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Mercredi 18 mai, le Snuipp organise un rassemblement national devant le ministère. Des militants venus de la France entière apporteront les revendications de 95 départements. Est-ce vraiment un bon moment ?

Mercredi 18 mai, le Snuipp prépare une journée de protestation contre le budget de l’éducation nationale. Que va-t-il se passer ?

Nous faisons de ce rassemblement une journée nationale pour l’école primaire. Nous voulons dire que les suppressions de postes, l’annonce d’une rentrée très tendue tout cela est pour nous une plitique sans issue. On sait aussi que le budget 2012 laisse présager encore 16 000 suppressions de postes dont 8 000 pour le primaire ce qui représente la fermeture de 5 000 classes. Pour nous il est clair que le non remplacement ne peut être l’alpha et l’oméga d’une politique ambitieuse pour l’école.

Le 18 mai nous ne serons pas seuls. Il y aura des délégués des enseignants et des écoles de 95 départements. Mais aussi des parents de plusieurs régions, les associations d’enseignants en Rased (Fname, Fnaren etc.), des élus (Nord, Valvados, Marseille etc.). Cela illustre que tous les acteurs de l’école sont mobilisés.

Ils viendront dire leurs difficultés, la croissance du nombre d’élèves, la baisse de la scolarisation à 2 ans. Ils témoigneront aussi des suppressions de postes en RASED : 600 suppressions sont annoncées ce qui laisse 30 000 écoliers sans aide. On voit apparaitre des zones blanches dans les départements. Car cette journée lancera un signal d’alarme sur les rentrées 2011 et 2012 surtout. F Fillon vient de donner les lettres de mission au ministère de l’éducation nationale.

Le deuxième message c’est que l’école a besoin d’un nouveau souffle. On a vu dans le débat sur le harcèlement l’importance du climat scolaire pour la réussite des élèves. Il est important de trouver les leviers qui redonneront du dynamisme à l’école. Pour nous le travail en équipe, la formation professionnelle et avoir plus de maîtres que de classes sont des clés pour transformer l’école.

Changer de politique, redonner une impulsion, tout cela a déjà été proposé. Pourquoi cela aboutirait-il maintenant ?

On ne peut plus se cantonner au silence. Depuis plusieurs semaines dans plusieurs départements il y a une mobilisation qui existe de façon significative. On va continuer à porter cette parole sur l’école. On se laissera pas faire. C’est en ce moment que se prépare le budget 2012. C’ets maintenant qu’il faut agir.

Au ministère on dit que 5 000 classes supprimées sur 250 000 c’est peu. Qu’en pensez-vous ?

En vérité les difficultés rencontrées dans els écoles sont loin d’être invisibles. J’invite ceux qui tiennent ce discours à rencontrer les élus locaux…

Entretien François Jarraud

Lien :

Le rendez-vous du 18 mai

http://www.snuipp.fr/Le-18-mai-a-Paris-pour-l-Ecole-on