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Par François Jarraud

Le ministère de l’éducation nationale présente le diplôme national du brevet réformé pour la session 2013. Pour le ministère,  » les évolutions indispensables du DNB permettent à la fois de mieux préparer les élèves à l’étape suivante de leur scolarité, au lycée, et de redonner toute sa valeur au diplôme ». Un jugement qui n’est pas partagé par les syndicats.

Le communiqué ministériel insiste sur deux qualités du nouveau brevet. Il serait « cohérent » avec le socle et aurait des épreuves plus exigeantes. « Les principales modifications des épreuves du DNB 2013 ne changent pas l’architecture générale de l’examen », écrit le ministère, « mais permettent de mettre en cohérence les nouveaux programmes et les compétences du socle commun ». En fait le nouveau brevet additionne les anciennes épreuves avec le socle sans avoir rien abandonné. Pour avoir le brevet il faut avoir validé le socle. Mais il faut aussi avoir la moyenne au contrôle continu et aux trois épreuves traditionnelles de français, maths et histoire-géo. S’y ajoute une épreuve d’histoire des arts passée en examen final durant l’année scolaire.

Les épreuves finales sont remaniées. L’épreuve de français a une dictée plus longue de 200 signes deux sujets de rédaction au choix et des questions. L’épreuve de maths a plus d’exercices. Ils portent sur des sujets différents de façon à ce que l’échec à l’un ne bloque pas les autres. Enfin les élèves sont interrogés en histoire et géographie et éducation civique au lieu d’une seule discipline.

Ces nouvelles épreuves impressionnent peu F Rolet, secrétaire générale du Snes. « En maths on a augmenté le nombre d’exercices en mettant des QCM », souligne-t-elle. « Le nouveau brevet favorise la mémorisation, les repères aux dépense de la capacité à argumenter et réfléchir. En ce sens, le nouveau brevet prépare fort mal au lycée. » Pour le Snes, avec le socle, le brevet correspond à la volonté gouvernementale qu’une partie des jeunes arrête ses études avec le collège. Au SE-Unsa, Claire Krepper n’a pas la même explication. « On a peu modifié l’ancien brevet », souligne-t-elle. « Comme on veut en faire plus dans le même temps d’érpeuve on arrive à évaluer des repères mais pas de réflexion, souligne -t-elle pour le brevet histoire-géo. « Au final cet examen continuera à ne pas être passé par ceux qui fuient le collège. A quoi sert-il ? »

François Jarraud

Communiqué