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Par François Jarraud

Les épreuves

Le bac professionnel se prépare dorénavant en 3 années après la troisième (au lieu de 4) dans toutes les spécialités, avec de rares exceptions. Il y a pas moins de 75 spécialités ! Le BEP n’est plus qu’un diplôme intermédiaire, une étape vers le bac pro.

L’examen est composé de 7 épreuves obligatoires. Une épreuve peut comporter une ou plusieurs unité(s) ; dans ce dernier cas, à chaque unité est associée une sous-épreuve.

Selon la catégorie des candidats (scolaires, apprentis, stagiaires de la formation continue) et la catégorie d’établissements (publics ou privés sous contrat, centres de formation d’apprentis et sections d’apprentis habilités ou non habilités au contrôle en cours de formation, privés hors contrat, établissements publics de formation continue) :

• l’examen peut être organisé sous forme globale (le candidat présente toutes les épreuves au cours d’une même session) ou progressive (le candidat choisit les épreuves qu’il souhaite présenter à chaque session) ;

• le mode d’évaluation peut être ponctuel ou présenter la forme d’un contrôle en cours de formation.

Épreuve orale de contrôle

Une épreuve orale de contrôle est prévue pour les candidats qui ont obtenu :

• une note moyenne générale égale ou supérieure à 8 et inférieure à 10 sur 20 ;

• et une note égale ou supérieure à 10 sur 20 à l’épreuve qui évalue la pratique professionnelle.

Depuis la session 2010, cette épreuve consiste en deux interrogations d’une durée de 15 minutes chacune, précédées d’une préparation de la même durée.

La première interrogation porte sur les connaissances et compétences scientifiques et techniques évaluées dans l’épreuve E1 du règlement d’examen, la seconde sur les connaissances et capacités en français, histoire et géographie évaluées dans l’épreuve E5.

Le bac pro

http://www.eduscol.education.fr/cid47640/le-baccalau[…]

Le bac pro en 3 ans : questions réponses

http://www.eduscol.education.fr/pid26210/questions-re[…]

Bac pro Gestion administration

Les dernières sessions du bac pro comptabilité et du bac pro secrétariat auront lieu en 2014. Place donc à la rentrée au bac pro Gestion administration qui devrait devenir un des principaux bacs s’il récupère les 113 000 élèves des deux bacs mis en extinction. Le B.O. du 9 février publie un arrêté précisant l’organisation des épreuves.

Au B.O.

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_offi[…]

L’étude

http://www.cren-nantes.net/IMG/pdf/Notes_du_CREN_no2[…]

Des sujets

Tous les sujets des bacs professionnels sont mis en ligne par le Crdp de Montpellier. Le site permet de s’y retrouver très rapidement dans les nombreuses spécialités. Une aide précieuse !

http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/examens/consultation/

Le bac pro raccourci à 3 ans : quel effet ?

Quels sont les véritables enjeux du bac pro en 3 ans (au lieu de 4) ? Comment enseignants et élèves s’en emparent-ils ? Le Centre de recherche en éducation de Nantes publie les résultats d’une recherche menée par Carole Daverne. Au départ, explique C Daverne, « dans les deux établissements, un consensus existe sur le fait que le BEP n’a plus de valeur sur le marché du travail, mais un doute demeure sur la capacité du BP3 à offrir aux jeunes un véritable accès aux emplois : les enseignants craignent non seulement des effets pervers comme l’abaissement du niveau qui le rendrait moins attractif pour les entreprises, mais aussi une évolution de la demande de qualifications qui irait vers une recomposition des disciplines et des compétences acquises. Tous s’inquiètent de l’avenir des élèves en grande difficulté et s’interrogent sur la pertinence du raccourcissement de la durée de la formation car « les élèves sont les mêmes, il ne faut pas rêver. Donc s’ils avaient besoin de quatre ans avant pour arriver au bac pro, pourquoi est-ce que là tout d’un coup, ils auraient besoin de trois ans, c’est aberrant ». A l’arrivée, elle dessine un tableau désenchanté. « La mise en place du BP3 encourage initialement les enseignants à être créatifs dans les cadres donnés. Leur mobilisation rejaillit alors sur les élèves… Toutefois, au fil du temps, un désenchantement transparait. Confrontés à l’absentéisme et aux incivilités de certains élèves, les enseignants se sentent délaissés par les corps d’inspection, s’installent à nouveau dans un travail routinier et déplorent la déperdition engendrée par la réforme du BP3. Quant aux élèves, ils se répartissent finalement en trois groupes : les démissionnaires (qui sont soit réorientés, soit déscolarisés), les moyens (dont la réussite en BP3 demeure très incertaine) et enfin les motivés (qui semblent réellement tirer profit du BP3). Tous témoignent de la difficulté à suivre le rythme dense de la formation et à répondre aux exigences scolaires ». Depuis le bac pro en 3 ans est devenu la règle partout…

L’étude

http://www.cren-nantes.net/IMG/pdf/Notes_du_CREN_[…]

Bac pro : Vers une nouvelle voie d’accès à l’enseignement supérieur ?

Révolution dans l’éducation nationale ! Le CREN publie une intéressante étude de Pierre Yves Bernard et Vincent Troger sur les motivations des élèves et des familles présents en bac professionnel depuis la réforme des 3 ans. Selon elle, le bac professionnel pourrait cesser d’être une filière destinée aux « éclopés de l’Ecole » pour devenir une voie choisie vers l’enseignement supérieur technologique. Ce qui bouleverse la tradition historique du système éducatif français.

Le travail de V Troger et PY Bernard utilise les réponses de 598 elèves de L.P. à un questionnaire sur les choix d’orientation. Les résultats sont significatifs : 87% de ces élèves ont demandé en premier choix une orientation vers un bac pro et 81% sont satisfaits e leur orientation. 59% déclarent choisir le bac pro pour accéder à un BTS.  » Dés lors, le bac pro en trois ans constituerait une sorte de compromis entre l’inappétence scolaire des enfants et l’ambition scolaire des parents », soulignent les auteurs. « Les contenus professionnels enseignés paraissent moins rébarbatifs aux jeunes et leur ouvrent éventuellement des perspectives d’études qui leur paraissent compatibles avec ce qu’ils pensent être leurs compétences, tandis que l’égalité symbolique avec les autres filières de lycée et l’espoir de poursuite d’études qui y est associé rassurent leurs parents.. Le LP ne serait plus utilisé exclusivement comme une filière de consolation pour les éclopés du collège unique, mais il serait aussi choisi par des publics majoritairement populaires en raison de contenus de formation correspondant mieux à leur rapport au savoir et dans l’optique d’une accession au baccalauréat et à différentes formes d’enseignement supérieur, principalement technologiques. »

http://www.cren-nantes.net/IMG/pdf/NotesCREN-no3.pdf

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