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Lecture de récits en maternelle

Revue Le français aujourd’hui, numéro 179, Armand Colin, décembre 2012.

Un numéro coordonné par Marie-France Bishop et Patrick Joole pour faire le tour de la question. Des articles de quelques pages, accessibles au grand public par les plus grands spécialistes ayant fait du sujet leur objet de recherches (N. Blanc, S. Terwagne, E. Cannut, mais aussi S. Cèbe et R. Goigoux, V. Boiron, V. Bourhis…) et une post-face al dente de Brigaudiot où elle rappelle en particulier la nécessaire prise en compte par le jeune enfant des états mentaux d’autrui, préalable pour pouvoir accéder à la compréhension des histoires.
Nous retiendrons de notre lecture les articles de Véronique Boiron : La compréhension de récit en petite section : développement, apprentissage, et perspectives didactiques et celui de Véronique Bourhis : Situation de lecture en toute petite section : le rôle du paraverbal. Deux points de vue et éclairages sur ce qui se joue chez les enfants les plus jeunes, des ressources trop rares sur la question.

La revue sur le site de l’éditeur

Patrick Joole aux 5èmes rencontres de la maternelle organisées par le GFEN

Devenir élève, un enjeu pour la maternelle, SCEREN-CRDP Amiens

Liliane Chalon, Marie Piton.

Un ouvrage de la collection Repères pour Agir qui présente de façon circonstanciée (ce qui a motivé cet intitulé « Devenir élève » dans les programmes de 2008) et dynamique ce domaine dont les contours vous paraissaient peut être flous jusqu’ici.

Les auteures, dans une perspective engagée, apportent ici un éclairage théorique sur l’évolution de la conception des programmes : comment est-on passé du vivre ensemble à ce « devenir élève », ce que cela sous-tend en terme d’acquisitions au-delà de la socialisation. La première partie est particulièrement documentée sur les besoins du jeune enfant, la nécessité de prendre en compte ses émotions, de batir une école accueillante et bien-traitante qui favorise l’estime de soi. L’école étant un lieu de vie collective particulier, l’acquisition des pratiques sociales se doit d’être appuyée sur l’appropriation des savoirs scolaires pour que chacun construise bien le sens de ce qu’il vient y faire. S’appuyant sur les ouvrages et réflexions de Christine Passerieux, de Stéphane Bonnery, du groupe ESCOL, l’état des lieux préambule de l’ouvrage revient sur la nécessité d’expliciter les apprentissages en cours et l’activité mentale conduite par chaque sujet.

La seconde partie intitulée « Mise en oeuvre pédagogique » vous propose des pistes, une « philosophie » pour concevoir votre classe : utiliser des outils qui permettront aux élèves de mesurer leurs réussites et progrès, de constater l’évolution de leurs acquisitions mais également de verbaliser, dire, exprimer leurs émotions. Les auteurs sont sur cet aspect très attachées aux apports de la pensée de Jacques Lévine et de l’AGSAS.

Enfin, pour élargir la réflexion, dans un souci de faire progresser et réussir tous les enfants, la troisième partie propose d’ancrer vos pratiques de classe ou d’école sous la tutelle de la Convention des droits de l’enfant. Promouvoir ces droits, à l’instar de Januz Korzack serait un moyen de lier ses pratiques de classe à cette visée qui tend à rendre l’enfant autonome, conscient et éclairé dans ses choix. Viser la réussite de tous, y compris les publics les plus éloignés de la culture scolaire, c’est le parti-pris de cet ouvrage, pour une école qui aide à grandir.