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Dans son intervention au congrès national du SE-Unsa, Christian Chevalier, son secrétaire général, a présenté son organisation comme un pilier d’un camp réformiste et appelé à soutenir résolument les réformes engagées par Vincent Peillon.

Pour lui, la loi d’orientation marque une rupture historique. « Le fameux « grand second degré » agglomérant dans un même élan le collège et le lycée a vécu. Il n’était que temps ! Le bloc de la scolarité obligatoire assemblant de façon naturelle et légitime l’école primaire et le collège, en les adossant à un socle commun de compétences s’impose enfin. C’est l’École fondamentale que porte notre syndicat depuis le milieu des années 70 qui trouve enfin sa concrétisation… cette nouvelle architecture dans laquelle s’articulent le temps de la scolarité commune à tous avec le bloc école-collège autour du socle commun, et le temps de la formation diversifiée lycée/cycle licence fait maintenant consensus, à gauche comme à droite, comme l’ont montré les débats à l’assemblée. Cela peut être une véritable révolution assurant enfin la réussite de nos élèves ».

Il a appelé à soutenir la loi et les réformes. « Cette loi n’est pas parfaite… Mais enfin,… elle recèle de réelles avancées, avancées qui sont en phase avec nombre de nos mandats. Alors, ne boudons pas notre plaisir de voir enfin une partie de nos revendications aboutir ». Estimant que l’Ecole « est à la croisée des chemins », C Chevalier appelle à soutenir la démarche de V Peillon.  » Il est temps d’inscrire les réformes dans un temps long, de les laisser se déployer, de permettre aux enseignants se les approprier. Il est temps de leur faire confiance, de leur donner les moyens d’être fiers de leur métier, car en effet, l’École de demain se fera avec nous ! »

Pour autant, il a également souligné la nécessité de la revalorisation financière des enseignants.  » Au-delà de la perte du pouvoir d’achat qui s’accumule, de notre place en fond de classement des comparaisons salariales internationales, la difficulté à attirer les étudiants vers le métier d’enseignant devient une question cruciale… Il va donc falloir que le gouvernement ouvre sans tarder le chantier d’une revalorisation pour tous. Évidemment, nous avons conscience du contexte économique dégradé que traverse notre pays- je l’ai évoqué tout à l’heure. Évidemment le coût d’une telle revalorisation est colossal, d’où la nécessité de programmer dans le temps un plan de montée en charge dégageant des perspectives acceptables pour tous. » Le secrétaire général du Se Unsa juge prioritaire l’augmentation des ratios hors classe des professeurs des écoles et une attribution de l’ISOE, une prime qui n’existe que dans le secondaire.

François Jarraud