Print Friendly, PDF & Email

Dans une lettre adressée à Vincent Peillon le 30 mars, le Snes justifie sa participation à la manifestation du 6 avril notamment par la loi d’orientation.  » La tentation d’instaurer un rapprochement entre l’école primaire et le collège, par le biais des structures, des statuts, des services, du socle commun, renvoie à un projet scolaire, celui de l’École du Socle, qui ne correspond ni aux besoins des publics accueillis au collège ni aux conceptions qui fondent l’identité professionnelle des acteurs du second degré », écrit le Snes. « La formalisation d’un bloc bac – 3 / bac +3 ou le projet actuellement débattu de transférer aux Régions l’orientation scolaire et la formation professionnelle initiale, portent en germe un éclatement du second degré qui priverait notre Nation d’un système éducatif cohérent et complet ».

Le Snes dénonce aussi les conditions de travail dans el secondaire.  » Notre activité est saturée par des classes trop chargées, par la faiblesse des temps de dédoublement et de travail en groupe, par l’absence de temps de concertation, par les prescriptions et les injonctions reposant sur des logiques managériales importées du privé, incompatibles avec les valeurs du service public et préjudiciables au bon fonctionnement de nos établissements. Chacun vous le dira : nos professions souffrent du déclassement, de l’absence de reconnaissance de leur rôle social, de la dégradation continue et effarante du pouvoir d’achat ».