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L’Ecole française est socialement ségrégative, rappelle Georges Fotinos dans une étude publiée à l’occasion du colloque SOS amitié du 13 novembre. Il rend public des chiffres sur l’exclusion et les sanctions en fonction de la catégorie sociale qui sont un vrai défi pour la refondation.

Que l’école française soit socialement inégalitaire est quelque chose de bien connu. G Fotinos rappelle les données PISA qui placent la France au 23ème rang sur 24 . Ce qui est plus neuf ce sont les statistiques sur les sanctions prises dans les établissements, tirées d’une étude personnelle. Selon elles, l’Ecole sanctionne différemment les enfants de milieu favorisé et défavorisé. La probabilité de passer en conseil de discipline est divisée par trois si l’on appartient à une catégorie favorisée, celle d’être exclu par presque trois. Le volume de sanctions est presque le même dans les lycées professionnels que des les lycées généraux et technologiques alors qu’il y a moitié moins d’élèves dans les LP.

Ces travaux « montrent à l’évidence le lien très fort en France entre l’exclusion scolaire et les catégories sociales .Ils expliquent les résultats des études PISA : « en France l’impact du milieu socio-économique sur la performance est plus grand que la moyenne des pays de l’OCDE » », écrit G Fotinos.

Pour lui la solution est à la fois dans les moyens supplémentaires attribués aux établissements défavorisés et dans un déségrégation des établissements.

F Jarraud

L’étude