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Faut-il enseigner une histoire orientée ? La révision des programmes d’histoire fait débat chez les enseignants québécois. L’AQEUS, une association professionnelle, prend position.  » L’histoire en milieu scolaire ne devrait donc en aucun cas être au service d’une entreprise endoctrineuse, et ce, quelle qu’elle soit. Au contraire, la distance historique qu’elle donne aux élèves leur permet une lecture plus intelligente et intelligible du présent. Enseigner l’histoire permet également d’amener les élèves à comprendre que tout récit historique est une interprétation. Considérer qu’une seule interprétation est légitime s’apparente plus à prêcher qu’à enseigner. L’histoire n’est pas univoque. Voilà pourquoi on ne saurait réduire son enseignement à la mémorisation d’un récit par les élèves. Considérer une diversité de sources, une pluralité d’opinions et de courants historiographiques permet le développement de l’esprit critique, caractéristique fondamentale de la pensée historique. L’histoire scolaire ne devrait pas être construite pour produire de futurs souverainistes ou de futurs fédéralistes. Au contraire, à la lumière des apprentissages réalisés en classe d’histoire, elle devrait plutôt contribuer à former des citoyens et citoyennes éclairés qui seront plus aptes à prendre les décisions politiques, sociales et économiques qu’ils et elles jugeront les meilleures ».

Dans Le Devoir