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S’il fallait montrer la renommée internationale de la Biennale de l’éducation, l’atelier ouvert le 4 juillet au matin sur les TIC dans l’enseignement scolaire suffirait. S’il fallait démontrer que les TIC bousculent l’Ecole, il conviendrait également.

Un Suisse, un Québécois, un Italien, un Sénégalais, une Italienne, quelques Français , les TIC rassemblent des chercheurs venus de 6 pays différents dans cet atelier de la Biennale de l’éducation dédié aux TIC dans l’enseignement scolaire. Georges-Louis Baron, animateur de l’atelier, tire de cette diversité un fil commun sur l’intégration des TIC dans le système éducatif.

A priori quoi de commun entre Sénégal et Québec, France et Italie ? Au Sénégal, Amédine Sall montre la difficulté à coordonner des acteurs très variés, incluant une aide internationale, dans les dispositifs de formation médiatisés. Le défi des moyens, celui de la volonté politique pèsent sur les représentations des étudiants.

En Italie, A. Canavero est un spécialiste de l’intégration des handicapés. Il participe au projet FIRB qui réunit 4 universités italiennes sur l’objectif de l’intégration scolaire avec le développement d’une plate forme low tech pour les étudiants handicapés. Il montre comment celle-ci remet en question les enseignants dans la représentation qu’ils ont de leur rôle. La technologie émancipe les étudiants et oblige l’enseignant à travailler sur sa posture et l’image qu’il se fait du handicap.

En France, Julien Burgmann, université de Cergy Pontoise, cherche à utiliser des jeux vidéo pour évaluer les compétences du socle commun. Il propose une méthode d’analyse des jeux qui retrouve les éléments d’un socle qui a bien du mal à s’installer dans le monde scolaire.

La question des résistances est posée. Au Québec un participant montre que la généralisation des TBI dans les salles de classe amène les formateurs à intervenir en même temps sur les enseignants et els élèves, déplaçant la barrière traditionnelle. C’est cette coopération permise par les TIC que l’on retrouve en Suisse où les jeunes enseignants stagiaires amènent leurs maîtres de stage à utiliser les TIC. Le rôle des innovateurs est interrogé par G. L. Baron. Celui aussi du rapport au savoir déplacé par Internet et les TIC. Au Brésil aussi, our I. Backes, la formation à distance très développée dans un pays immense, bouscule le rapport pédagogique traditionnel en même temps qu’elle rend plus nécessaire l’enseignant.

François Jarraud

La Biennale