Print Friendly, PDF & Email

Faire reculer le décrochage , c’est possible ! C’est le message que voulait faire passer le ministère vendredi 23 novembre en organisant une table ronde confiée à des experts et den demandant à George Pau-Langevin, ministre de la réussite éducative, de clore le débat. Elle confirmait la création d’un conseil de l’innovation, justifiait la réforme de l’orientation et annonçait des Assises de la réussite éducative en mars.

Pour cette table ronde « refonder l’Ecole pour faire reculer le décrochage », les organisateurs avaient fait appel à des pédagogues, Jacques Bernardin, président du GFEN et Bernard Gerde, fondateur du CLEPT, à une sociologue de l’éducation très impliquée dans la refondation, Nathalie Mons, ainsi qu’à une proviseure, Françoise Sturbaut.

« Si l’élève se sent socialement intégré dans l’établissement, on peut éviter le décrochage », affirme-t-elle. En changeant le smodes d’évaluation, en développant les relations humaines et l’esprit d’établissement on augmente les chances de limiter le décrochage. Jacques Bernardin défend l’idée d’une « prévention structurelle » par rapport au décrochage, par opposition à une prévention ciblée. Il faut des établissements mixtes socialement et scolairement, une attitude positive envers les élèves. Mais ça ne suffit pas : il faut aussi mener une différenciation active et éviter el piège de la baisse d’exigence en terme d eniveau. IL faut redonner du sens aux savoirs. Bernard Gerde met un préalable : l’apprentissage par l’élève des régles du jeu, expliciter tous les enjeux de l’école.

Responsable de la concertation pour la refondation de l’Ecole, Nathalie Mons rappelle que la refondation va améliorer la formation des enseignants. Structurellement le lycée réellement polyvalent, le travail sur l’orientation , des changements dans l’évaluation sont à même de réduire le décrochage.

George Pau Langevin a rappelé l’objectif européen de 10% de sorties sans qualification. La France est à 12,8%. 150 000 jeunes sortent chaque année sans formations sérieuse , « un véritable gâchis social ». « Si durant des années les jeunes vont à l’école , qu’on leur apporte des savoirs, des valeurs et qu’à l’arrivée ils sont laissés pour compte sans formation professionnelle ils sentiront qu’on les a trompé ». Pour elle, l’effort doit d’abord porter au primaire, un point fort de la refondation. Mais la ministre met l’accent sur le réforme de l’orientation. «  »un domaine où on sera amené à faire évoluer les choses ». G Pau Langevin a terminé sur deux annonces. La création du conseil d el’innovation est attendue prochainement. Il sera ouvert à tous les acteurs de la réussite éducative, pas seulement aux enseignants. Enfin en mars des « Assises de la réussite éducative » confirmera « la volonté farouche » du gouvernement pour lutter contre le décrochage.

François Jarraud