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Par Françoise Solliec

Y a-t-il des spécificités pour l’ENT d’une cité scolaire et Lilie les prend-elle en compte ? Le proviseur d’Hélène Boucher, Paris, nous raconte la mise en place de l’ENT dans son établissement.

La cité scolaire Hélène Boucher a fait partie des établissements parisiens de la première vague pour l’implantation de Lilie. Son proviseur, Olivier Minne, est grand utilisateur d’outils informatiques, « par conviction et par histoire » déclare-t-il. Depuis 2005, il utilise un module notes et absences en ligne, ainsi qu’un cahier de textes électronique. Sans bien savoir ce qu’est un ENT, il était tout à fait bien disposé à son égard.

De Lilie, il apprécie l’espace sécurisé et les protections, mais il a fallu batailler pour que l’ENT couvre toute la cité scolaire et ce n’est pas complètement le cas (un ENT pour le collège et un autre pour le lycée). Maintenant il faut aller vers un développement des ressources locales, puis vers une intégration de.Pronotes. Eh fait, rien n’a été facile, ni sur un sujet, ni sur autre, affirme Olivie Minne, c’est grâce à notre compétence technique que nous avons pu réaliser l’interface avec Pronotes, à force de tâtonnements. Cela se passera mieux sans doute pour les suivants. Tous les enseignants se connectent à Pronotes, directement ou via l’ENT. Les absences, saisies par la vie scolaire sont visibles sur Lilie.

Tout fonctionne donc correctement, tant pour le collège que pour le lycée. Le proviseur se réjouit d’avoir su aussi régler la question des accès des familles. Les identifiants ont été imprimés sur étiquette, collées dans le carnet de correspondance pour le collège, envoyés par courrier pour le lycée. Les professeurs principaux ont fait activer les comptes des élèves. Les informations ont été reprises dans les réunions parents profs. Le travail a été astreignant, mais a porté ses fruits. Aujourd’hui, sur le millier de connexions par jour, la moitié sont des parents. Si l’ENT ne marche as, on le sait vite, remarque Olivier Minne.

Les élèves utilisent principalement Lilie pour le cahier de textes ou les informations. Les parents consultent beaucoup les notes. L’espace d’informations général est bien alimenté, mais il n’y a pas encore de groupes spécifiques à l’initiative des élèves. Les ENT du collège et du lycée sont disjoints, bien qu’alimentés par le même annuaire. Cala veut dire qu’il faut faire des « copier coller » pour distribuer la même information. La messagerie est assez décriée et peu utilisée : « on ne peut qu’aller vers le mieux ».

L’obligation d’utiliser le cahier de textes à la rentrée va poser un vrai problème selon le proviseur. Le produit doit encore évoluer et si les problèmes de groupes et de structures ne sont pas résolus à temps, les établissements risquent de ne pas pouvoir l’utiliser. Ce serait dommage, car « mine de rien, le cahier de textes numérique est une véritable révolution pédagogique », car il offre un regard sur les activités de la classe.

Il faut malgré tout jouer le jeu, déclare Olivier Minne, la région a consenti un gros investissement, on ne peut qu’accepter d’essuyer les plâtres. « Quand je suis engagé, j’aime bien assurer ». L’équipe de direction est très volontaire et « je ne regrette pas le temps et l’énergie consacrés ».

Olivier Minne participe occasionnellement à des réunions où il essaie de faire partager son expérience, mais il constate que nombre de ses collègues sont inquiets, voire hostiles, à la perspective de l’arrivée de Lilie dans leur lycée.

Il faut que Logica et la région soient très attentifs aux demandes d’améliorations pour que les chefs d’établissements soient rassurés, déclare-t-il.

http://www.ac-paris.fr/serail/jcms/s2_94968/ee-lg-clg-helene-boucher-portail