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Pour le ministère de l’éducation nationale, cette « première réussite » tombe particulièrement bien. D’après des chiffres communiqués dimanche 24 février, les concours d’enseignement 2014, dont les inscriptions ont été closes le 21 février, voient le nombre de candidats augmenter de 46%. D’après le ministère, 138 000 personnes se sont portées candidates aux différents concours d’enseignement 2014. Rappelons que le calendrier de ces concours avait été avancé avec des inscriptions en janvier au lieu de juillet.

Pour le premier degré, le nombre d’inscrits est en hausse de 57% avec 67 000 inscrits dans le public contre 42 600 pour la session 2013. Dans le second degré, on compte 70 500 inscrits contre 51 600 en 2013. Les concours de l’enseignement privé sont aussi en hausse mais plus modérée : 20% dans le primaire et 19% dans le secondaire.

Le ministère se félicite de ce « retournement de tendance » après des années de crise du recrutement. « Il constitue une première réussite qu’il va falloir consolider et amplifier dans les années à venir ».

Les concours 2013 ont vu en effet le nombre de candidats rester insuffisant par rapport aux postes proposés. Il y a eu 9% de candidats supplémentaires dans le premier degré (CRPE) et 14% au Capes. Résultat le nombre d’admissibles a augmenté de 40% pour le CRPE avec des blocages encore dans certains départements, et de 15% au capes. Mais en anglais, lettres, maths et éducation musicale, « il sera difficile de satisfaire les besoins ».

Les chiffres annoncés par le ministère montrent le succès de la campagne de recrutement. Mais le ministère ne dit rien des inscriptions aux concours 2014 dans les disciplines où existe un net déficit de candidats. Surtout, la session 2014 a une particularité : elle accueille aussi bien les titulaires d’un M1 que d’un M2 , y compris les admissibles 2013. Elle porte donc sur deux générations d’étudiants au lieu d’une. Il faudra donc attendre l’été 2013, après les épreuves d’admission, pour avoir une vision réaliste du nombre de candidats.

François Jarraud

Sur la crise du recrutement