Print Friendly, PDF & Email

Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Journée nationale de l’OZP : Est-ce la fin de l’éducation prioritaire ?

ÉDITORIAL

La police des mots

LE SYSTEME

Les maires demandent l’arrêt des suppressions de postes l Formation : La professionnalisation par l’alternance vantée par Luc Chatel l Ile de France : un nouveau programme d’actions éducatives autour de l’esclavage et de la traite négrière l Direction : Le Sgen dénonce la hiérarchisation renforcée l L’agrégation d’histoire annulée ? l Etats-Unis : La révolution conservatrice touche l’Ecole.

L’ÉLÈVE

Les élus locaux veulent développer les classes de découverte l Alcool, tabac et drogue en chute en Allemagne.

LA CLASSE

Forum des enseignants innovants : Un univers virtuel pour un monde pédagogique plus grand l Dis-moi dix mots récompense des collégiens et lycéens.

LA RECHERCHE

La gouvernance des relations formation emploi…

CITOYENNETE

Droit et protection des ressources naturelles

LES DISCIPLINES

Grimsvötn : Une nouvelle menace ? l Le CEA soutiendra l’EIST à Paris l Langues : L’approche par compétences est-elle efficace ?

Journée nationale de l’OZP : Est-ce la fin de l’éducation prioritaire ?

Samedi 21 mai, l’Observatoire des Zones Prioritaires (OZP) faisait le point sur l’évolution de l’éducation prioritaire. Avec la généralisation du dispositif ECLAIR que reste-il de la promesse du droit à l’éducation des plus défavorisés ?

20e année de l’OZP… Certes, ça se fête. Mais l’esprit de la journée n’était pas précisément à la fête, étant donnée l’actualité de l’Education Prioritaire, désormais interdite de terminologie officielle dans les circulaires et les discours publics. Durant la journée, le malaise des acteurs fut palpable. Et pourtant, l’OZP se démène, anime un site internet remarquable, multiplie les interventions et les expertises dans les territoires, avec ses partenaires et les pouvoirs publics.

Premier constat de cette Journée : le creusement des inégalités scolaires liée à la montée de la ségrégation sociale dans les établissements du fait de la suppression de la carte scolaire. « Pour résumer, les politiques publiques défaillantes et les contextes de concurrence finissent par renforcer l’échec et les inégalités, du fait des perturbations pédagogiques successives qui stigmatisent les « mauvais » établissements, et renforcent chez les personnels le sentiment de ne plus pouvoir agir, d’être seuls face à une tâche immense, avec des risques de fuite des enseignants comme des familles. Les apprentissages deviennent de plus en plus difficiles, et les inégalités en sortent renforcées » synthétise S. Broccholichi.

Pour Françoise Lorcerie, la ségrégation est devenue ethnique. «  Il faut oser dire que c’est la ségrégation ethnique qui s’accroit, davantage de la ségrégation sociale : quand les populations africaines deviennent relativement importantes, les quartiers deviennent évités par les populations blanches ». Ainsi, des statistiques de la DEPP, elle tire le chiffre « incroyablement élevé » d’un tiers de garçons issus de l’immigration africaine sortant de l’école, sans diplôme, pour 9% des filles de la même origine », écrit-elle.

On assiste à une vraie mutation avouée du réseau prioritaire. Pour Jean-Claude Emin, « on n’est pas loin de revenir à la période où on résonnait à partir des dons. L’usage irraisonné du mot « talents » dans les textes officiels, le centrage sur les évaluations-bilans en lieu et place des diagnostics, le passage de « l’école pour tous » à « une école pour chacun » sert de fond à une politique individualisante, visant à la fois à exfiltrer les « bons élèves » des zones difficiles et à enfermer les déviants et les pauvres ».

Lisez le reportage du Café

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

L’Éditorial de Marcel Brun

La police des mots

La journée nationale de l’OZP en a été encore une illustration : les mots ne sont pas interchangeables. Ils ne sont pas de vagues étiquettes qu’on pose sur les choses. Ils sont les outils grâce auxquels on agit, on invente, on pense. Exemples : « quand on multiplie les sigles, on pratique la guérilla sémantique pour que plus personne ne puisse s’y retrouver. On contribue à l’obscurcissement de la politique éducative » a dit Luc Cédelle, journaliste au Monde. « A force de changer les mots, plus personne ne se comprend, ne se reconnaît », a complété une coordo ZEP. Pardon, une secrétaire exécutive de réseau.

Il y a quelques jours, Véronique Decker envoyait un « coup de gueule à tous ceux qui prennent nos mots » : projets, socle, compétences, individualisation, évaluation, innovation, accompagnement… Autant de concepts que les tenants de la concurrence tentent de détourner dans leurs « marques ».

Ce qui, pris isolément, paraît anodin, fait système. Dans les textes officiels, les talents, différences, voire besoins particuliers ou illettrisme naturalisent le social. L’expérimentation préfigure la déréglementation. On prescrit de « ne pas abandonner les meilleurs », de « libérer les initiatives » pour faire jouer la concurrence. L’école de tous devient l’école de chacun. On ne lutte plus contre les inégalités, mais contre la violence. Le charisme remplace la formation, le bonheur détrône l’apprentissage, les populations à risques remplacent les pauvres.

Mais après tout, pourquoi refuser de faire du neuf dans les vieux oripeaux ? Pourquoi tant de raideur idéologique ? Parodions les Modernes : « Osons faire nouveau, moderne, branché. Enfilons les habits brillants de la modernité au lieu de nos ternes guenilles, développons la langue du consensus plutôt que celle du conflit, toujours porteur d’aigreur, d’ankylose et d’étroitesse d’esprit ! ». Chacun devrait savoir que les clients de la SNCF sont mieux traités que ne l’étaient les usagers du service public, que les équipiers de MacDo sont moins précaires que les autres salariés… Qui se souvient encore des casseroles successives de la Générale des Eaux renommée Vivendi, tant son nouvel avatar Véolia semble devenu un agent du bien commun ?

Un grand auteur écrivit il y a quelques décennies des phrases prémonitoires : « Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. (…) Vers 2050, plus tôt probablement, toute connaissance de l’ancienne langue aura disparu. Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron n’existeront plus qu’en versions novlangue. Ils ne seront pas changés simplement en quelque chose de différent, ils seront changés en quelque chose qui sera le contraire de qu’ils étaient jusque-là. »

Les « insurgés » qui fleurissent sur toutes les places du monde sauront-ils faire surgir de nouveaux éléments de langage alternatifs pour oser penser l’avenir ? En tout cas, prenons soin de nos mots, pour ne craindre ni 2012 ni 2050. Et enseignons les finesses de l’histoire du vocabulaire à nos élèves. Personne d’autre que nous ne le fera.

Marcel Brun

Orwell

Revenir au sommaire

Les maires demandent l’arrêt des suppressions de postes

L’association des maires de France demande au gouvernement de mettre fin aux suppressions de postes dans le primaire, notamment dans les zones rurales. Elle conteste le mode de calcul choisi par Luc Chatel et présenté par lui comme proche du terrain.

« Les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus ». L’association des maires de France conteste aussi  » les conditions de concertation engagées localement par les inspecteurs d’académie, d’autant plus que les critères d’appréciation retenus pour l’élaboration de la carte scolaire varient sensiblement d’une académie à l’autre ».

Concernant les zones rurales, « les maires déplorent l’absence d’application par les inspecteurs d’académie de la Charte sur les services publics en milieu rural de 2006 qui prévoit que les maires des communes rurales soient informés par les autorités académiques deux ans avant tout projet d’ouverture ou de fermeture de classes ».

L’AMF demande à Luc Chatel de « mettre fin à la poursuite des suppressions de postes dans le primaire engagées par le gouvernement ; de clarifier le concept « d’environnement social défavorisé » ouvrant droit à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, suite à la demande adressée au ministre sur cette question en février dernier ; de rappeler aux inspecteurs d’académie la nécessité d’appliquer correctement les modalités et les délais de concertation inscrits dans la Charte des services publics en milieu rural ». Présidée par Jacques Pélissard, l’AMF regroupe 34 486 maires.

Communiqué

Formation : La professionnalisation par l’alternance vantée par Luc Chatel

Comment vanter la masterisation quand on déplore l’absence de formation professionnelle ? Luc Chatel avait promis de soumettre à Valérie Pécresse la question d ela formation professionnelle des enseignants. Il l’a fait le 23 mai à l’occasion d’une visite des universités de Cergy et Saint Quentin en Yvelines.

Luc Chatel « a salué le travail mené conjointement par l’université de Cergy-Pontoise-en-Yvelines, l’université de Versailles Saint-Quentin et le rectorat de l’académie de Versailles pour élaborer un dispositif de masters en alternance qui réponde à la demande qu’il avait formulée de plus grande professionnalisation du contenu de la formation, en augmentant notamment les périodes de stages dans les écoles et les établissements scolaires. Valérie Pécresse, quant à elle, a annoncé qu’elle souhaitait élaborer des référentiels de formation prenant en compte les compétences et connaissances attendues dans les différents métiers de l’enseignement et de l’éducation. Elle a indiqué que ces référentiels seraient définis en concertation avec le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative », précise le communiqué. Cette formation en alternance sera proposée dans une trentaine d’universités et 8 académies. En janvier 2011, Alain Boissinot, recteur de Versailles, avait vanté la formation en alternance mise en place dans son académie.

Mais pour le Snuipp, « le gâchis continue » dans la formation des stagiaires. Pour le Snuipp, «  le ministère persiste dans le détricotage de la formation des enseignants stagiaires ». Le syndicat déplore que « faute de directive claire, chaque Inspecteur d’Académie déclinera à son gré et selon ses moyens, l’organisation de l’année. Avec des remplaçants qui risquent de manquer très rapidement dans les écoles, pourront-ils garantir aux stagiaires leurs douze semaines de formation au cours de l’année ? La suppression de postes de formateurs à la rentrée risque également d’aggraver cette situation ».

Communiqué

Communiqué

Rapport Jolion

Alain Boissinot

Ile de France : un nouveau programme d’actions éducatives autour de l’esclavage et de la traite négrière

Dans le cadre des journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage, plus d’une centaine de lycéens étaient invités le 23 mai dans l’hémicycle régional francilien pour lancer le partenariat entre l’Institut du Tout-Monde, fondé par Edouard Glissant et la région Ile-de-France.

Lisez le reportage du Café

Direction : Le Sgen dénonce la hiérarchisation renforcée

Qu’est -ce qu’un adjoint de direction ? Jusque là un égal du chef d’établissement. Mais cette conception est remise en question parla Direction des ressources humaines du ministère qui prétend en faire un inférieur hiérarchique aux ordres du chef d’établissement. Le Sgen Cfdt parle de « caporalisation ». «  Si l’objectif est de renforcer les collaborations entre les personnels dans des EPLE plus autonomes, ce n’est pas en revenant à un fonctionnement datant du temps où il y avait des censeurs dans les lycées que l’on y parviendra », note le Sgen.

Le syndicat dénonce aussi le renforcement de la déconcentration dans la gestion des personnels de direction. Le Sgen craint «  des inégalités de traitement sur le territoire national, sur le plan des mutations, des promotions et maintenant de la mise en œuvre de la PFR. Cette déconcentration poussée amplifiera le poids et le contrôle d’une hiérarchie qui a bien du mal à respecter l’autonomie des établissements autrement que dans les discours ».

Communiqué

L’agrégation d’histoire annulée ?

Faudra-t-il faire repasser l’agrégation d’histoire ? Sylvestre Huet pose la question sur son blog de Libération. Lord de l’épreuve d’histoire médiévale, les candidats ont travaillé sur un texte du 20ème siècle présenté par erreur come un texte authentique. L’erreur touche aux fondements mêmes du métier d’historien : la vérification des sources.

Le blog de S Huet

Etats-Unis : La révolution conservatrice touche l’Ecole

Les Républicains ont réussi à modifier largement le système éducatif américain, souligne Education Week. La revue américaine fait le bilan des mesures budgétaires prises dans les états gouvernés par les Républicains. Elles affectent aussi bien la paye des enseignants que leurs droits syndicaux et l’école publique dans son ensemble.

Des budgets en baisse. La réduction des dépenses publiques, un thème central des campagnes électorales républicaines, est un des moteurs de ces bouleversements. Ainsi en Floride, le budget éducatif est diminué de 8% en un an. C’est 540 dollars qui sont économisés sur chaque élève. Concrètement, la Floride a décidé d’étendre son programme de « chèque éducation » (voucher) qui permet aux parents de faire financer par l’état les frais de scolarité dans le privé, de mettre en place un système de paye au mérite des enseignants, de noter les écoles selon leurs performances et d’obliger tous les élèves à s’inscrire obligatoirement à un cours d’enseignement à distance au moins uen année avant la fin du lycée. C’est ce mélange de privatisation, de mise en concurrence des écoles et de réduction des droits qui est mis en place dans plusieurs états.

Ainsi les chèques éducation ont été étendus en Indiana, Floride, Arizona et Oklahoma. En Idaho une partie du budget sera consacrée au développement le développement de l’enseignement à distance. Ce système déséquilibre le financement et le recrutement des écoles publiques. Les droits syndicaux des enseignants ont été diminués dans le Wisconsin et l’Indiana (où ils ne pourront plus faire grève que sur les questions de salaire), et Ohio (interdiction de faire grève sur les conditions de travail). La paye au mérite, en fonction des résultats des élèves, est introduite en Floride, Indiana, Idaho, Illinois. La mise en concurrence des écoles a été approuvée en Oklahoma, Nouveau Mexique, Utah.

Article Education Week

Revenir au sommaire

Les élus locaux veulent développer les classes de découverte

L’AMF, l’Anem, l’Amgv, l’association des maires des stations touristiques, celle des stations de montagne,l »‘Ampvf, la fédération des villes moyennes demandent une relance des classes de découverte. Elles demandent notamment à l’Education nationale « de contribuer à la relance des classes de découvertes, en définissant une politique qui valorise le rôle des enseignants et les encourage à initier des projets de départs en classes de découvertes. A cet effet, il conviendrait d’alléger les charges administratives qui pèsent sur les enseignants pour organiser des classes de découvertes et d’harmoniser les modalités de constitution et le formalisme des dossiers administratifs quelles que soient les Académies en créant un dossier unique. »

Comment enrayer le déclin des classes de découverte ?

Alcool, tabac et drogue en chute en Allemagne

Net recul de la consommation de drogues en Allemagne. Selon un communiqué officiel, la consommation de tabac, alcool et cannabis a diminué chez les jeunes Allemands. Ainsi 13% des jeunes Allemands de 12 à 17ans consomment de l’alcool au moins une fois par semaine contre 21% en 2004. 13% fument contre 23%. 5% des jeunes ont fumé du cannabis au cours de l’année contre 10% en 2004. Cette nette chute valide la politique de prévention souligne le gouvernement.

Article ambassade

Revenir au sommaire

Forum des enseignants innovants : Un univers virtuel pour un monde pédagogique plus grand

Jean-Paul Moiraud, enseignant en gestion au lycée lyonnais la Martinière-Diderot, est une figure remarquée de la galaxie des enseignants innovants. Présent au forum 2011 pour présenter son projet des mondes virtuels, il est reparti avec le Grand Prix numérique, une juste reconnaissance pour un défricheur de nouveaux espaces pédagogiques.

Lisez l’article du Café

Dis moi dix mots récompense des collégiens et lycéens

Comment faire travailler les élèves sur le lexique tout en invitant les enseignants à travailler ensemble ? Le concours Dis moi dix mots, organisé par le ministère de la culture (DGLFLF), l’éducation nationale et les affaires étrangères, a remis le 19 mai une dizaine de prix à des collégiens et de slycéens pour leurs travaux à partir des mots accueillant, avec, fil, cordée, harmonieusement, agapes, réseauter, choeur, complice et main. Les projets couvrent tous les genres (nouvelles, poèmes, photos, collages, textes) même si les vidéos dominent cette année.

Découvrez les projets lauréats

Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !

Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.

L’offre établissements

Revenir au sommaire

La gouvernance des relations formation emploi

Dans le cadre du sémianire sur les gouvernances de l’éducation, la formation et l’emploi, le sociologue José Rose (université de Provence) interviendra le 26 mai à 12h30 à l’université de Créteil.

Le programme

Revenir au sommaire

Droit et protection des ressources naturelles

Citoyen Junior, la revue de l’éducation civique, consacre son numéro 8 à un dossier sur la protection de l’environnement en présentant la législation existante. Elle présente aussi le métier d’huissier de justice.

Citoyen junior n°8

Revenir au sommaire

Grimsvötn : Une nouvelle menace ?

Un an après le volcan Eyjafjöll, le volcan Grimsvötn sème à nouveau la panique. Comment expliquer aux élèves la répétition de ces éruptions ? Quelles en sont les conséquences ? Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, partage avec les lecteurs du Café ses connaissances des volcans islandais qu’il a étudiés et observés à plusieurs reprises. Les volcans Grimsvötn et Eyjafjöll sont des volcans sous-glaciaires et ils sont typiquement le siège d’éruptions phréatiques comme celle qui a commencé dimanche avec un mélange de cendres et de vapeur d’eau.

Lisez l’article du Café

Le CEA soutiendra l’EIST à Paris

L’académie de Paris et le CEA ont signé un accord de partenariat le 23 mai. Le CEA accompagnera la mise en place de l’enseignement intégré des sciences et de la technologie (EIST) dans 7 collèges parisiens. Il mettra des personnels et des ressources à disposition de l’académie.

Un projet récompensé au Forum des enseignants innovants

Langues : L’approche par compétences est-elle efficace ?

«  Dans notre lycée, à la rentrée, nous allons travailler de manière indigne ». C’est la conclusion à laquelle arrive un professeur Jean d’Agnan dans une lettre publiée par Le Nouvel Observateur. Au terme d’une année de mise en place des groupes de compétences, « le bilan est catastrophique » ecrit-il.

L’article soulève trois difficultés majeures.  » Une majorité d’élèves a déclaré en fin d’année avoir été perturbée par les changements d’enseignant. Modification du groupe et de l’atmosphère de classe, méthodes d’encadrement forcément diverses d’un enseignant à l’autre, nécessité de prises de repères réitérées : nombre d’élèves ont eu la sensation de n’être que des numéros ». Ce sentiment est partagé par les enseignants qui estiment, selon J d’Aignan, ne plus pouvoir suivre les élèves du fait de la valse des groupes. «  Alors que les élèves deviennent plus anonymes pour les enseignants, ces derniers ne sont guère plus que des professeurs temporaires pour leurs groupes, avec des conséquences désastreuses pour la motivation et l’implication des élèves qui se reflètent dans les résultats ».

Enfin les groupes de compétences affaibliraient le niveau.  » La mise en place de groupes de niveaux, fussent-ils à durée limitée, débouche immanquablement sur un abaissement des objectifs que l’enseignant fixe pour les élèves. Puisqu’aucun d’entre eux n’est susceptible de l’atteindre, pourquoi viser un objectif égal à celui d’un groupe plus à l’aise ? Aucune chance dans ces conditions qu’aucun de ces élèves atteigne un niveau supérieur à celui que l’on prête au groupe ».

Certes il sera facile de souligner le glissement de groupe de compétence à groupe de niveau. Mais celui-ci n’est il pas prévisible quand une réforme est introduite sans accompagnement suffisant ? Les autres critiques, et particulièrement la rupture du lien entre enseignant et élève et les dégâts qui s’en suivent, ont été soulignées également dans d’autres disciplines. L’éclatement des classes en groupes ne semble-t-il pas davantage convenir à des économies budgétaires qu’à une progressions sérieuse des élèves ?

L’article

Revenir au sommaire

le Cafe

Les anciens Expresso ?

Voir L’Expresso précédent

Les archives complètes de L’Expresso

L’Expresso directement sur votre site !

Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.

Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site d’une information quotidienne et leur permettre d’être les premiers informés dans leur établissement.

Les conseils du webmestre

RSS : Le retour

Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l’icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.

Participer au Café ?

Il y a bien des façons d’aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !

Le Café en chiffres

Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.

Le Café à la carte

Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, « L’Expresso », le flash quotidien d’actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.

Pour s’abonner

Revenir au sommaire