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Les enseignants du privé étaient appelés mercredi 12 décembre par une large intersyndicale (Fep Cfdt, Snec Cftc, Sundep, Spelc, Synep Cgc, Cgt, FO) à une journée de grève et d’action pour sauver leur régime de retraite complémentaire. A Paris la manifestation a réuni environ 150 personnes devant l’Assemblée nationale.

« On fait le même travail que les collègues du public il est normal que l’on perçoive la même retraite », nous confie Sophie Jégou, professeur d’économie-gestion dans un lycée parisien. « On avait signe un accord essayant de rattraper les différences de retraite. Je en vois pas pourquoi on reviendrait dessus ».

A l’origine du mouvement, un référé de la Cour des comptes publié le 31 octobre. Le régime complémentaire des enseignants du privé sous contrat a été institué en 2005 afin de compenser graduellement la différence entre les retraites du privé (payées par le régime général) et du public (pensions d’Etat). Or selon la Cour, il serait en déficit dès 2012 et ses réserves seraient épuisées dès 2019. Financé par des prélèvements obligatoires sur les salaires le régime est plombé par une distribution trop généreuse de droits attribués à des personnels qui n’ont pas ou peu cotisés. Le gouvernement a décidé du gel de l’application de la loi à partir de janvier.

Pour Valérie Genet, représentante Fep Cfdt, la différence de retraite entre enseignants du privé et du public retraite est importante compte tenu des différences de modes de calcul. Elle avoisine les 10%. La décision de geler la retraite complémentaire prise par le gouvernement se traduira par une perte de 100 euros par mois. « Nous ne sommes pas d’accord avec le calcul de la Cour des comptes », souligne-t-elle. Pour renflouer la caisse de retraite, son syndicat demande un effort de l’Etat et des établissements privés exemptés par le précédent gouvernement de cotisations.

C’est ce que la Fep Cfdt défendra jeudi 20 décembre au Comité de gestion de la retraite additionnelle. L’intersyndicale appelle les enseignants à signer une pétition pour sauver leur régime de retraite.

François Jarraud

La pétition

Le référé