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Par François Jarraud

En apparence peu de changements. C’est la conclusion à laquelle on pourrait aboutir en observant les résultats de l’étude CEDRE 2009 enfin publiée par le ministère.

Elle permet de définir le niveau en compréhension de l’écrit des élèves de CM2. Une enquête similaire réalisée en 2003 permet une comparaison des résultats. Au sommet, le groupe des élèves très performants n’a pas changé. Il représente toujours 29% des élèves. A la base, les moins performants pèsent toujours 13% de la population.

Mais les écarts se sont creusés. Entre les sexes où les résultats des garçons ont encore diminué : ils représentent maintenant 60% des élèves les plus faibles, contre 54% en 2003. Mais le fait réellement nouveau c’est l’apparition d’un écart entre école publique non zep et école privée. Un écart de 7 points, jugé « significatif », est apparue entre les résultats de l’école publique et de l’école privée.

On tirera donc deux conclusions de cette étude. La première c’est qu’elle démontre l’inexactitude des évaluations nationales de CM2 et le discours sur la montée du niveau si chers au ministre. La seconde c’est qu’un des bilans du quinquennat ce sont les progrès de l’école à deux vitesses.

L’étude

http://www.education.gouv.fr/cid57052/comprehension-d[…]

Et une étude de la Depp

La Depp publie une étude sur le niveau en lecture tel qu’il est mesuré lors de la Journée Défense et Citoyenneté, l’ex-Journée d’appel de préparation à la défense. Selon elle, 8 participants sur 10 sont des lecteurs efficaces. Un jeune sur dix rencontre des difficultés de compréhension. Et un sur dix a un niveau fragile. Malheureusement il n’est pas possible de constater une évolution car le protocole d’évaluation a changé.  » Une comparaison « brute » des chiffres de 2009 et de 2010 avec ceux de la série 2004-2008 implique de se restreindre au champ de la France métropolitaine : en 2009, 9,6 % étaient en difficulté dont 4,5 % en grande difficulté ; en 2008, ces chiffres étaient respectivement de 11,8 % et de 4,9 %. Il semble que la nouvelle modalité de passation, beaucoup moins scolaire, a fait notablement diminuer les mauvaises performances dues à des refus de répondre sérieusement aux exercices proposés », écrit la Depp. Par contre la comparaison entre 2009 et 2010 montre « une grande stabilité ».

L’étude est précieuse car elle montre des ancrages régionaux des difficultés de lecture qui interrogent bien au-delà de l’Ecole. Elle met en évidence les difficultés des jeunes de l’enseignement professionnel. Enfin elle éclaire précisément les mécanismes qui ne sont pas acquis.

L’étude

http://media.education.gouv.fr/file/2011/44/4/NI1128-Les-ev[…]

Sur le site du Café