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Du 27 au 30 octobre, l’Association des professeurs de maths de l’enseignement public (APMEP) a tenu ses journées nationales devant 700 personnes à Metz. Quatre journées où se sont succédés les ateliers et les conférences (Cédric Villani, Xavier Viennot, Françoise Valette-Duchene, Antoine Henrot etc.). Mais ces journées nationales sont aussi l’occasion pour l’association de faire le point sur la situation des maths dans le système éducatif. C’est ce que nous dit Eric Barbazo, président de l’Apmep.

Avez-vous été reçus par l’équipe de V Peillon ?

Nous avons été reçus en août et on a senti le changement ! On a été écouté. On est satisfait de la création d’un nouveau conseil national des programmes. Nous souhaitons qu’il soit ouvert à tous les acteurs : sociétés savantes, associations etc.

Des motifs d’inquiétude ?

Au lycée nous estimons que la récente réforme a achevé de déséquilibrer les filières. Le nombre d’élèves a fortement augmenté en série S (il est passé de 32 à 35% des lycéens généraux et technologiques depuis 2005 NDLR) du fait de la mise en place du tronc commun entre séries qui a rendu les matières scientifiques minoritaires. De fait aujourd’hui, la 1ère S accueille tout le monde ! Et c’est dommage pour les jeunes car le poids des sciences, très faible en 1ère S augmente brutalement en terminale et cela met beaucoup de jeunes en échec. Par exemple on passe de 4h de maths en 1ère (pratiquement l’horaire de 1ere ES) à 6à 9 heures en terminale. Il faut rééquilibrer les filières. Pour la S il faut rééquilibrer entre 1ère et terminale l’horaire de maths. Nous demandons que l’horaire d’accompagnement personnalisé soit tournés vers els disciplines scientifiques. Il faut aussi rééquilibrer dans chaque filière. Il n’est pas admissible que les sciences disparaissent totalement de la série L et que des jeunes quittent le lycée avec un bagae scientifique de niveau seconde. Il faut y réintroduire des sciences et des maths en lien avec les programmes des matières littéraires. En S il faut réintroduire l’histoire géo mais avec un rééquilibrage des horaires de la série. ON aura ainsi de la culture humaniste en S et de la culture scientifique en L.

Et au collège ?

Il faut en finir avec la complexité ubuesque de l’évaluation par compétences et ses contradictions avec le DNB. Il faut clarifier le rapport entre le socle et le DNB. Il faudrait d’ailleurs savoir quoi faire du DNB. Enfin nous demandons que le conseil de classe de fin de 3ème soit souverain pour l’orientation en lycée général, technologique ou professionnel.

Propos recueillis par François Jarraud

Les journées de l’APMEP