenir de l’ augmentation de 0,5% prévue le 1er juillet. F Fillion a annoncé qu’elle était maintenue. Le ministère du travail laisse planer le doute.

Communiqué

Grosperrin veut modifier le socle commun

Auteur d’un rapport sur le collège, le député UMP Jacques Grosperrin a déposé une proposition de loi visant à modifier le socle commun. Tout en reconnaissant que « la mise en œuvre du socle au collège montre clairement que cette nouvelle approche de l’enseignement n’a pas reçue, jusqu’ici, d’impulsion politique suffisamment forte pour être pleinement appropriée par les écoles et les établissements scolaires et leurs enseignants », le député souhaite insérer « deux nouveaux piliers au socle commun de connaissances et de compétences » : remplacer la culture  » humaniste et scientifique » par la culture « humaniste, scientifique et technologique », « pour combler ainsi l’absence de toute référence à la culture technologique ». Et ajouter dans les objectifs du socle  » la maîtrise des éléments concourant au bien-être de l’élève devienne l’une des composantes du socle commun ».

La proposition de loi

Sur le rapport Grosperrin

Retraites : Les anciens instituteurs ciblés d’après le Snuipp

Le projet de loi sur les retraites modifie la prise en compte des services actifs. Cela a une implication forte pour les collègues PE issus du corps des instituteurs. Aujourd’hui, les enseignants qui ont accompli au moins 15 ans de services « actifs » peuvent obtenir la jouissance de leur pension dès l’âge de 55 ans, au lieu de 60 ans pour les autres fonctionnaires. Cela concerne en particulier les emplois d’instituteurs. Avec la réforme « tous les professeurs des écoles anciens instituteurs qui ont entre 15 et 17 années de services actifs perdraient le bénéfice du départ à 55 ans, de l’annulation de la décote à 60 ans et des modalités de calcul de leur pension à 55 ans » annonce le Snuipp.

Communiqué

Revalorisation des salaires des non-enseignants dans l’enseignement privé

«  Après près de trois années de négociations, la Fep-CFDT signera un accord qui engage les employeurs à valoriser les compétences et formations acquises par les salariés au cours de leur carrière », annonce la Fep, premier syndicat de l’enseignement privé sous contrat. « Cette nouvelle classification doit permettre l’émergence d’une véritable « gestion des ressources humaines » au sein des établissements catholiques pour reconnaître et valoriser l’acquis de l’expérience professionnelle ».

L’Andev tiendra congrès du 13 au 15 octobre

Sous le thème « L’Europe, territoires d’éducation », l’Andev, l’association qui relie les directeurs de l’éducation des grandes villes, tiendra à Tours, du 13 au 15 octobre, son congrès annuel. L’Andev a fixé un objectif à ce congrès : « que les participants repartent du congrès avec des connaissances globales sur l’éducation en Europe, des éléments de réflexion sur les questions relatives à l’éducation et l’Europe et des idées de d’expériences pratiques innovantes françaises et étrangères ainsi que des pistes de travail à explorer dans leur collectivité. »

Pour cela le congrès prévoit une douzaine d’ateliers et deux tables rondes sur les constats de l’éducation en Europe et les perspectives sur l’éducation en Europe. La discussion a commencé sur le blog du congrès.

Le blog du congrès

Allemagne : Les inégalités se maintiennent

« Le système éducatif allemand continue de reproduire les inégalités géographiques et sociales entre les élèves », annonce l’ambassade qui présente les résultats d’une étude de l’Institut pour le développement qualitatif de l’enseignement (IQB). « En compréhension écrite, il existe ainsi un écart de niveau moyen de plus d’une année entre un élève de troisième (9e classe) scolarisé à Brême, en bas du classement, et son camarade scolarisé en Bavière, le Land le mieux classé. De même, à niveau scolaire égal, un enfant issu de la classe aisée a 4,5 fois plus de chances d’être orienté vers le lycée (général) que son camarade qui grandit dans une famille ouvrière. » A cette division nord – sud, s’ajoute maintenant une opposition ouest – est sur le niveau en anglais. Ce osnt ces inégalités sociales , mises en évidence par Pisa, qui ont poussé les Lander à réformer l’enseignement et à instaurer l’école toute la journée au lieu de l’école du matin et à instaurer des standards nationaux.

Article

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Le brevet mardi et mercredi

Mardi 29 et mercredi 30 juin ont lieu les épreuves écrites du Diplôme national du brevet. Ce diplôme qui atteste les connaissances acquises en fin de collège concerne près de 700 000 candidats.

Le Guide 2010 du brevet

Le brevet

Le calendrier

Le Conseil de l’Europe demande l’interdiction des dispositifs acoustiques anti-jeunes

Appelé « Mosquito », un dispositif acoustique produit un signal sonore à haute fréquence, audible par presque tous les jeunes de moins de 20 ans mais difficilement perceptible par les personnes de plus de 25 ans. On peut ainsi, en le mettant à fond, éloigner les jeunes de tel ou tel lieu(une boutique par exemple) sans gêner les adultes. Selon le Conseil del’Europe, déjà 3 500 de ces appareils seraient utilisés dans le seul Royaume-Uni.

Dans une recommandation adoptée le 25 juin, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe « a déclaré que ce dispositif extrêmement « nocif » constituait une discrimination à l’égard des jeunes, les traitant comme des « oiseaux ou des insectes indésirables ». En outre, les parlementaires ont affirmé que ce dispositif pouvait être jugé contraire à certains droits de l’homme comme le respect de la vie privée ou la liberté de réunion et s’apparenter à un traitement dégradant car il inflige des souffrances acoustiques ».

A noter que les jeunes utilisent eux aussi cette gamme de fréquence pour communiquer à l’abri des oreilles indiscrètes.

Délibération

Quelles aides pour la cantine ?

Les collectivités locales aident-elles toute sde façon égale les familles à payer leur repas de cantine ? La société Alise, qui commercialise des logiciels de gestion des restaurants scolaires, a enquêté sur ces aides et fournit une synthèse. Ce qu’il en découle c’est la grande variété des aides. Dans certaines régions elles sont liées au revenu des parents. Dans d’autres non.

L’enquête

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La classe

Le Forum des enseignants innovants comme si vous y étiez…

Organisé par le Café pédagogique, le Forum des enseignants innovants a réuni à Dax, les 4 et 5 juin, une centaine d’enseignants innovants sélectionnés par concours. Quatre vidéos vous permettent de découvrir cet événement. Les enseignants y parlent de leur projet.

La première vidéo

La seconde vidéo

La troisième vidéo

L’excellente vidéo de Curiosphère

Le blog

Le théâtre à l’école

Quelles richesses pédagogiques offre le théâtre à l’école ? Marie Bernanoce, maitre de conférence à Grenoble 3, répond à cette question dans le n°342 de Fenêtres sur cours. «  Il est dommage que dans les pratiques théâtrales à l’école on pense peu à l’écriture », dit-elle. « Et quand elle existe, les propositions qui sont faites aux enseignants sont souvent des activités du type sketch. Or, le théâtre ne s’écrit pas comme ça. Quand on immerge les enfants dans le théâtre des auteurs actuels, dans des formes d’écriture « à la manière de », on peut ensuite leur proposer des expériences d’écriture qui permettent d’entrer dans une vraie théâtralité. Je préconise d’écrire surtout des débuts de pièces, et pour les autres. Ainsi l’écriture théâtrale trouve toute sa force. L’autre s’empare alors de l’écriture pour la mettre sur la scène, fûtelle imaginaire, et le théâtre peut naître ! »

FSC 342

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L’offre établissements

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La recherche

Comment évaluer l’impact des TIC en éducation ?

« Malgré une décade d’investissement important dans les TIC pour l’éducation dans les pays de l’OCDE et leur utilisation croissante dans les pays en voie de développement, il reste encore des manques dans nos connaissances ». Cette étude de l’OCDE et de la Commission européenne tente de définir des indicateurs pour évaluer l’impact des TIC en éducation. Or ce n’est pas évident. Par exemple, à Hong Kong, alors qu’un très fort investissement dans les TIC a eu lieu, les changements dansla pédagogie restent rares. Mais la difficulté première c’est définir les indicateurs qui permettront de mesurer cet impact dans la perspective de la société de l’information.

L’étude

Derniers jours : Soutenez le Café et cultivez votre pédagogie avec L’anthologie des textes clés en pédagogie

Sous-titré « Des idées pour enseigner », ce livre nous offre en quelques pages la synthèse des principaux ouvrages pédagogiques sur les apprentissages, l’enseignement, la relation pédagogique et le métier d’enseignant. Sur chacune de ces questions il confronte les points de vue des grands auteurs : Meirieu, Astolfi, Develay, Houssaye, Lévine, de Peretti, Perrenoud etc.

Autorité, échec scolaire, aide aux élèves, compétences : voilà quelques mots qui encadrent le débat actuel sur l’Ecole. Chacun bénéficie d’un chapitre dans cet ouvrage qui présente les réflexions de 28 grands pédagogues francophones. Une bible de la pédagogie ? Certainement pas car si la pensée y est riche, elle est aussi diverse, contradictoire parfois, en tous cas elle s’enrichit de ces confrontations.

Et l’ouvrage vaut ce que vaut son auteur. Danielle Alexandre « est tombée dans la pédagogie toute petite ». Elle nous a confié son avidité à se nourrir des travaux de sciences de l’éducation. Elle est passée par l’école normale d’institutrice. Elle a toujours enseigné dans des établissements considérés comme difficiles, par choix délibéré. Elle a enseigné de la maternelle au lycée et partagé son temps avec la formation. Tout cela lui a donné la possibilité de confronter théories et terrain. Et aussi une grande expérience de l’enseignement et des théories pédagogiques.

Alimenté à de telles sources, c’est dire que l’ouvrage pourra intéresser aussi bien l’enseignant que l’étudiant. Etudiants et débutants découvriront avec facilité et gain de temps la pensée des grands auteurs des sciences de l’éducation et ainsi mieux préparer les concours et examens. Les enseignants se plongeront dans l’ouvrage pour se former ou pour réfléchir aux difficultés de parcours qui émaillent ce métier. Les plus méchants feront une lecture comparative avec les discours officiels…

Grâce à ce livre, le lecteur pourra lire Astolfi sur le rôle de l’erreur, Perrenoud sur les compétences ou la différenciation, Meirieu sur la relation pédagogique, Peretti sur l’évaluation, Houssaye et le fameux triangle pédagogique, Hameline et les objectifs pédagogiques… Chacun pourra ainsi revenir aux sources. Pour le Café pédagogique, cet ouvrage est le livre de l’année.

Adhérez au Café pédagogique et bénéficiez de cet ouvrage à prix spécial : Enrichissez vos lectures pédagogiques ! Le Café pédagogique vous offre l’ouvrage et votre adhésion à l’association soutenant le Café pédagogique pour 26 euros seulement !

Danielle Alexandre, Anthologie des textes clés en pédagogie. Des idées pour enseigner, Paris, ESF, 2010, 160 pages, 12,90 euros.

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Lisez l’entretien avec Danielle Alexandre

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Citoyenneté

Un Algérien de 69 ans est-il mort de mauvais traitements par des policiers ?

C’est France Info qui relance une affaire passée aux oubliettes. Le 9 juin 2009, à Argenteuil, M. Ali Ziri, un Algérien qui a fait sa vie en France, est arrêté par la police avec son ami de 61 ans. Ils sont emmenés au commissariat. Il décède deux jours plus tard.

Une première autopsie innocente la police. Mais une seconde autopsie vient contredire la première. Elle établit que M Ali Ziri posre de nombreux et graves hématomes. Une enquête de la commission nationale de déontologie de sécurité établit grâce à des caméras de vidéo surveillance, que M Ziri a été interpellé avec une grande brutalité. La commission demande des sanctions.

Enquete France Info

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Les disciplines

La Hulotte au secours de la cordère

La sympathique revue La Hulotte a consacré deux numéros (61 et 62) à deux cousines devenues très rares : la cardère cultivée e la cardère sauvage. C’est que cette plante, après des années de loyaux services dans l’industrie textile, a failli disparaître puisqu’on n’en avait plus besoin. La Hulotte a racheté un stock de graines et propose maintenant de vous en offrir gratuitement.

La Hulotte

La France et ses régions

Cet annuel de l’Insee permet de faire le point sur l’évolution démographique et économique des régions. Cette année,la pauvreté, l’attractivité,l’intercommunalité font l’objet d’articles spécifiques.

La France et se srégions

La biodiversité en vidéos

Qu’est ce que la biodiversité ? Comment évolue-t-elle ? C’est une question que Curiosphère développe à l’occasion de l’année de la biodiversité. Le site propose à coté d’une excellent vidéo d’explication, une page spéciale agrémentée de vidéos.

La principale vidéo

Les vidéos

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le Cafe

Les anciens Expresso ?

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