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L’ Art nouveau, l’ Art déco, un bouleversement, une révolution, un vent de liberté. la Pinacothèque propose de les découvrir simultanément à travers deux expositions: « L’Art nouveau et la révolution décorative » et « Tamara de Lempicka, la reine de l’art déco ». Elle présente la première rétrospective de l’Art nouveau français et son évolution en mouvement Art déco par l’intermédiaire d’une de ses icônes, Tamara de Lempicka. Des centaines de pièces rares signées des plus grands sont réunies pour faire revivre cette époque foisonnante.

Le jeune public est très attendu pour découvrir cette évolution esthétique qui s’est déroulée, en France et à l’étranger, entre les années 1895 et 1935, un copieux livret-jeu d’une …vingtaine de pages, est à sa disposition pour lui permettre de comprendre cette période tout en s’amusant.

L’Art nouveau, un art de la liberté

En réaction au classicisme, à ses contraintes, l’Art nouveau n’impose aucune obligation à l’artiste. Conçu comme l’ art de la liberté, il se dégage des convenances qui entravaient jusque-là la création. Les formes codifiées qui sont la caractéristique de l’académisme volent en éclats. Conçu comme un art total, l’Art nouveau est partout, il est aussi bien peinture que mobilier, bijou, architecture et verrerie. Il est à son apogée de 1890 à 1905 et triomphe à l’exposition universelle de 1900. L’exposition présente plus de 200 objets dans tous les domaines de la vie et des arts. Elle se concentre sur les fondateurs de ce mouvement et sur ses principaux créateurs, évoquant de façon exhaustive le meilleur de leur production. Tableaux, sculptures, meubles, miroirs, vases imaginés par les plus grands noms sont rassemblés. Mucha, Guimard, Grasset, Daum, Gallé, Majorelle, Lalique, Horta, sont au rendez-vous.

La reine de l’Art déco

Mais l’Art nouveau s’essouffle, parfois critiqué et traité de style « nouille », il voit ses formes évoluer vers un abandon de l’arabesque, et se tourner vers la géométrisation.Il se transforme petit à petit en ce qui s’est appelé l’Art déco. La Pinacothèque a choisi de l’illustrer par l’intermédiaire d’une de ses figures de proue, Tamara de Lempicka. L’exposition retrace le parcours de cette reine de l’Art déco. Mondaine et d’une totale liberté de moeurs, la célèbre égérie des Années folles était aussi une grande artiste, et par son style néo-cubiste, elle a bousculé les références de son époque sous l’influence encore de l’Art nouveau. A travers 150 toiles, dessins, documents et photographies, l’exposition retrace, de ses débuts dans les années 1920 à la fin des années 1950, l’évolution de son oeuvre. Elle présente en particulier 70 de ses plus beaux portraits.

Un livret-jeu pour le jeune public

La Pinacothèque propose aux enfants, à partir de 7 ans, un jeu de piste, « Le destin de la Dame aux camélias ». Une vingtaine d’énigmes leur sont posées et les indices se trouvent dans les principales oeuvres exposées, ce qui leur permet de découvrir attentivement et d’une manière ludique l’art nouveau. Le document est disponible à l’accueil et téléchargeable sur le site.

Béatrice Flammang

Le jeu de piste pour le jeune public

L’exposition « L’Art nouveau, la révolution décorative »

L’exposition « Tamara de Lempicka, la reine de l’art déco »