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Pour Arlette Arnaud Landau, vice-présidente de la région Auvergne, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle, l’organisation des finales nationales des Olympiades des métiers a été une opportunité unique de coupler information et passion. En profitant de l’installation éphémère d’une vitrine d’excellence sur les métiers et en faisant vivre ensemble pendant 3 jours les professionnels de l’information et de l’orientation dans un lieu de valorisation des métiers, elle espère bien initier une démarche régionale, dans laquelle l’existence pour la première fois d’un salon des métiers ne sera que le début d’un nouveau dispositif. « C’est le salon des métiers, couplé à la finale organisée à Paris qui l’a donné cette idée » explique-t-elle.

Si le conseil régional d’Auvergne a décidé de s’engager dans cette aventure, c’est parce qu’il investit très fortement dans la formation des jeunes et a besoin de faire vivre un partenariat fort avec les branches professionnelles, de façon à pallier les difficultés d’un territoire rural et le manque de main d’œuvre qualifiée. « Le travail en amont est énorme » affirme Arlette Arnaud Landau. Plus de 7 000 personnes se sont impliquées, avec une mobilisation très importante des missions locales.

Il a fallu définir les centres de formation support, équiper éventuellement des établissements de matériels ultra performants, organiser les visites des lycéens et des apprentis (200 000 € ont été mis à disposition des transports jusqu’à la grande Halle), convaincre les conseils généraux d’envoyer les élèves et leurs professeurs, organiser l’accueil, l’hébergement et la restauration des participants et des visiteurs … « Nous savions que l’Auvergne était capable d’accueillir des manifestations importantes, mais celle-ci est unique sur la thématique de la formation et des métiers régionaux ». « Les attentes ont été largement dépassées non seulement en ce qui concerne la fréquentation, mais surtout dans la dynamique engendrée ». Partout dans les espaces ou les allées, public et participants ont vécu « un véritable moment de bonheur ». L’impact économique sera sans doute remarquable, notamment pour les jeunes vivant en milieu rural.

C’est en effet le souci de la région que d’accompagner ses jeunes dans une formation et un emploi qui leur conviennent au mieux. Pour cela, de nombreuses aides, notamment à l’’implantation sont prévues pour l’accompagnement vers l’emploi ou le démarrage d’entreprises. Des aides spécifiques sont attribuées à des jeunes filles entrant dans des métiers traditionnellement masculins (mécanique moto, boucherie, par exemple). Les nouvelles technologies sont porteuses et il faut adapter les outils proposés, non seulement techniquement mais aussi organisationnellement (ouverture le week end, modes de formation mixtes).. Les formations à distance sont en plein développement et peuvent répondre à des problèmes d’équilibre entre les territoires. Ce qui compte, selon A Arnaud Landau, c’est de faire connaître la qualité des formations proposées et de mobiliser tous les personnels concernés pour orienter les jeunes au mieux.

Françoise Solliec