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Quelle sera la part de la formation initiale demain dans les BTS ? V. Pécresse a présenté le 20 mai une réforme qui va donner un nouveau visage aux BTS. La réforme présentée par la ministre de l’enseignement supérieur entend répondre aux défis de la démocratisation des formations, de son adaptation au marché mais aussi aux contraintes budgétaires.


Les 220 000 étudiants en STS connaissent une grande inégalité de réussite aujourd’hui puisque le taux de succès au BTS est de 81% pour ceux qui sont issus d’un bac général contre 49% pour les bacheliers professionnels. La réforme entend lutter contre ce taux d’échec en favorisant « l’innovation pédagogique, notamment par la pédagogie par projets ; une diversification des méthodes en fonction des publics accueillis ; la constitution de sections homogènes ; le suivi individualisé des étudiants ». Elle préconise une organisation en modules le BTS bénéficiant d’une « validation progressive des acquis et leur capitalisation sous forme de crédits ECTS ». Cette réforme ne sera pas sans impact sur les enseignants. On passerait à une organisation de l’année scolaire en semestres, avec un développement du contrôle en cours de formation.


Plus globalement encore, la ministre a annoncé une réforme à la fois de la carte des formations et des formations elles-mêmes. « Il est nécessaire de faire procéder, avec le concours de la commission interprofessionnelle consultative et des commissions professionnelles consultatives, à une révision générale de cette carte afin d’examiner la pertinence d’éventuelles fusions, différenciations ou créations de spécialités au regard de l’évolution des métiers et des emplois ». Le nombre de spécialités (87) devrait être réduit et la carte remaniée dans le même esprit de fusions.


La réforme prévoit aussi le report des formations vers l’entreprise. La minsitre demande le doublement de l’apprentissage : la moitié des ouvertures devrait être en apprentissage. Elle encouragera également le développement des plates formes technologiques. Ces plates formes  » contribuent à la formation et à l’insertion professionnelles des élèves de la voie technologique et professionnelle, en leur donnant l’occasion de participer à l’exécution de prestations destinées aux entreprises » et particopent à la formation du personnel des PME. De 25 elles devraient passer à 225 en trois ans. Il s’agit nettement de développer des services d’enseignement dans les établissements. Enfin les curricula proposeront dorénavant une part modulable adaptable immédiatement aux attentes des entreprises.


Un dernier aspect concerne le post BTS. La réforme entend développer la poursuite d’études particulièrement en développant les classes ATS.

Le dossier de presse

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid51707/10-propos[…]


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