Peut-on recruter plus tôt les futurs enseignants sans que cela coûte plus cher que le recrutement au niveau M1 envisagé par le gouvernement ? Le GRFDE, un groupe d’universitaires et de formateurs, devrait apporter des éclairages le 9 janvier.
Reçu par des conseillers des ministres de l’éducation nationale et du ministre de l’enseignement supérieur le 21 décembre, le GRFDE a défendu ses propositions. » Les réponses d’Édouard Leroy et de Daniel Filâtre étaient pleines de bonnes intentions mais semblaient aussi empreintes de « méthode Coué » ou, au moins, d’un volontarisme optimiste : tous les acteurs collaboreront en parfaite harmonie à la réussite de la réforme, les deux ministères avancent main dans la main, les ESPE seront portées par tous les établissements universitaires de l’académie, l’harmonie règnera entre les UFR, les ESPE et les autorités de l’éducation nationale », écrit le Grfde.
Parmi les points d’achoppement, la place du concours n’ a pas été discutée, les conseillers estimant que les ministres ne changeraient pas d’avis. La discussion a porté sur le contenu des concours. » Le master sera conçu en fonction du référentiel des compétences des enseignants, en cours de formalisation. Dès l’admissibilité (vers avril), il y aura donc une épreuve « professionnalisante » de type didactique. Cependant, les M1 ne seront pas systématiquement en stage. Nous n’obtenons guère de précisions sur ce que signifie « épreuve didactique ». Il y aura davantage de précisions sur l’évolution de la nature des épreuves à la mi-janvier, qui doit infléchir la formation à l’opposé d’un modèle successif de formation. En même temps, tous les étudiants de master pourront se présenter aux concours, mais les lauréats seront en M2 enseignement ».
Sur le statut des Espe, futures écoles de formation des enseignants, » il n’y aura pas de budget fléché pour l’ESPE, mais un budget global pour l’établissement universitaire. Des moyens viendront aussi du MEN. Il faut laisser les établissements « gérer au plus près des réalités ». »
La place du concours est abordée en conférence de presse le 9 janvier. Pour le GRFDE établir le concours en fin de L3 permettrait de mieux former professionnellement et scientifiquement les futurs enseignants. Il souhaite faire la démonstration que ca ne coutera pas plus cher. Réponse en fin de matinée…
François Jarraud
